La firme a obtenu le feu vert de la Food and Drug Administration pour commercialiser son exosquelette
L'entreprise B-Temia décroche les autorisations nécessaires pour commercialiser son exosquelette aux États-Unis et n'écarte pas la possibilité d'y ouvrir une usine de production. Par ailleurs, la direction a des discussions pour un possible contrat avec l'armée suisse.
Hier, la Food and Drug Administration (FDA) a donné le feu vert à la compagnie de Québec pour vendre son système dermosquelette d'assistance à la marche motorisé Keeogo aux personnes ayant des limitations physiques en raison de problèmes de santé.
« Les États-Unis représentent plus de 50 % du marché mondial pour ce type d'appareil. C'est majeur, nous allons avoir accès à plus de la moitié de la tarte », note Stéphane Bédard, président et chef de la direction de B-Temia.
Cette dernière compte 35 employés dans le monde, dont une vingtaine au Québec. La compagnie a également une division en Asie en partenariat avec Wistron Corporation. Le siège social est à Singapour.
Déjà aux États-Unis
Mentionnons que dans le cadre d'un partenariat signé en 2018 avec l'entreprise Lockheed Martin, B-Temia travaillait déjà sur certains produits destinés à l'armée américaine.
« Le dossier militaire fait intervenir des personnes saines. Lorsque les gens n'ont pas de maladie, la FDA n'intervient pas. Le même produit peut être utilisé pour d'autres objectifs que de restaurer la démarche », dit M. Bédard.
L'exosquelette développé pour les militaires améliore notamment leur performance lorsqu'ils doivent transporter de l'équipement sur une plus longue période et aide à prévenir les blessures, avance le président. L'appareil en question fournit une force supplémentaire aux genoux.
Gr'ce à l'autorisation de la FDA, B-Temia prévoit prendre de l'expansion au cours des prochaines années, entre autres à Québec où plus de 10 millions $ devraient être injectés. Des embauches seront aussi effectuées.
L'entreprise était en discussion avec la FDA depuis 2016. La direction souligne également son intention de poursuivre ses démarches pour obtenir les approbations réglementaires nécessaires dans d'autres pays.
Plusieurs projets en chantier
Quant à l'expansion au sud de la frontière canadienne, B-Temia, qui a été fondée en 2010, analyse différents scénarios. Comme pour l'Asie, cette offensive pourrait se faire avec l'aide d'un partenaire d'affaires.
« On veut rendre accessible le plus rapidement cette technologie à travers le monde. Oui, on pourrait avoir des activités directes sur le territoire américain. Le modèle d'affaires pour les États-Unis est à l'étude », affirme M. Bédard, précisant ne pas avoir d'échéancier à fournir pour le moment.
Par ailleurs, « l'armée suisse fait également des essais avec nos produits. Nous avons aussi d'autres projets militaires sur la table », conclut-il.
Afin d'appuyer sa croissance, la direction de B-Temia n'écarte pas la possibilité de faire le saut à la Bourse d'ici cinq ans.
Le produit développé par B-Temia, qui est aussi commercialisé au Canada, pourrait notamment servir pour améliorer la démarche des patients ayant subi un AVC.
https://www.journaldequebec.com/2020/09/15/b-temia-gagne-en-force-aux-etats-unis