Back to news

January 23, 2020 | Local, Aerospace, Naval, Land, C4ISR, Security

LE MARCHÉ MILITAIRE À LA PORTÉE DES PME RÉGIONALES

SAGUENAY – La plupart des PME croient que le marché de la défense et des équipements militaires est complexe et inaccessible. En réalité, ce n'est pas le cas. C'est ce qu'ont expliqué Rock Lemay et Patrick Sirois de la firme Triodeaux quelque 40 entrepreneurs de la région lors d'un déjeuner-conférence organisé par la Société de la Vallée de l'Aluminium(SVA), ce matin, au Manoir du Saguenay.

« Il est important pour les PME de comprendre que les contrats ne concernent pas les armements et les avions, par exemple. Il y a plein de petites et grandes entreprises qui ont découvert le marché militaire. Ce marché de la défense et des équipements militaires qui avait été délaissé pendant plusieurs années au Canada, connaît une recrudescence dans les investissements afin de renouveler les équipements nécessaires aux soldats. Il ne s'agit pas seulement des produits de haute technologie, mais également de produits et de l'équipement communs tels que les bateaux, les camions, les plateformes, les uniformes et bien d'autres. Par exemple, l'entreprise d'autobus Prévost a une division militaire. L'armée a acheté 1 500 camions en France et Prévost doit les habiller avec des équipements adaptés. C'est là que les sous-traitants rentrent en ligne de compte et peut fournir des équipements comme des coffres, échelle, pièces de métal, plateforme, etc. », explique Patrick Sirois, président de Triode.

Forte croissance

Au cours des 10 prochaines années, les besoins du marché de la défense connaîtront une forte croissance. Les budgets pour le renouvellement des équipements sont déjà votés et alloués et les différents départements de l'armée s'affairent à déterminer leurs besoins avant d'aller en appel d'offres.

« Autre facteur intéressant, Développement économique Canada (DEC) a mis en place au cours des dernières années une politique de retombées industrielles et technologiques qui favorisent les PME et les régions. En gros, cette politique assure que même si le contrat est octroyé à des entreprises étrangères, celles-ci n'auront d'autre choix que de travailler avec des fournisseurs ou des partenaires locaux pour faire de la recherche ou de l'assemblage de produits. »

En fait, les prochaines années promettent d'être très intéressantes dans ce marché. Nul besoin d'être impliqué dans des projets d'armement. « Il y a beaucoup d'équipements pour lesquels la défense canadienne cherchera des fournisseurs, tels que des remorques, des ponts, des ponceaux, des équipements logistiques, des conteneurs ainsi que l'ensemble de l'équipement nécessaire à installer et soutenir des campements temporaires. Tous ces projets représentent de belles opportunités pour les entreprises de la région », affirment M. Sirois et son collègue Rock Lemay en précisant que le marché de la défense et des équipements militaires est de plus en plus accessible pour les PME qui savent se préparer et qui ont un minimum de processus déployés dans leur organisation.

Enfin, soulignons que ce déjeuner-conférence servait à démystifier le processus et de permettre aux PME qui le désirent d'êtres accompagnées tout au long de la démarche par la SVA et son créneau d'excellence. (Texte en collaboration avec Guy Bouchard)

https://informeaffaires.com/regional/manufacturier-et-fournisseur/le-marche-militaire-a-la-portee-des-pme-regionales

On the same subject

  • JOUER LES MÉCHANTS PROFITE À TOP ACES

    October 22, 2019 | Local, Aerospace

    JOUER LES MÉCHANTS PROFITE À TOP ACES

    JEAN-FRANÇOIS CODÈRE L'armée de l'air américaine a choisi vendredi sept entreprises, dont la montréalaise Top Aces, pour venir « jouer les méchants » lors de ses entraînements. Le contrat pourrait permettre à Top Aces de doubler sa taille et devrait confirmer qu'elle deviendra bientôt le premier opérateur privé au monde d'avions de chasse F-16. Fondée il y a 15 ans par trois anciens pilotes de chasse canadiens, Top Aces offre aujourd'hui aux armées canadienne et allemande des services d'entraînement pour leurs pilotes. Top Aces fournit ses propres pilotes, sélectionnés parmi les meilleurs de leur profession, et ses propres avions afin de servir d'adversaires. Le marché est prometteur. De 100 à 150 millions de dollars qu'il représentait jusqu'à tout récemment à l'échelle mondiale, il pourrait bientôt toucher les 3 milliards, gr'ce notamment à l'entrée en scène des Américains. Eux aussi ont découvert l'intérêt de sous-traiter le rôle de l'ennemi : coûts inférieurs et des heures d'entraînement plus productives pour les pilotes. « Un pilote qui joue à l'adversaire est limité et il n'utilise pas ses heures de vol à son plein potentiel », rappelle Didier Toussaint, cofondateur et chef des opérations de Top Aces. CONTRAT AMÉRICAIN Vendredi, l'armée américaine a retenu sept entreprises à l'occasion d'un appel d'offres pour un contrat-cadre d'une valeur maximale de 6,4 milliards US. Ces sept entreprises seront donc admissibles à participer aux appels d'offres à venir de 12 bases américaines. « Chacune de ces bases représente un contrat plus important que celui que nous avons pour l'ensemble du Canada. » — Didier Toussaint, cofondateur et chef des opérations de Top Aces Avec ses 29 appareils F-16 achetés de l'armée israélienne, Top Aces devrait être l'entreprise la mieux équipée du lot. Elle est déjà la plus importante en matière d'heures de vol effectuées. Elle devrait donc principalement se concentrer sur les bases aux besoins les plus évolués, celles qui abritent des F-35, par exemple. À elle seule, cette expansion américaine représente un investissement de 450 millions US pour Top Aces. En plus des appareils, il faudra embaucher des pilotes, des ingénieurs et des mécaniciens. Une cinquantaine de pilotes américains ont déjà reçu des promesses d'embauche. Un ancien officier américain de haut rang quittait le bureau de M. Toussaint au moment où La Presse y est entrée. Il venait de passer un entretien d'embauche. Top Aces s'apprête à accueillir de nouveaux investisseurs institutionnels, « dont certains québécois », qui lui permettront de franchir cette étape. Clairvest, de Toronto, et JPMorgan ont déjà une place dans son capital. D'autres bonnes nouvelles pourraient aussi survenir au cours de la prochaine année. Le Royaume-Uni est à la recherche de services du même genre, tout comme l'Australie, dont Top Aces a été le fournisseur pendant une période d'essai de deux ans. MOINS COÛTEUX Si les services de Top Aces représentent des économies pour les armées de l'air, ce n'est pas en raison du coût du personnel. Les pilotes sont rares et l'entreprise doit les payer à leur valeur, dit M. Toussaint. L'économie vient plutôt des appareils. En attendant ses F-16, Top Aces fournit ses services à l'armée canadienne avec 16 appareils Alpha Jet, des avions d'abord conçus pour l'entraînement et qui coûtent moins cher à manœuvrer que les F-18 de l'armée. Leurs performances moindres ne sont pas vraiment significatives dans la plupart des contextes, explique M. Toussaint. « On n'est pas à 50 % des F-18, on est plutôt autour de 90 %. C'est le dernier 10 % qui coûte cher. » — Didier Toussaint, cofondateur et chef des opérations de Top Aces Environ 2000 heures de vol sont encore effectuées par des F-18 qui servent d'adversaires dans les contextes où la performance de l'appareil est critique. Top Aces s'occupe du reste. Les jeunes pilotes, moins expérimentés, gagnent à affronter des avions inférieurs dirigés par des pilotes plus expérimentés, indique d'abord M. Toussaint. Les Alpha Jet sont aussi convenables dans des simulations impliquant de nombreux appareils, où la performance de chacun est moins importante. Finalement, l'entreprise fournit aussi des services à la marine, aux forces spéciales et à l'armée de terre. Les soldats s'entraînent à commander des frappes aériennes et la nature de l'appareil qui répond à leurs commandes importe peu. Quant à la marine, elle s'exerce à tirer sur des cibles en forme de missiles traînées par des avions d'affaires Learjet, au bout d'un c'ble. Si l'interminable saga du renouvellement de la flotte d'avions de chasse finit par aboutir, le Canada se retrouvera équipé d'avions encore plus performants que les F-16 que détiendra Top Aces. Encore là, pas de souci, selon M. Toussaint. « Ce qu'on réplique, ce sont des avions ennemis, essentiellement russes ou chinois pour être clair. Nos F-16, qui seront bien équipés, vont faire le travail. » http://plus.lapresse.ca/screens/b56ec892-2a8d-495c-8972-04df52fe2b08__7C___0.html

  • Canadian Space Agency assignment focuses on Artemis II readiness - Skies Mag

    November 23, 2023 | Local, Aerospace

    Canadian Space Agency assignment focuses on Artemis II readiness - Skies Mag

    The Canadian Space Agency’s astronaut assignment matrix received a mission-oriented update on Nov. 22, centred around two astronauts.

  • Senators call on feds to bring Indigenous communities into Arctic security planning | CBC News

    June 28, 2023 | Local, Other Defence

    Senators call on feds to bring Indigenous communities into Arctic security planning | CBC News

    A Senate committee has delivered a forceful call for greater participation by Indigenous communities in shaping Canada’s Arctic defence and security.

All news