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May 25, 2021 | International, Aerospace, Naval, Land, C4ISR, Security

Interview du général François Lecointre, chef d’État-Major des armées

Selon le général Lecointre, en 2030, les « tensions seront encore plus fortes qu'aujourd'hui avec des risques de dérapages supérieurs ». Il anticipe « une réorganisation de l'ordre du monde, structurée autour de la compétition entre les États-Unis et la Chine ». Dans cette compétition, « la France et les Européens doivent représenter une voie d'équilibre en s'appuyant sur des partenaires stratégiques ». Pour le général, « le prochain pas en avant de l'Europe passera par la défense ». Parmi les espaces de confrontation, le général François Lecointre cite notamment l'espace : « nos activités militaires ne peuvent pas se passer de l'espace pour les communications, l'observation ou le positionnement. Un enjeu majeur consistera à préserver notre liberté de manœuvre dans l'espace face aux développements chez certaines puissances, en particulier la Chine et la Russie, de capacités de perturbation, d'entrave voire de destruction de moyens spatiaux ».

Le Figaro, 22 et 23 mai

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    June 3, 2020 | International, Aerospace, C4ISR

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    Cedar Rapids, Iowa, June 1, 2020 – The Royal Air Force (RAF) has selected the Collins Aerospace Systems FasTAK™ Gateway to advance its tactical data link capabilities on the ground as part of the RAF's Air Support Operations Squadron Digital Command and Control experimentation program. The FasTAK Gateway makes it possible to share a tactical view to all connected air, ground and maritime units. Collins Aerospace is a unit of Raytheon Technologies Corp. (NYSE: RTX). “The FasTAK Gateway provides an affordable, complete Link 16 data link picture to tactical ground users and its modular design and software-driven integration approach enables Collins to reconfigure the system to add new data links in the future,” said Heather Robertson, vice president and general manager, Integrated Solutions for Collins Aerospace. The FasTAK Gateway features the Collins Aerospace TacNet™ Tactical Radio Link 16 terminal along with data link processor software, running on mainstream laptop hardware, that manages the data links, radio frequencies and data forwarding for the equipment in a lightweight, transportable container. The ruggedized system transitions from transport to operational in 20 minutes. It delivers certified Link 16, Variable Message Format (VMF), Situational Awareness Data-Link (SADL) and Cursor on Target (CoT) communications with growth to integrate with a future all-domain operational environment. For more than 20 years, Collins Aerospace has provided data link and integrated system solutions for the U.S., NATO and coalition forces that have improved communication and speed for successful tactical operations. About Collins Aerospace Collins Aerospace Systems is a leader in technologically advanced and intelligent solutions for the global aerospace and defense industry. Collins Aerospace has the capabilities, comprehensive portfolio and expertise to solve customers' toughest challenges and to meet the demands of a rapidly evolving global market. With 2019 net sales of approximately $26 billion, the business has 78,000 employees across more than 300 locations globally. It is one of the four businesses that form Raytheon Technologies. About Raytheon Technologies Raytheon Technologies Corporation is an aerospace and defense company that provides advanced systems and services for commercial, military and government customers worldwide. With 195,000 employees and four industry-leading businesses ― Collins Aerospace Systems, Pratt & Whitney, Raytheon Intelligence & Space and Raytheon Missiles & Defense ― the company delivers solutions that push the boundaries in avionics, cybersecurity, directed energy, electric propulsion, hypersonics, and quantum physics. The company, formed in 2020 through the combination of Raytheon Company and the United Technologies Corporation aerospace businesses, is headquartered in Waltham, Massachusetts. MEDIA CONTACT Robert Edilson Mission Systems Email Robert Edilson View source version on Collins Aerospace Systems: https://www.collinsaerospace.com/newsroom/News/2020/06/Royal-Air-Force-enhance-tactical-air-command-control-capabilities-on-ground-Collins-FasTAK-gateway

  • Contractors look to lasers for unmanned systems

    July 22, 2022 | International, Aerospace, C4ISR

    Contractors look to lasers for unmanned systems

    Laser technology's ability to play a growing role in the military drone sector made a showing at the Farnborough Airshow this week.

  • "Nous visons les entreprises qui ont un potentiel dual, à la fois civil et militaire", annonce Emmanuel Chiva, le patron de l'Agence de l'innovation de Défense

    December 3, 2020 | International, Aerospace, Naval, Land, C4ISR, Security

    "Nous visons les entreprises qui ont un potentiel dual, à la fois civil et militaire", annonce Emmanuel Chiva, le patron de l'Agence de l'innovation de Défense

    Pour le directeur de l'Agence de l'innovation de défense, Emmanuel Chiva, il faut détecter plus vite les technologies capables d'arriver sur le champ de bataille pour imaginer les parades et les évaluer à des fins militaires. L'Usine Nouvelle. - Quel est l'objectif du ministère des Armées avec cette deuxième édition digitale du Forum innovation défense, du 2 au 4 décembre ? Emmanuel Chiva. - Nous souhaitons montrer à un large public la diversité de l'innovation de défense en termes de recherche, de projets et de préparation des futures capacités militaires. Nous voulons attirer des sociétés industrielles et des porteurs de projets innovants en les informant du soutien dont ils peuvent bénéficier. C'est également un moyen de susciter des vocations chez les ingénieurs et les chercheurs. Cet événement sera l'occasion de lancer notre fonds d'investissement dédié à l'innovation de défense et doté de 200 millions d'euros. Quel est le profil des entreprises ciblées ? Nous visons les entreprises qui ont un potentiel dual, à la fois civil et militaire dans des technologies qui sont importantes pour les armées : les technologies quantiques, l'intelligence artificielle, l'énergie, les matériaux... Ce qui nous intéresse, c'est de « capter » des technologies développées par des sociétés déjà établies sur leur marché primaire, mais qui présentent un intérêt pour la défense. Pourtant certaines sociétés innovantes nous disent qu'il n'est pas toujours simple de travailler avec le ministère. Comme le fabricant de drones Parrot... Je suis surpris. Des acteurs comme Parrot sont reçus à l'Agence et nous regardons comment nous pourrions intégrer leurs technologies... C'est typiquement le type d'innovation qui nous intéresse. De la même manière, nous travaillons avec Franky Zapata [l'inventeur du Flyboard, un engin à sustentation hydropropulsé, ndlr]. Nous réfléchissons à l'utilisation de sa technologie pour envisager un « robot-mule volant » à des fins d'évacuation sanitaire, de transport de munitions... Nous finançons ses travaux pour optimiser ses moteurs en termes d'autonomie et de discrétion acoustique, en partenariat avec l'Office national d'études et de recherches aérospatiales (Onera) et la société Poly-Shape, spécialiste de la fabrication additive à partir de métal. Auparavant, les grands programmes militaires dans le spatial, la dissuasion nucléaire, tiraient l'innovation civile... Aujourd'hui, l'inverse se produit. Pourquoi ? Ce qui a changé, c'est le rythme de l'innovation civile. On assiste à un raccourcissement des cycles entre l'idée, sa réalisation et son emploi sur un marché. La puissance des Gafam et de leurs équivalents chinois, les BATX, change aussi les équilibres. Ils investissent des sommes considérables dans les applications à base d'intelligence artificielle, d'où l'accélération et la démocratisation de l'accès à cette technologie. C'est une source d'opportunités pour les armées. Le secteur civil est mieux placé que nous pour développer certaines technologies car nous n'irons pas plus vite. C'est le cas des processeurs graphiques, tirés par l'industrie du jeu vidéo, ou de la propulsion électrique, tirée par l'industrie automobile. Néanmoins, ces technologies civiles vont nécessiter une adaptation. Une voiture électrique sur une autoroute européenne n'est pas soumise aux mêmes conditions d'emploi qu'un véhicule d'infanterie dans le nord du Mali, où les routes sont sommaires et les stations de recharge inexistantes ! Cette démocratisation des technologies ne représente-elle pas une menace ? Ce qui nous empêche de dormir, ce serait de rater les prochaines évolutions à très court cycle et que nos adversaires s'en emparent alors avant nous. Regardez les groupes terroristes : ils utilisent les drones, l'impression 3D pour fabriquer des armes... Plus vite nous détectons l'innovation, plus vite nous pouvons imaginer les parades pour nous en protéger et les évaluer pour un usage militaire. Nous sommes engagés dans une course. Comment l'agence s'organise-t-elle pour capter cette innovation tous azimuts ? La loi de programmation militaire 2019-2025 prévoit d'augmenter de 25 % les crédits annuels consacrés à l'innovation pour atteindre 1 milliard d'euros en 2022. Avec ses 100 salariés, l'Agence agit avant tout comme un chef d'orchestre de l'innovation. Et dans un orchestre, le chef ne joue pas tous les instruments ! Nous nous appuyons sur un réseau national qui comprend les laboratoires d'innovation des armées et les centres d'expertise technique et d'essais de la Direction générale de l'armement. Nous avons par ailleurs créé une cellule de détection et de captation, une petite équipe chargée de faire en quelque sorte « la chasse et la pêche » à l'innovation. Il s'agit de correspondants qui se rendent dans les incubateurs, les salons, les communautés d'innovations... Ces derniers ont permis à l'Agence de travailler avec la société SEAir, qui fabrique des foils rétractables pour les bateaux à coque semi-rigide. Demain, une embarcation des forces spéciales intégrera cette innovation. Nos équipes n'hésitent pas non plus à se rendre là où on ne les attend pas. Les salons de cosmétique par exemple ! Les géants du domaine réalisent des développements pour le traitement de la peau qui pourraient avoir un intérêt dans le soin aux grands brûlés. Dans certains domaines technologiques, par exemple les missiles hypervéloces, la France ne risque-t-elle pas de se faire déclasser ? Les États-Unis, la Russie et la Chine sont les plus actifs sur ce sujet. Si la France est plus discrète, elle n'a pas forcément de retard du fait des exigences technologiques dans le domaine des véhicules spatiaux liés au programme de dissuasion. Nous avons une expertise reconnue en matière de technologies spatiales, de propulsion, de guidage et de science des matériaux. Nous menons un programme structurant dans le domaine de l'hypervélocité qui s'incarne, par exemple, dans le développement par l'Agence d'un démonstrateur dédié à la montée en maturité des technologies d'un planeur hypersonique. Quelles sont vos priorités en matière de technologies quantiques ? À notre sens, l'ordinateur quantique n'est pas un sujet militaire en soi. La recherche d'un tel ordinateur est faite par l'industrie, au niveau mondial. En revanche, le ministère des Armées finance les travaux qui sont spécifiquement liés à une utilisation militaire possible des technologies quantiques. Les technologies de cryptographie post-quantique nous intéressent au premier plan. Nous suivons également de près l'évolution des capteurs quantiques. En particulier les travaux de l'Onera sur les gravimètres quantiques à atomes froids, qui peuvent avoir des applications dans la navigation sans GPS. Vous aviez en prévision la création d'une Red Team au sein du ministère des Armées, qui s'appuierait sur des auteurs de science-fiction. De quoi s'agit-il ? Nous profiterons du Digital forum innovation défense pour faire découvrir les auteurs qui ont intégré cette Red Team et pour rendre publics ses premiers travaux. Son but est d'identifier les menaces auxquelles nous pourrions être confrontés à l'horizon 2060 et la manière de les anticiper d'un point de vue technologique, organisationnel et sociétal... Pour illustrer la démarche, citons l'équipe de Los Alamos du programme nucléaire américain à la veille de la Seconde Guerre mondiale, qui a reconnu s'être inspirée des ouvrages de Robert Heinlein, un auteur de science-fiction, pour mettre au point le concept de la dissuasion nucléaire. Isaac Asimov, auteur de la série « Fondation », a également travaillé pour le gouvernement américain. Nous avons d'abord été surpris par le succès de notre appel à candidatures auprès des personnes travaillant dans le domaine de la science-fiction : auteurs, écrivains, dessinateurs... Plus de 600 candidatures ont été déposées alors que nous nous attentions à en recevoir une vingtaine ! https://www.usinenouvelle.com/editorial/nous-visons-les-entreprises-qui-ont-un-potentiel-dual-a-la-fois-civil-et-militaire-annonce-emmanuel-chiva-le-patron-de-l-agence-de-l-innovation-de-defense.N1034509

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