3 mars 2020 | International, Aérospatial

Safran garde l'objectif d'une entrée en service opérationnel du Patroller en 2021

Par Michel Cabirol

Safran garde l'objectif d'une entrée en service opérationnel du Patroller en 2021. L'armée de Terre est de son côté plus dubitative.

Le pari est ambitieux, voire audacieux mais pourquoi pas... Après le crash début décembre d'un drone Patroller peu avant sa livraison à l'armée de Terre, le directeur général de Safran Philippe Petitcolin a pour "objectif de ne pas impacter la mise en service opérationnel (du drone Patroller, ndlr) en 2021", a-t-il expliqué jeudi lors de la présentation des résultats 2019 de Safran. Après avoir trouvé rapidement la panne - un sous-système défaillant -, Safran a pu poursuivre les tests du Patroller avec un pilote à bord (avion dronisé) puisqu'il est dérivé de la plateforme en carbone fabriquée par l'industriel allemand Stemme. Le Patroller était initialement attendu dans les armées fin 2018.

Un calendrier compromis ?

Dans l'armée de Terre, on reste plus prudent, voire pessimiste sur le calendrier de projection du Patroller en opérations en 2021 à la suite du crash. Et ce d'autant que le calendrier était déjà tendu. "Il y a la nécessité de revoir certains développements non majeurs", explique-t-on à La Tribune. Résultat, le Patroller doit être non seulement livré à l'armée de Terre mais également maîtrisé par les équipages ainsi que les équipes de maintenance. Conclusion, le calendrier semble "compromis", estime-t-on.

En outre, ce que ne maîtrise pas Safran, c'est la longueur de l'enquête de sécurité du BEA-É, le bureau enquêtes accidents pour la sécurité de l'aéronautique d'État (anciennement BEAD-air). Interrogé par La Tribune, le BEA-É, qui dispose de 11 enquêteurs, a précisé que l'enquête avançait "à un rythme normal" sans "difficulté". Les enquêtes du BEA-É s'étalent sur une durée de moins d'un an, entre neuf et dix mois en moyenne. Il enquête également sur l'accident des hélicoptères au Mali entraînant la mort fin novembre de 13 soldats français.

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Un premier système devait être remis à l'armée de Terre

Le crash sur la commune de Saint-Mitre-les-Remparts à proximité d'Istres (Bouches-du-Rhône), qui n'a pas fit de victime, s'est produit lors d'un vol d'essai mené à partir de la base aérienne 125 d'Istres en vue de sa livraison à l'armée de Terre. Le drone tactique était opéré par les équipes de Safran Electronics & Defense. "Des investigations sont en cours pour déterminer les causes de cet incident", avait réagi à chaud Safran Electronics & Defense, qui développe le Patroller pour le compte de l'armée de Terre. Le premier système (5 avions et deux stations sol) devaient être remis d'ici à la fin de l'année à l'armée de Terre, qui devait mettre en service le Patroller début 2020. Un deuxième système devait être livré en 2020. Au total, l'armée de Terre doit recevoir cinq systèmes et vingt-huit drones tactiques de ce type à l'horizon 2030, selon l'ancien chef d'état-major de l'armée de Terre, le général Jean-Pierre Bosser.

Le Patroller sera la "rolls" de l'armée de Terre. Équipé d'une boule optronique gyrostabilisée dernier cri, ce drone tactique vise à répondre aux missions de renseignement au profit des unités tactiques de l'armée de Terre en leur offrant une capacité de surveillance, d'acquisition, de reconnaissance et de renseignement (SA2R). Ce système d'observation est capable de détecter, d'identifier et de localiser, de jour comme de nuit, dans un champ atteignant presque 360°, tous les éléments observés sur une portée de 150 km (14 heures d'autonomie).

https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/safran-garde-l-objectif-d-une-entree-en-service-operationnel-du-patroller-en-2021-840810.html

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