Posté dans Industrie, Politique de défense par Laurent Lagneau Le 22-01-2019
Certes, si la trajectoire financière établie par la Loi de programmation militaire [LPM] 2019-25, promulguée le 13 juillet dernier, est respectée, le budget des Armées va augmenter significativement au cours des prochaines années, avec, au total, une enveloppe de 295 milliards d'euros. Il s'agit de pouvoir moderniser des capacités clés, ce qui signifie un carnet de commandes bien rempli pour les industriels de l'armement.
Pour autant, et comme l'avait déjà dit le président Macron en juillet 2017, « l'intérêt des armées doit primer sur les intérêts industriels. » Plus tard, lors de ses voeux aux Armées en janvier 2018, il avait remis une couche en évoquant un « meilleur rapport coût-efficacité » s'agissant des matériels. « L'État est aux côtés de ses industriels, il l'est pour les besoins de ses armées comme à l'export, mais j'attends la même exigence, la même transparence et le même esprit de responsabilité de nos industriels de défense. [...] Nous investissons [...] pour avoir les meilleurs prestations possibles », avait-il affirmé.
Depuis, la transformation de la Direction générale de l'armement [DGA] a été amorcée. Il s'agit, entre autres, de revoir la façon dont sont conduits les programmes d'armement, en abandonnant la logique dite en « silo » au bénéfice d'un travail en « plateau ». L'objectif est ainsi de simplifier le cycle d'acquisition d'un équipement, tout en favorisant l'accélération et la réactivité des processus et en maîtrisant les coûts et les délais.
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