23 janvier 2019 | International, Aérospatial

Les armées lancent le big bang des contrats de maintenance de leurs aéronefs

HASSAN MEDDAH

L'armée vient de choisir la société Helidax comme nouveau prestataire unique pour la maintenance des hélicoptères Fennec avec diminution quasiment par deux des coûts à l'heure de vol. Le contrat Rafale sera notifié d'ici l'été. Avec l'idée de responsabiliser les industriels à travers des contrats globaux et de longue durée.

A l'occasion de ses vœux aux Armées prononcés le 21 janvier, la ministre Florence Parly a fait part d'une réussite : elle a annoncé le premier contrat en matière de maintenance aéronautique (MCO) d'un nouveau type, avec une baisse sensible des coûts à l'heure de vol, en contractualisant avec un seul maître d'œuvre industriel.

"Je viens aujourd'hui même de prendre la décision de notifier le premier contrat de MCO « new look », un MCO « verticalisé » pour les hélicoptères de formation Fennec de l'armée de l'Air. C'est un contrat qui prévoit plus d'activité pour un coût moindre. Je vous donne un

chiffre : avec ce contrat, le coût d'une heure de vol passe de 3 500 à 1 800 euros. C'est presque moitié moins. C'est la preuve que notre stratégie était la bonne".

Même si cet essai doit être confirmé par d'autres contrats pour des flottes d'appareils plus complexes (Rafale, A400M, Tigre,

Cougar...), la ministre est en train de gagner son pari. En décembre 2017, elle frappait du point sur la table concernant la disponibilité calamiteuse des aéronefs militaires : moins d'un appareil sur deux était en situation de voler. Elle annonçait alors la création d'une nouvelle direction de la maintenance aéronautique (DMAé) pour remettre d'équerre le maintien en condition opérationnelle des aéronefs militaires.

Des contrats de longue durée

Depuis sa création en avril 2018, la direction de la maintenance aéronautique vient donc de signer son premier contrat pour attribuer la maintenance de la flotte des 18 FENNEC de l'école de formation des pilotes de de l'armée de Terre, basée au Luc en Provence (83).

L'armée va confier au groupement industriel Helidax les 18 Fennec, le stock de pièces de rechange et également la maintenance de proximité. Le prestataire va s'implanter sur la base et s'engage à fournira les heures de vol demandées. "C'est le premier appel d'offres global de ce type de la DMAé. Notre objectif est désormais de responsabiliser les industriels en exigeant de leur part une véritable obligation de performance et non plus de moyens", explique Monique Legrand-Larroche, directrice de la DMAé. En échange, l'armée s'engage sur des contrats de longue durée, entre 5 à 10 ans, permettant à ses fournisseurs de mieux s'organiser.

Plus précisément, Helidax s'engage à fournir entre 3 000 et 5 600 heures de vol par an. Les années précédentes, les équipages en formation n'avaient pu voler que moins de 3 000 heures sur les 3 500 heures nécessaires. L'armée a fait jouer la compétition. "Nous ferons jouer la compétition dès que c'est possible. Dans le cadre du contrat Fennec, nous avons reçu plusieurs offres pertinentes", se félicite la directrice de la DMAé. Selon nos sources, AirbusHelicopters n'aurait pas candidaté. Le nombre de contrats a été réduit en signant uniquement deux contrats – un pour le moteur et un pour le reste de l'appareil - contre une quinzaine auparavant.

4 contrats pour le Rafale au lieu de 22

La Dmaé finalise désormais le contrat Rafale. La notification devrait intervenir avant l'été. "L'objectif est de consolider la disponibilité sur le long terme quelle que soit la conjoncture comme le chantier d'implémentation du standard F3R qui vise à moderniser l'appareil"explique Monique Legrand Larroche. Il y aura seulement 4 contrats contre les 22 actuellement.

Les autres flottes qui seront traitées en priorité sont pour les avions, l'Atlantique 2 et l'A400M, et pour les hélicoptères, le Cougar, le Caracal, le Dauphin et le Panther.

https://www.usinenouvelle.com/article/les-armees-lancent-le-big-bang-des-contrats-de-maintenance-de-leurs-aeronefs.N796305

Sur le même sujet

  • Défense : le salon Eurosatory est pour le moment maintenu

    20 mars 2020 | International, Aérospatial, Naval, Terrestre, C4ISR, Sécurité

    Défense : le salon Eurosatory est pour le moment maintenu

    Par Michel Cabirol Le salon international de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres Eurosatory maintient pour le moment ses dates du 8 au 12 juin. Alors que les organisateurs du salon aéronautique ILA de Berlin ont été contraints d'annuler l'édition de 2020 (13 au 17 mai 2020), le salon international de défense et de sécurité terrestres et aéroterrestres Eurosatory, maintient quant à lui et pour le moment ses dates du 8 au 12 juin au Parc des Expositions de Paris-Nord Villepinte. Le Coges, qui organise Eurosatory, a mis tout son personnel en télétravail. "Nous nous employons à préparer avec soin le salon tout en assurant la sécurité et la protection de tous les participants", a précisé le Coges. Une décision concernant la tenue du salon ou son annulation sera prise avant fin avril. "Nous espérons que cette crise sanitaire sera la plus courte possible ; nul ne sait aujourd'hui comment cette crise va évoluer", a fait observer le Coges. https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/defense-le-salon-eurosatory-est-pour-le-moment-maintenu-842676.html

  • Marshall to produce further torpedo tubes to support major naval vessel programmes

    31 juillet 2024 | International, Terrestre

    Marshall to produce further torpedo tubes to support major naval vessel programmes

    Production will run from 2024 to 2026, with Marshall contracted to manufacture and deliver composite torpedo launcher tubes and associated equipment for integration into SEA’s Torpedo Launcher Systems.

  • USAF Launches Effort To Speed Up Commercial EVTOL Market

    26 février 2020 | International, Aérospatial

    USAF Launches Effort To Speed Up Commercial EVTOL Market

    Graham Warwick The U.S. Air Force has detailed its plans to accelerate the emerging advanced air mobility market, and potentially become an early adopter of electric vertical-takeoff-and-landing (eVTOL) vehicles, but is making clear it does not intend to set requirements or fund development. Instead, the service wants to help developers along the way to commercial certification and volume production by providing testing resources and possibly enabling a near-term government public-use market for their vehicles in advance of FAA certification. The Air Force's Agility Prime program office published its “innovative capabilities opening” (ICO) on Feb. 25, establishing a contracting framework for prototyping projects designed to show whether, as their developers claim, eVTOL vehicles can revolutionize mobility, particularly logistics. Under the ICO framework, which will remain open until Feb. 28, 2025, the service plans to release a series of solicitations for different “areas of interest” (AOI). The first of these—AOI #1, or the “Air Race to Certification”—was also released on Feb. 25. Other AOIs could range from autonomy to manufacturing. Under AOI #1, the Air Force office plans to issue contracts to produce test reports that will substantiate company claims for their eVTOL vehicles. Based on a test report, the service could proceed to the next step, potentially an early procurement, says Col. Nathan Diller, Agility Prime integrated product team lead. “They can leverage that test report to get military certification that would allow near-term government use cases that would accelerate commercial certification, potentially providing revenue and data that accelerates the broader adoption of the technology,” he says. The Air Force has not established explicit requirements for an eVTOL. Instead, it has launched studies into potential missions in which commercial vehicles—both passenger-carrying and larger unmanned aircraft—could be used. These could include distributed logistics, medevac, firefighting, search-and-rescue, disaster relief and facility security. The Air Force is aiming for an initial operating capability (IOC) in fiscal 2023 with a “handful-plus” of vehicles in a squadron. “We have begun a series of studies to look at the business case associated with these different missions, and we have started looking at some basic constructs for what these units [operating the aircraft] might look like,” Diller says. “They may be very different units to what we are doing now.” To qualify under the first AOI, companies must have flown their vehicles by Dec. 17, 2020. Diller says some eVTOL developers are ready to submit test reports and move on to the next step, while others will take longer. “That gives us a year to see which companies are ready, but we feel we are in a position to award contracts quickly.” Agility Prime was provided with $10 million in funding in fiscal 2019 and $25 million in 2020. This is not money requested in the Air Force's fiscal 2021 budget, but Diller says there is a “strong desire and intent to fund” the program in fiscal 2022 and future years to get to an IOC in fiscal 2023. The AOI calls for vehicles that can carry three to eight people, with a range greater than 200 mi., speed faster than 100 mph and endurance of more than 60 min. As well as passenger-carrying eVTOLs, Diller says Agility Prime is looking at unmanned cargo aircraft heavier than 1,320 lb. because the other services are focusing below that weight. The Agility Prime ICO is structured to encourage participation by smaller companies and nontraditional defense contractors, but not exclude traditional Pentagon suppliers that are innovating, he says. Bidders are required to cover at least a third of the cost of the prototype project themselves. The objective of Agility Prime is to “catalyze the commercial market by bringing our military market to bear,” Air Force acquisition chief Will Roper said at a roundtable on Feb. 21. “It's equally important to make sure that commercial market catalyzes first in the U.S.,” he added. “That's equally as important as providing the capability to the warfighter. What we don't want to happen is what happened with the small drone migration to China,” he said. “It was a commercial technology, the Pentagon didn't take a proactive stance on it, and now most of that supply chain has moved to China.” U.S. government agencies have banned the use of Chinese-made drones, citing security concerns. “If we had realized that commercial trend and shown that the Pentagon is willing to pay a higher price for a trusted supply-chain drone, we probably could have kept part of the market here and not had to go through the security issues we have now,” he said. “Agility Prime is saying we are not going to let that happen again,” Roper said. Diller says the Air Force is not imposing military requirements on eVTOL developers because it wants to benefit from the low acquisition and operating costs and potentially high production volumes that could come out of the commercial market. “Since we are not putting research and development money in this, we are going to fall into accordance with what the industry partners want to do,” he says. “Our intent is that any testing they do with us will be something that takes them along the path to commercial certification and is not diverting them.” If the Air Force were to set requirements and fund development, “we would feel we are putting at risk a very large market that would allow us to eventually capitalize on that affordable quantity based on potential mass production at an automobile rate,” he says. https://aviationweek.com/shows-events/air-warfare-symposium/usaf-launches-effort-speed-commercial-evtol-market

Toutes les nouvelles