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June 19, 2020 | International, Land

Rheinmetall signs framework contract worth around 2 billion euros: 4,000 military trucks for the Bundeswehr

June 18, 2020 - Rheinmetall has won another major order for logistic vehicles. Germany's Federal Office for Bundeswehr Equipment, Information Technology and In-Service Support (BAAINBw) has entered a framework contract with Rheinmetall MAN Military Vehicles (RMMV) for delivery of up to 4,000 swap body systems, many of which will feature armoured driver's cabs.

Running from 2021 to 2027 for Rheinmetall the framework contract represents around €2 billion in total sales volume. To begin with, the Group will supply the Bundeswehr with an initial tranche of 540 vehicles. Worth around €348 million including VAT, they have now been taken under contract.

Of these 540 vehicles, 230 will be protected. Delivery will start early next year, making sure that the Bundeswehr has an adequate number of vehicles in 2023 when Germany takes over leadership of NATO's spearhead: the Very High Readiness Joint Task Force, or VJTF.

The protected swap body systems enhance the survivability and sustainment capability of the Logistics Corps, as well as strengthening its tactical flexibility. Unlike the Unprotected Transport Vehicle (UTF), likewise supplied by RMMV, these systems will be predominately deployed in forward operating areas, where, for instance, they will be used for supplying ammunition to frontline combat units, e.g. artillery batteries.

Assuring excellent off-road mobility, RMMV's robust, all-terrain-capable HX 8x8 vehicles can be optionally fitted with a protected cab. Standard features include a hook loader developed by the Hiab company, which can quickly lift and set down the accompanying flat racks. In addition, the vehicles can accommodate an interchangeable platform or a container via the standardized 20-foot ISO interfaces.

Identical operator interfaces and a high degree of commonality and component uniformity with the UTF vehicle family facilitate training, operations and logistics. Owing to the significant reduction in training time for crewmembers and maintenance personnel as well as the extensive commonality of spare parts and special tools, full utilization can be achieved faster – coupled with greater economic efficiency for the procurement authorities and user alike.

This new order widens Rheinmetall's lead as one of the world's foremost makers of logistic systems and vehicles. Since the award of the 7-year UTF framework by BAAINBw on 5 July 2017, 1,250 out of a total of 2271 vehicles have already been shipped. Most of the principal components – the engines, axles, transmissions and build-ons – are made in Germany; assembly of the vehicles takes place at the RMMV plant in Vienna.

Especially when it comes to multinational operations, the extensive global presence of RMMV vehicles offers major advantages with regard to interoperability and logistics. The current circle of user nations includes – among others – the United Kingdom, Australia, New Zealand and Denmark. Norway and Sweden have also placed substantial truck orders with Rheinmetall.

RHEINMETALL AG
Corporate Sector Defence
Press and Information
Oliver Hoffmann
Rheinmetall Platz 1
40476 Düsseldorf
Germany
Phone: +49 211 473-4748
Fax: +49 211 473-4157

View source version on Rheinmetall : https://www.rheinmetall.com/en/rheinmetall_ag/press/news/latest_news/index_20736.php

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  • Les véritables menaces politiques qui pèsent sur l'industrie d'armement française (3/3)

    July 13, 2020 | International, Aerospace, Naval, Land, C4ISR, Security

    Les véritables menaces politiques qui pèsent sur l'industrie d'armement française (3/3)

    Par Vauban* | 13/07/2020, 8:00 | 3730 mots L'industrie d'armement française, telle qu'elle est actuellement, est en péril : aussi bien dans son organisation nationale, que dans la volonté politique de lancer des coopérations européennes tous azimuts (programmes, alliances industrielles) en passant par les nombreuses entraves dans le domaine des exportations. (*) Par Vauban, un groupe d'une vingtaine de spécialistes des questions de défense. L'industrie d'armement n'échappe pas aux confusions conceptuelles dont les deux premières tribunes se sont déjà faites l'écho : cette dernière tribune souhaite rétablir des faits minorés ou ignorés, souvent de mauvaise foi, sur la place fondamentale de l'industrie d'armement pour la France. Il s'agit moins de rappeler son poids industriel et technologique comme le retour sur investissement qu'il crée dans l'économie, que de lui redonner sa vraie place politique en France, en Europe et dans le monde. En France, l'édification d'arsenaux et de manufactures sous l'Ancien Régime visait déjà à doter l'armée française de ses propres armes afin, d'une part d'éviter la dépendance étrangère et, de l'autre, de disposer des équipements spécifiques dont elle avait besoin : fusil du modèle 1777, pistolet de celui de 1763/66, frégate de 74, systèmes d'artillerie Gribeauval et Vallée. Le besoin actuel demeure identique et est même exacerbé par une armée expéditionnaire, conséquence des choix diplomatiques. Cet axiome de bon sens est cependant souvent perdu de vue : on ne fait bien la guerre qu'avec des équipements qu'on a soit même spécifiés. Le Rafale avec ses équipements et armements est là pour le démontrer. Cette vérité, souvent oubliée dans la folie des coopérations européennes (on y reviendra) ou la frénésie des achats américains, est cruciale, surtout en des temps où les chevaux de Troie modernes peuvent paralyser un système de défense. Indépendance militaire ? Cette vérité est aussi fondatrice : elle a engendré un modèle d'armée indépendant, polyvalent et performant qui est le choix encore assumé de la France ; pour le b'tir, un triptyque bien connu, aux équilibres délicats, a été mis en place depuis 1961 : des armées, qui connaissent leurs besoins, une DGA (direction générale de l'armement), qui traduit ce besoin et l'exprime à une industrie nationale, qui y répond, organisée en champions nationaux : systémiers de la dissuasion (Naval Group et Dassault Aviation) du terrestre (Nexter), des systèmes de missiles (MBDA). Schéma de bon sens, mais qui n'est actuellement suivi, hors club des grandes puissances, que par les nations qui veulent leur indépendance militaire : Israël, la Corée du Sud et la Turquie principalement, les autres nations se contentant d'acheter sur étagères - même avec une part de production locale sous licence - ce que d'autres pays ont conçu. Ce système est actuellement triplement en péril. Structurellement d'abord, parce que la DGA, loin d'être renforcée dans son rôle de conduite des programmes et d'expert technologique - voire de programmes civils tant les ministères civils sont dans l'impéritie totale -, est actuellement croquée pas à pas : on lui a retiré le secrétariat des CIEEMG, puis l'innovation et désormais la stratégie : or, sans ce corps technique compétent d'État, l'armement national a vécu. L'avenir le démontrera. Capitalistiquement ensuite, car l'on voit bien les incohérences d'un État qui multiplie les interférences et les conflits d'intérêt dans la vie de l'industrie d''armement alors qu'aux Etats-Unis, il gouverne par la loi et les commandes publiques et non le capital, ce qui est beaucoup plus efficace. Instituer une concurrence entre Thales, missilier résiduel et MBDA, missilier érigé en champion national sur le domaine sol-air est aussi néfaste que de ne pas trancher enfin le nœud gordien de la participation de Thales dans Naval group, où l'actionnaire est en même temps (toujours ce "en même temps" !) équipementier de son systémier et son concurrent par le truchement de sa filiale néerlandaise...L'État entretient ainsi les rivalités du village gaulois. Conjoncturellement enfin, car la crise actuelle nécessite un plan de relance spécifique à la défense. Puisque la crise est jugée plus sévère que celle de 2008 (qui n'était que financière et non globale), comment expliquer que le plan de relance actuel (833 millions d'euros) est très inférieur à celui de 2009 (2,4 milliards d'euros) ? Plan essentiellement "Airbus", l'ébauche annoncée n'est pas dimensionné aux enjeux : l'amortisseur d'activités que constituent les commandes de défense doit pourtant jouer à plein afin que les sociétés duales touchés par la crise du civil compensent un tant soit peu par la défense les parts de marché perdues, et que les sociétés purement défense trouvent aussi dans la commande d'Etat une activité que l'export atone leur a fait perdre. C'est l'idée du plan de 2009 ; c'est aussi celui du ministère allemand de la défense, qu'on ne peut décemment pas prendre pourtant comme un exemple dans la planification de défense... Il faut donc un plan de relance ambitieux dont les idées-forces politiques sont : l'avancée des hausses budgétaires prévues entre 2023 et 2025 dès la rentrée de septembre et jusqu'en 2022 au moins ; la traduction rapide dans les sociétés : la recapitalisation peu coûteuse des moyens de l'Outre-mer, qui s'offre comme un domaine privilégié et nécessaire compte tenu des menaces qui pèse sur notre souveraineté ultra-marine : allongement de la série de patrouilleurs Outre-mer (6 patrouilleurs ne coûtent que 223,9 millions d'euros) avec production sous licence dans les chantiers nationaux (CMN, Piriou, etc), Falcon Albatros, etc... ; le réarmement en munitions complexes dont les stocks sont notoirement insuffisants. Une coopération européenne élargie ou un cadre bilatéral clair ? L'Europe, ensuite. Pas à pas, l'industrie nationale est entrée dans le "système Goulard", c'est-à-dire une dépendance mutuelle qui aboutit "à privilégier des consortiums dans lesquels les Français ne sont pas toujours leaders" (déclaration de l'éphémère ministre de la défense le 8 juin 2017). Cette doctrine fédéraliste acte la fin du leadership français en Europe sur la seule industrie, qui ne soit pas encore démantelée par l'impéritie de l'État. La feuille de route du 13 juillet 2017 comme l'alliance navale italienne en sont les fruits : à des acteurs mineurs européens dans la Défense sur les plans technologiques et industriels, on donne les clés de secteurs entiers sans qu'une quelconque convergence de doctrine diplomatique et opérationnelle n'ait été réalisée avec les pays en question et sans que la méthode de conduite des programmes n'ait été enfin gommée des défauts structurels de tout programme européen et, sans enfin et surtout, que la parité exigée par nos partenaires soit méritée autrement que par l'habilité des négociateurs politiques. La taille des ensembles industriels sert de mantra aux promoteurs de ce grand bradage ; le problème est que nulle part ailleurs en Europe, on trouve trace de ce raisonnement : Damen, Saab, BAE Systems, Lürssen, GNY-K, Rheinmetall, etc... jouent leurs propres cartes ou la carte de la consolidation nationale ou des partenariats par programme, jamais celle de la fusion européenne. La taille, en outre, ne résout pas les problèmes essentiels de toute industrie : l'innovation technologique, l'agilité du mode de production, la gamme de produits, la compétitivité et l'exportation soutenue par l'Etat. Le nombre d'acteurs, aussi agité comme obligation majeure des consolidations européennes, est un faux argument : les industriels européens croient en la commande publique et en l'exportation et non à un raisonnement malthusien qui voudrait que moins d'acteurs amènent moins de concurrence et donc la survie de la production ; ce raisonnement qui est congénitalement contraire aux lois du marché, même ceux spéciales de la Défense. Tout l'avenir des sociétés réside uniquement dans le soutien de l'Etat par la R&D, la commande publique et le soutien à l'exportation : la Turquie et la Corée du sud en donnent une éclatante démonstration. La faille de ce raisonnement est enfin d'éluder que la coopération européenne n'a jamais fait la démonstration de son utilité et de sa performance. Ce n'est pas l'idée de coopération qui est remise en cause ici, mais la méthode de coopération : pas de contrat de réduction des risques, pas de maître d'œuvre expérimenté, pas de sélection des équipementiers par le systémier, mais un juste retour destructeur qui conduit à des sous-performances, des retards et des surcoûts. Ce qui valait hier pour l'A400M, vaut aujourd'hui pour le futur avion de patrouille maritime... Même Airbus, pourtant promoteur et exemple hier de cette consolidation, vitupère aujourd'hui contre la décision du gouvernement espagnol de sélectionner Indra sistemas, simple équipementier de second rang, comme maître de file des industriels espagnols du SCAF aux dépens d'Airbus, qui, même espagnol, est trop franco-allemand au goût de Madrid... La même politique appliquée au spatial conduit à des dispersions de compétences et des gaspillages industriels et financiers : OHB qui ne savait rien faire, est d'ores et déjà devenu un concurrent d'Airbus et de Thales, parce que Berlin a choisi de le protéger bec et ongles. Il n'y a au fond qu'en France que l'altruisme sert de boussole à la politique industrielle : partout ailleurs, c'est bel et bien le nationalisme industriel qui est lui à l'œuvre : la Suède veut développer seule son avion de combat futur (2020) après avoir fait de même sur les sous-marins (2014) ; l'Italie réfléchit à une alternative nationale ou bilatérale au MGCS, etc ; s'agissant de défense nationale, il n'y a là rien de surprenant ; s'agissant d'industrie, rien de choquant à voir un gouvernement préférer son industrie à celle des autres, mais il est surprenant que les beaux esprits parisiens ne le sachent pas ou feignent, pour le besoin de leurs discours, de l'ignorer. La consolidation européenne est jugée nécessaire enfin face à la concurrence extra-européenne ; là aussi, le raisonnement ignore ou feint d'ignorer que cette concurrence russe, chinoise, turque, sud-coréenne, sud-africaine ou israélienne use d'autres armes que celle de la taille industrielle ou du prix. Cette concurrence organisée bénéficie d'abord du plein soutien de son État en ordre de bataille : déplacements, renseignements et financements sont coordonnés par une volonté ferme de l'Etat. Elle utilise ensuite des armes que la France refuse d'utiliser : désinformation (voir la campagne en Australie contre le contrat français de sous-marin, qui vaut celles, très violentes, contre le Rafale en Inde où le parti du Congrès a été instrumentalisé par un avionneur concurrent) et corruption (qui ose croire que certains contrats récents de concurrents européens aient pu se faire sans cette douceur-là ?). Elle casse enfin les prix car les contrats domestiques sont rentables et réguliers. Face à cette concurrence-là, quelles armes la naïve consolidation européenne lui opposera-t-elle ? Celle du prix ? Aucun programme européen n'est déjà compétitif pour les armées nationales clientes... Aucun des trois arguments des promoteurs du démantèlement de l'industrie nationale au profit d'ensembles européens fédérés et intégrés ne saurait amener les gouvernements à privilégier une quelconque "préférence européenne" à leur souveraineté de choix. La préférence européenne ne se décrète pas : elle se mérite. Or, on l'a vu, les ratés de la coopération européenne n'ont jamais servi de leçon à leurs initiateurs. Pourtant, des expériences négatives du passé, au moins trois s'en dégagent : une convergence des besoins et des spécifications (ce qui sous-entend que les Etats partagent la même vision de la politique de défense), un cadre bilatéral - opérationnel et industriel - favorisant la coopération du maître d'œuvre et de son éco-système, (évitant ainsi la dispersion et les digressions de tiers imposant leurs vues ou leurs industriels) et un financement pluriannuel, lui aussi bilatéral. Aux grands programmes, toujours décevants, les nations sages préfèrent un cadre bilatéral clair, de la conception à la commercialisation. C'est le cas des programmes de missiles franco-britanniques, des programmes navals germano-norvégiens, belgo-néerlandais ; c'est le tort des programmes bilatéraux que de vouloir s'élargir à tout prix au plus vite : SCAF avec l'Espagne, MGCS avec les nations Leopard. C'est enfin le défaut majeur de tous ces projets européens que de ne jamais prévoir un financement garanti donc pluriannuel. Est-il admissible pour la France que le futur de son aviation d'armes soit dans les mains d'une poignée de députés de la commission du budget du Bundestag ? La défense de la France ne se fait pas plus au Bundestag que la politique de la France à la corbeille de la bourse. Exportation, l'un des grands défis pour la souveraineté française close volume_off L'exportation, enfin. Troisième pilier de l'industrie, après la R&D et la commande publique, elle doit être replacée dans son contexte politique puisque l'acte d'exporter depuis 1939 est un acte souverain. Sur le plan doctrinal, l'exportation est l'incarnation de la liberté souveraine que la France entend exercer en commerçant ou non avec tel ou tel pays. Elle envoie ainsi un message politique clair tant au pays à qui elle vend qu'à celui auquel elle ne vend pas ; ce faisant, elle contribue à organiser le marché par divers instruments - traités d'interdiction de tel ou tel système, traité de non-prolifération, embargo - ou bloquer toute régulation contraire à ses intérêts (ou de s'en affranchir). A cet égard, la liberté de commerce de la France dans le domaine des ventes d'armes ne saurait être entravée par l'imposition de règles étrangères : l'imposition des règles américaines - que l'Administration sait contourner et faire contourner à ses industriels, comme la règlementation anti-corruption, les normes technologiques, les embargos - est ainsi un des grands défis posés à la souveraineté de la France, l'une des rares nations occidentales à être le vrai concurrent des Etats-Unis : la rivalité sans merci dans le domaine des avions d'armes et des missiles en est l'illustration complète. Œuvre de pharisiens préoccupés d'affirmer leur vertu tout en cherchant surtout à écraser leurs concurrents, cette normalisation du marché des armes appelle au contraire à un regain de souveraineté. Cette liberté est également à défendre bec et ongles dans le domaine des coopérations que la France entend mener. Il lui faut donc négocier ces coopérations avec des partenaires qui respectent sa souveraineté, en lui laissant une totale liberté d'emploi pour ses propres opérations, et en se laissant la liberté d'exporter les matériels co-développés. En ce sens, la coopération européenne n'est pas la prolongation d'un modèle national d'indépendance mais bel et bien - et c'est là le but recherché par ses auteurs allemands et bruxellois - une dépendance mutuelle qui est à rebours de la conception nationale défendue ici. Cette liberté se niche aussi dans la conception morale du commerce des armes : du moment que les décisions nationales sont prises selon ses règles d'éthique, qui sont celles d'ailleurs que chacun proclame de son côté, il n'y a pas lieu de laisser contester ces décisions au motif qu'elles contreviendraient à l'interprétation publique de circonstance de ces mêmes règles par ses concurrents. Sur le plan opérationnel, cette liberté d'exporter permet ensuite de graduer l'intensité des relations que la France décide d'entretenir avec tel ou tel pays. La géopolitique française - c'est-à-dire sa capacité à profiter de sa géographie, de son Histoire et de ses atouts pour assurer son influence - s'exprime par le type de matériel qu'elle est prête à vendre à un tel pays. La vente d'avions d'armes, de sous-marins conventionnels, de satellites d'observation, de systèmes de radars ou de missiles ou de services sensibles (R&D) inscrit en effet la relation bilatérale dans une longue durée : elle détermine ainsi un ancrage qui vaut au moins pour la durée de vie d'un système (en moyenne 30 ans pour un avion d'armes ; 35 ans pour un sous-marin ; 15 ans pour un système de missile). Cet ancrage durable permet le partage : de doctrine, de formation, de renseignements, d'équipements pour des exercices ou des opérations. La France a ainsi équipé presque intégralement jusqu'à une époque récente des pays-clés pour sa diplomatie comme les Emirats Arabes Unis (EAU) et le Qatar ; elle a été, ou est encore selon, la double source en Arabie Saoudite (pour la défense sol-air, la Marine, la Garde Nationale), à Oman (pour la Garde Royale), en Inde, aux EAU, au Qatar, en Egypte, au Brésil, en Malaisie, etc. La coopération navale avec la Grèce pave la voie à des contrats d'acquisition ou de modernisation face au danger turc. Elle continue à faire partie des rares pays appelés pour des appels d'offres sur des systèmes majeurs (sous-marins en Pologne, Pays-Bas, Indonésie ; avions d'armes et défense sol-air en Suisse, etc), preuve qu'elle pèse encore de manière significative tant sur les plans diplomatique qu'industriel. Sur le plan industriel, l'exportation d'armement est une valeur ajoutée, qui démultiplie la souveraineté. D'abord en France où les flux financiers tirés de l'exportation permettent non seulement à l'Etat de consolider sa planification de défense, d'en retirer des revenus (formation), mais aussi aux industriels de conforter des investissements sur fonds propres pour développer des versions utiles ultérieurement aux armées françaises. Les conséquences sur l'emploi qualifié et non délocalisable sont connues (entre 40 et 50.000 emplois vivant directement de l'exportation, soit 25% environ des emplois du secteur). Elle projette ensuite sur le pays partenaire un modèle français de souveraineté où l'indépendance nationale du pays acheteur est non seulement respectée mais consolidée par un pays vendeur - la France - qui n'émet pas de restrictions d'utilisation dans la mesure où la relation est cadrée par un accord d'Etat à Etat fondé sur le respect de la souveraineté. Le pays n'est plus un client, mais un partenaire qui entre dans la sphère d'influence française lié par un contrat intergouvernemental produisant et permettant des échanges féconds de renseignements et d'expériences. La vente d'avions d'armes en Inde comme celle de sous-marins au Brésil, à l'Inde et à la Malaisie l'illustre. De cette vente d'armes découle bien souvent une relation politique, qui débouche sur de nouvelles opportunités souvent éloignées du secteur de la défense : en ce sens, la fiabilité de la France comme fournisseur de systèmes d'armes trace la voie à d'autres ventes et dans d'autres secteurs stratégiques (énergie, nucléaire, etc). Ce modèle souverain dans la conception, la production et l'exportation d'armement a fait ses preuves. La Turquie et la Corée du Sud et dans une moindre mesure l'Indonésie et l'Inde, suivent en cela l'exemple français : fort taux de R&D, développement de champions nationaux en monopole, structuration de l'offre, promotion organisée sur les marchés de l'armement et accompagnement diplomatique complet des offres de d'armement. L'exportation n'échappe cependant pas à l'ordre naturel des choses : tout bouge et se transforme sans cesse. La position de la France est ainsi forte mais s'érode. Il y a les explications diplomatiques : un alignement des positions nationales sur les positions de ses concurrents (américains), un moralisme aussi inutile que destructeur, absence de déplacements (qui égale les voyages de Jean-Yves Le Drian ?) pour faire du client un partenaire ; il y a les raisons financières : myopie de Bercy, peur des encours trop nombreux sur des pays fragiles (Brésil, Égypte), frilosité des banques sur des pays (Arabie, Indonésie) ou des domaines (drones armés) sensibles ; il y a enfin - et actuellement surtout -, des explications juridiques sous couvert d'une morale douteuse : alors que la France, à la différence de nombreux pays occidentaux, a un système rigoureux de contrôle des exportations, elle se voit accusée de vendre n'importe quoi à n'importe qui et, surtout, de le faire au moyen de la corruption. Le grand combat perdu de l'industrie d'armement (et de l'industrie tout court) aura été celui de la lutte contre la corruption. Face à Transparency International, elle a perdu en effet le combat principal en 2000 avec l'imposition de la convention OCDE qui bannit les "frais commerciaux extérieurs", les criminalise rétroactivement et la pénalise alors que les principaux corrupteurs avaient déjà trouvé la parade (Etats-Unis avec le FCPA de 1977) ou refusaient de signer un texte aussi suicidaire (Afrique du Sud, Israël, Chine, Russie, etc). Depuis 2000, l'industrie subit de plein fouet les effets pervers de procédures stériles, qui sont la ruine de son commerce et la fortune des avocats et consultants spécialisés. Elle subit les procédures inquisitoriales sur ses contacts, consultants, contrats. Elle subit le détournement de ses échanges électroniques vers des serveurs situés à l'étranger. A force d'être pure, elle est épurée ; à force d'être morale, elle perd le moral ; à force de laver plus blanc que ses concurrents, elle sort lessivée. Et ce n'est pas tout : jugée coupable au tribunal de la morale à géométrie variable d'ONG manipulées ou naïves, elle est régulièrement traînée dans la boue dans les media et désormais devant les tribunaux avec l'État. Si l'on doit à la ministre une belle défense des exportations nationales d'armement, on sent que le ver est partout dans le système et détruit des réseaux commerciaux entiers et donc des ventes futures. Alors que l'État parle d'abord de redistribuer une richesse inexistante, l'industrie d'armement démontre qu'il faut d'abord savoir la créer. Donc exporter. Montesquieu ne disait pas autre chose dans l'Esprit des Lois que "Le commerce est la chose du monde la plus utile à l'État". L'armement ne fait pas exception : il faut oser le dire. https://www.latribune.fr/opinions/les-veritables-menaces-qui-pesent-sur-l-industrie-d-armement-francaise-3-3-852610.html

  • Le premier contrat de R&T du SCAF (avion de combat du futur) passe au grill du Bundestag

    February 12, 2020 | International, Aerospace

    Le premier contrat de R&T du SCAF (avion de combat du futur) passe au grill du Bundestag

    Par Michel Cabirol Le premier contrat de Recherche et Technologie du programme SCAF (Système de combat aérien du futur) doit être approuvé mercredi en principe par le Bundestag. Un contrat qui s'élève à 155 millions d'euros au total et financé à parité par la France et l'Allemagne. Le programme Système de combat d'avion du futur (SCAF) est sur la piste d'envol. Et c'est le Bundestag, le parlement allemand, qui a bizarrement (constitution allemande oblige) le "Go" entre ses mains pour faire décoller ce programme européen (Allemagne, France et Espagne) vital pour la souveraineté européenne. Traversé par les jeux de la politique intérieure allemande et ouvert aux influences industrielles ainsi qu'à une volonté propre de peser sur ces grands programmes franco-allemands, le Bundestag devra donc approuver ou pas mercredi le premier contrat de R&T (Recherche et technologie) du SCAF. Enfin, il ne faut pas non plus négliger le fait que le ministère de la Défense puisse jouer en sous-main avec le Parlement allemand en vue de négocier de nouvelles contreparties avec la France. Une chose est sure, le SCAF est prévu à l'ordre du jour du Bundestag de mercredi. C'est ce qui a été décidé mais le suspense est garanti jusqu'au tout dernier moment, le dossier pourrait être retiré par le gouvernement de l'ordre du jour si les recommandations du Parlement sur ce contrat donnaient lieu à de nouvelles surenchères. Il y a peu de temps encore, le gouvernement d'Angela Merkel était plutôt confiant sur ce calendrier. "Mais la prudence reste donc de mise", explique-t-on à Paris. Si tout a été négocié aux petits oignons par les étatiques (ministères des Armées et de la Défense) et les industriels, il est encore possible que des jeux politiques internes allemands parasitent le vote du contrat au Bundestag. "Mesdames et messieurs les parlementaires du Bundestag, votre vote dans quelques jours sur le démonstrateur du SCAF, aura une importance décisive, et enverra un signal politique fort, sur la volonté de nos deux pays de construire l'Europe de la défense", avait lancé à Strasbourg le 5 février la ministre des Armées, Florence Parly en conclusion de son discours devant l'Assemblée parlementaire franco-allemande. Un contrat signé en décembre en attente du Bundestag Le travail entre les étatiques français et allemands a été bien fait (tout est parfaitement équilibré dans le programme entre la France et l'Allemagne) et plutôt rapidement. D'autant que le contrat a été déjà signé en décembre par les industriels, qui se sont mis d'accord sur le devis. Un contrat qui sera mis en vigueur bien évidemment sous réserve d'acceptation du Bundestag. Quel est ce dossier qui va passer mercredi au grill des parlementaires allemands ? C'est un contrat de R&T de 155 millions d'euros (soit 148 millions pour la tranche ferme et 7 millions pour la tranche optionnelle), financé à parité par la France et l'Allemagne (77,5 millions d'euros chacun) et d'une durée de 18 mois. Ce contrat porte sur l'ensemble des cinq piliers du programme (avion, moteur, combat collaboratif connecté, drones et coordination du programme). Il doit faire travailler les industriels ensemble sur les technologies ainsi que sur leur maturation avec l'ambition de développer des démonstrateurs à l'horizon de 2026. Deux dossiers du SCAF (capteurs et furtivité) ont été remis à plus tard. Un premier contrat dit d'études de concept de 65 millions d'euros financé à parité avait signé en janvier 2019 avec une tranche ferme et une tranche optionnelle qui a été affermie fin octobre. Vers un contrat de démonstrateurs Ce premier contrat de R&T doit logiquement amener les industriels vers un deuxième contrat plus ambitieux, qui reste encore à définir par la France et l'Allemagne. Il doit être signé entre mi-21 et mi-22 et permettra avec des financements plus importants d'aller encore plus loin dans les travaux communs en vue de réaliser des démonstrateurs, dont notamment l'avion, le moteur, les drones et le combat collaboratif connecté. "Il y aura une stratégie complète de démonstration", souligne-t-on à La Tribune. Le montant de ce futur contrat devrait s'élever à plus de 1 milliard d'euros au moins. Tout dépendra si la phase de démonstration est saucissonnée en plusieurs tranches comme le voudrait le Bundestag afin de contrôler au plus serré le programme SCAF et donc peser sur le discussions entre la France et l'Allemagne. Au total, l'Allemagne et la France devront mettre plusieurs milliards d'euros. Et là, le programme deviendra irréversible, ce qui affaiblira le pouvoir de nuisance du Bundestag. Mais d'ici là, la course de haies va se poursuivre pour les Français face aux Allemands, qui n'auront de cesse de vouloir se renforcer et acquérir des compétences qu'ils n'ont pas pour devenir la première industrie aérospatiale européenne. https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/le-premier-contrat-de-r-t-du-scaf-avion-de-combat-du-futur-passe-au-grill-du-bundestag-839400.html

  • The Army’s future vertical lift plan may have a supplier problem

    May 6, 2020 | International, Aerospace, Land

    The Army’s future vertical lift plan may have a supplier problem

    By: Aaron Mehta WASHINGTON — Army rotorcraft programs could net industry an average of $8 billion to 10 billion per year over the next decade — but defense companies can expect major challenges for its lower-tier suppliers, some of whom might choose not to come along for the ride. Those are the findings of a new study by the Center for Strategic and International Studies, released Wednesday. It follows a November report outlining cost concerns about the service's Future Vertical Lift (FVL) plan. The Army plans to field a future attack reconnaissance aircraft, or FARA, by 2028 and a future long-range assault aircraft, or FLRAA, by 2030. The modernization program is one of the top priorities for the Army. First, the good news for industry. The study found an annual market of $8 billion to 10 billion for Army rotorcraft programs over the next decade, with a potential dip occurring only in 2026, when the two new programs are spinning up. That's a strong figure that should keep the major defense companies happy. However, lower-tier companies may find themselves unprepared to actually manufacture FLRAA and FARA parts, given the newer production techniques the Army plans to use — things like additive manufacturing, robotics, artificial intelligence, digital twins, and data analytics. And if that happens, the service could face a supplier problem that could provide a major speed bump for its plans of having the systems ready to go at the end of the decade. Convincing those suppliers, many of whom lack cash on hand for major internal investments at the best of times, to put money down in the near term to redevelop their facilities and retrain people is going to be an “expensive issue,” said Andrew Hunter, who co-authored the study for CSIS along with Rhys McCormick. “They need a really compelling reason to invest.” “For a company that is devoted to the defense aviation market, they don't necessarily have a choice to not make the transition,” Hunter told reporters in a Tuesday call. “However, there is a dollars and cents issue, which is you have to be able to access the capital. If you can't, the primes will quickly go somewhere else.” And some companies with a broader market share in the commercial world may decide investing in modernization isn't worth the effort and simply leave the defense rotorcraft market, leaving the primes to scramble to find replacements. In that case, Hunter said, the primes could potentially look to bring that work in-house. Companies “are looking at the equation” of the commercial versus defense markets when making these decisions, said Patrick Mason, the Army's top aviation acquisition official. But he noted that the recent COVID-19 pandemic, which his hitting commercial aviation firms particularly hard, may cause some companies to consider the benefits of defense, which is historically smaller but more stable than the commercial aviation world. Mason also emphasized the importance of keeping suppliers with experience in the unique heat requirements or material aspects as part of the service's rotorcraft supply chain, saying “Those are the ones we remain focused on because those are the ones who could end up as a failure.” https://www.defensenews.com/2020/05/06/the-armys-future-vertical-lift-plan-may-have-a-supplier-problem/

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