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July 23, 2018 | International, Aerospace

Remplacement des F-16 : quels impacts pour l’économie belge ?

par Eurasiatimes

La Belgique choisira-t-elle de remplacer ses avions de combat par les F-35 américains, sans aucune garantie de retombées économiques, ou fera-t-elle le choix de constructeurs européens qui s'engagent, au contraire, à créer des emplois et vivifier le tissu économique et industriel belge ?

La Belgique doit prochainement remplacer sa flotte d'avions de combat, et son secrétaire d'Etat en charge du Commerce extérieur a sa petite idée sur la question. Pour Pieter de Crem, seuls les F-35 de l'Américain Lockheed Martin seraient à même de prendre le relai des antiques F-16 de la flotte belge, au motif que la Belgique doit « réaliser le meilleur achat en termes militaires et économiques. L'argument géographique ne compte pas. Ainsi, le fait d'être »un bon Européen » ne suffit pas », expédie le ministre.

Les F-35 américains auraient « un très faible impact sur l'économie belge »

L'argument des retombées économiques – un passage obligé dans ce type de négociations – du programme américain ne convainc pourtant pas. En témoigne une note interne des services de la Région de Bruxelles-Capitale, obtenue début juin par l'agence AFP. Un document selon lequel le gouvernement bruxellois suggère d'écarter la candidature du F-35 au profit de l'un de ses deux concurrents, le Typhoon d'Eurofighter, un consortium réunissant le Royaume-Uni, l'Allemagne, l'Italie et l'Espagne, et le Rafale de l'avionneur français Dassault.

La note des services de Bruxelles évalue le « retour industriel possible » à « 4 milliards d'euros sur 20-30 ans », dont l'économie de la région bruxelloise profiterait à hauteur de « 5-10% ». « Le choix du partenaire sera important sur les retours économiques », poursuit le document, qui torpille les F-35 : « En effet, les experts aéronautiques avancent que l'avionneur américain, partenaire jusqu'ici semblant être privilégié par le gouvernement fédéral, n'est pas connu pour être très volontariste ni même actif en termes de retours économiques ». « Cela fait craindre un très faible impact sur l'économie belge ainsi que sur l'économie bruxelloise », conclut la note.

Dans un paysage politique aussi complexe que celui de la Belgique, l'achat de nouveaux avions est décidé au niveau fédéral, mais les retombées économiques le sont au niveau régional. Mais au-delà de la sempiternelle opposition entre Flandre et Wallonie, « la première erreur du gouvernement belge est d'avoir dit qu'il voulait un avion sans obliger le marché à garantir des retombées économiques », estime le député Benoit Hellings, vice-président de la Commission de la Défense à la Chambre.

De fait, seules de très hypothétiques collaborations en matière de recherche sont évoquées par l'Américain. « Il serait anormal qu'un contrat de plusieurs milliards ne débouche pas sur des emplois durables », s'inquiète le député Sébastien Pirlot, qui met aussi en garde contre l'explosion des coûts habituellement constatée avec les avions de Lockheed Martin. Alors qu'un F-35 coûte entre 80 et 100 millions de dollars, « les pays qui ont déjà eu le F-35 ont vu la facture monter jusqu'à 125 millions », ajoute le député.

Typhoon, Rafale : des milliers d'emplois et des dizaines de milliards de retombées à la clé

Au contraire du F-35, ses concurrents britanniques et français promettent des retombées économiques non négligeables pour la Belgique. Les Britanniques de BAE Systems promettent ainsi quelque 19 milliards d'euros de retombées et pas moins de 6 000 emplois créés localement. Le gouvernement anglais propose également d'installer deux centres de fabrication, l'un en Flandre et l'autre en Wallonie – malin –, ainsi que la construction de centres de formation, d'innovation et de cybersécurité.

Quant au groupement français d'intérêt économique (Dassault Aviation, Thales et Safran), il évoque la création de 5 000 emplois « à haute valeur technologique » en Belgique, assortie de 20 milliards d'euros de retombées économiques sur une période de 20 ans. La France propose aussi à la Belgique un partenariat comprenant, outre la fourniture de 34 Rafales, « une coopération approfondie » dans les domaines militaire et industriel – et évoque la nécessité d'un geste hautement symbolique, à l'heure où l'Europe de la Défense, véritable serpent de mer, est en passe d'être relancée.

Des promesses trop belles pour être vraies ? « On ne demande pas de nous croire les yeux fermés, explique Eric Trappier, le PDG de Dassault Aviation. On apportera les garanties de ce que nous affirmons aujourd'hui ». Autant d'arguments dont on espère qu'ils parviendront aux oreilles du gouvernement fédéral et du ministre Pieter de Crem.

http://www.eurasiatimes.org/20/07/2018/remplacement-des-f-16-quels-impacts-pour-leconomie-belge/

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    Contract Awards by US Department of Defense – October 02, 2020

    NAVY Northrop Grumman Systems Corp., Mission Systems Sector, Linthicum Heights, Maryland, was awarded a $100,798,804 fixed-price-incentive-fee and firm-fixed-price contract for follow-on production of Surface Electronic Warfare Improvement Program Block 3 electronic attack systems and hardware design modifications required for aircraft carrier and amphibious assault ship installation. This contract includes options, which if exercised, would bring the cumulative value of this contract to $1,164,529,315. Work will be performed in Baltimore, Maryland (55%); Tampa, Florida (6%); Andover, Massachusetts (5%); Chelmsford, Massachusetts (4%); Rochester, New York (3%); San Diego, California (3%); Los Angeles, California (2%); Winona, Minnesota (2%); Stafford Springs, Connecticut (2%); Glendale, Arizona (1%); Nashua, New Hampshire (1%); Elk Grove Village, Illinois (1%); White Marsh, Maryland (1%); Tucson, Arizona (1%); Chandler, Arizona (1%); Washington, North Carolina (1%); Woodridge, Illinois (1%); Richardson, Texas (1%); Minneapolis, Minnesota (1%); El Cajon, California (1%); Hiawatha, Iowa (1%); Littleton, Colorado (1%); Glendale, California (1%); and miscellaneous locations - each less than 1% (4%), and is expected to be completed by May 2023. If all options are exercised, work will continue through September 2026. Fiscal 2019 other procurement (Navy) (67%); and fiscal 2020 other procurement (Navy) (33%) funding in the amount of $100,798,804 will be obligated at time of award and will not expire at the end of the current fiscal year. This contract was competitively procured via the Federal Business Opportunities website with one offer received. The Naval Sea Systems Command, Washington, D.C., is the contracting activity (N00024-20-C-5519). (Awarded Sept. 30, 2020) EFW Inc., Fort Worth, Texas, is awarded a $35,801,006 five-year requirements type, firm-fixed-priced contract for repair of line-replaceable units in support of the V-22 aircraft. This is a five-year contract with no option periods. Work will be performed in Fort Worth, Texas (50%); and Talladega, Alabama (50%). Work is expected to be completed by October 2025. Annual working capital funds (Navy) will be used and funds will not expire at the end of the current fiscal year. No funds will be obligated at the time of award. One company was solicited for this sole-sourced requirement under authority 10 U.S. Code 2304 (c)(1), with one offer received. The Naval Supply Systems Command, Weapon Systems Support, Philadelphia, Pennsylvania, is the contracting activity (N00383-20-D-Y001). BAE Systems Land & Armaments L.P., Minneapolis, Minnesota, was awarded a $17,290,912 firm-fixed-price contract for the production of two 57mm MK 110 Mod 0 gun mounts and associated hardware. Work will be performed in Karlskoga, Sweden (93%); and Louisville, Kentucky (7%), and is expected to be completed by May 2023. Fiscal 2018 weapons procurement (Navy); and fiscal 2020 weapons procurement (Navy) funding in the amount of $17,290,912 will be obligated at time of award and $249,448 will expire at the end of the current fiscal year. In accordance with 10 U.S. Code 2304 (c)(1), this contract was not competitively procured; only one responsible source and no other supplies or services will satisfy agency requirements. The Naval Sea Systems Command, Washington, D.C., is the contracting activity (N00024-20-C-5300). (Awarded Sept. 30, 2020) Peraton Inc., Herndon, Virginia, is awarded a $13,891,979 cost-plus-fixed-fee, level of effort contract (N00030-21-C-0016) for program support services for the Navy's strategic weapons systems reentry subsystem. Work will be performed in Colorado Springs, Colorado (75%); Washington, D.C. (15%); Albuquerque, New Mexico (8%); Cape Canaveral, Florida (1%); and Omaha, Nebraska (1%). Work is expected to be completed by March 30, 2026. Contract will be awarded subject to the availability of funds. No funds will be obligated at the time of award. Once funding becomes available, contract will be funded as follows: fiscal 2021 research, development, test and evaluation funds in the amount of $7,214,639; and fiscal 2021 operations and maintenance (Navy) funds in the amount of $6,677,340, which will expire at the end of the current fiscal year. This contract is being awarded to the contractor on a sole-source basis under 10 U.S. Code 2304(c)(1) and was previously synopsized on the Beta.sam.gov (formally Federal Business Opportunities) website. Strategic Systems Programs, Washington, D.C., is the contracting activity. BAE Systems Land & Armaments L.P., Minneapolis, Minnesota, was awarded an $8,934,292 cost-plus-fixed-fee and firm-fixed-price order under previously awarded blanket ordering agreement N00024-19-G-5306 for engineering services, open, inspect and repair services and spare and component parts in support of the MK 110 MOD 0 gun mount. This order includes options which, if exercised, would bring the cumulative value of this contract to $23,400,781. Work will be performed in Louisville, Kentucky (50%); and Karlskoga, Sweden (50%), and is expected to be completed by December 2022. Fiscal 2020 weapons procurement (Navy) (92%); and fiscal 2018 weapons procurement (Navy) (8%) funding in the amount of $6,128,002 will be obligated at time of award, of which $495,948 will expire at the end of the current fiscal year. This order was not competitively procured in accordance with 10 U.S. Code 2304(c)(1); only one responsible source and no other supplies or services will satisfy agency requirements. The Naval Sea Systems Command, Washington, D.C., is the contracting activity (N00024-20-F-5301). (Awarded Sept. 30, 2020) ARMY AstraZeneca, Gaithersburg, Maryland, was awarded a $60,000,000 firm-fixed-price contract to manufacture AZD7442, a combination antibody product intended to prevent or treat clinical effects of SARS-CoV-2, for a minimum of 100,000 treatment courses. Work will be performed in Gaithersburg, Maryland, with an estimated completion date of June 30, 2021. Fiscal 2020 Army general funds in the amount of $30,000,000 were obligated at the time of the award. U.S. Army Contracting Command, Aberdeen Proving Ground, Maryland, is the contracting activity (W911QY-20-C-0119). (Awarded Sept. 30, 2020) CORRECTION: The contract announced on Sept. 28, 2020, for Tatum Excavating Co. Inc., Texarkana, Texas (W9126G-20-F-0768), for $10,000,000, was announced with an incorrect award date. The correct award date is Sept. 29, 2020. CORRECTION: The contract announced on Sept. 29, 2020, for University of South Dakota, Vermillion, South Dakota (W9128F-20-D-0059), for $12,800,000, was announced with an incorrect awardee. The correct awardee is South Dakota State University, Brookings, South Dakota. MISSILE DEFENSE AGENCY Lockheed Martin Rotary and Mission Systems, Moorestown, New Jersey, has been awarded a $35,582,832 sole-source, hybrid (cost-plus-fixed-fee, firm-fixed-price) contract (HQ0851-21-C-0001) under Foreign Military Sales (FMS) Case JA-P-NCO to the government of Japan. Under this contract, Lockheed Martin will perform Aegis FMS Baseline J7.B development and SPY-7(V) 1 radar production, integration and test planning support. The work will be performed in Moorestown, New Jersey. The period of performance is from Oct. 2, 2020, through July 31, 2021. Funds from the government of Japan in the amount of $35,582,832 are being obligated at the time of award. The Missile Defense Agency, Dahlgren, Virginia, is the contracting activity (HQ0851-21-C-0001). AIR FORCE Wolverine Supply Inc., Wasilla, Alaska, has been awarded an $8,649,500 firm-fixed-price contract for repair of the Blackstart Generator. This contract provides for repair of the Blackstart Generator at the Eielson Air Force Base central heat and power plant. Work will be performed at Eielson AFB, Alaska, and is expected to be complete by Sept. 22, 2022. This award is the result of a competitive acquisition and four offers were received. Fiscal 2020 operations and maintenance funds in the full amount are being obligated at the time of award. The 354th Contracting Squadron, Eielson AFB, Alaska, is the contracting activity (FA500420C0015). (Awarded Sept. 30, 2020) * Small business https://www.defense.gov/Newsroom/Contracts/Contract/Article/2370617/source/GovDelivery/

  • Concentration industrielle en Europe : une nécessité autant qu'une opportunité pour la Défense

    May 24, 2019 | International, Aerospace, Naval, Land, C4ISR, Security, Other Defence

    Concentration industrielle en Europe : une nécessité autant qu'une opportunité pour la Défense

    Par Frédéric Dubois Dans les airs, sur terre ou sur mer, l'industrie européenne de la Défense vit actuellement de profondes transformations. Français, Italiens, Allemands, Britanniques, Espagnols... tous ces acteurs cherchent de nouvelles alliances dans un secteur de plus en plus concurrentiel. Mariages de raison ou de passion, les rapprochements entre grands groupes industriels sont devenus, depuis quinze ans, un passage obligé pour les entreprises qui veulent survivre sur ce marché hyper concurrentiel. Et les cas sont nombreux. Dans les airs, l'exemple le plus connu est certainement l'Eurofighter Typhoon, avion de combat bi-réacteur mis en service en 2004 par l'entreprise européenne Eurofighter GmbH. Aux manettes, quatre pays : la Grande-Bretagne, l'Allemagne, l'Espagne et l'Italie. Ce projet d'avion européen était sur la table depuis les années 70. Finalement, ces quatre pays ont uni leurs savoir-faire, laissant les Français sur la touche, car ces derniers préféraient faire cavalier seul avec le Rafale de Dassault. Entre les deux camps, les résultats commerciaux sont sans appel. En quinze ans, Eurofighter GmbH a vendu 538 exemplaires de son chasseur ; en quelques années de plus, Dassault a écoulé – seulement – 176 avions, en dépit d'une carrière opérationnelle nettement plus prestigieuse. Cette situation a poussé les Européens à revoir leur copie. En 2014, Français et Britanniques se mettent à plancher sur un projet – baptisé FCAS pour Future Combat Air System – afin de produire un avion de 6e génération. Trois ans plus tard, ils sont rejoints par les Allemands. Finalement, en 2018, Dassault annonce officiellement son partenariat avec Airbus Defence and Space dans le cadre du projet FCAS : l'Europe va ainsi se doter d'un nouveau système de défense aérienne avec l'héritier du Rafale, de l'Eurofighter Typhoon européen et de l'Hornet espagnol. Son nom (provisoire) : New Generation Fighter. Dans les airs, les Européens ont enfin compris qu'il valait mieux parler une seule et même langue face au Sukhoi Su-57 russe, et autres F-35 américain ou J-20 chinois. Des concurrents aux dents longues Quel que soit le secteur en Europe, les industries nationales jouent aujourd'hui leur survie face à des concurrents aux moyens nettement plus importants qu'auparavant, gr'ce à des marchés domestiques en forte dynamique et au soutien politique et financier d'états puissants. Après les airs, prenons la direction des océans. Le secteur de l'industrie navale a pris quelques longueurs de retard. En 2017, le quotidien français Le Mondetitrait : « Naval : le serpent de mer de la consolidation européenne ». Dans ce secteur comme dans les autres, le principe de « consolidation » est sur toutes les lèvres, la concurrence étant très sévère entre pays exportateurs. Deux géants se dressent face aux Européens : les Russes et surtout les Chinois, devenus la première puissance mondiale en la matière. En seulement dix ans. « Les groupes européens se sont trop souvent livré une guerre fratricide sur les appels d'offres internationaux, remarque Bertrand Gueynard, directeur du pôle Défense et sécurité du cabinet de conseil en stratégie CEIS dans les colonnes du Monde. Ils sont confrontés à la montée en puissance des arsenaux chinois, russes et même aujourd'hui japonais. Pour rester dans la classe mondiale, les rapprochements sont indispensables. Dans cette industrie, la taille est déterminante car elle permet d'offrir une large gamme de produits et de financer les investissements en recherche et développement nécessaires pour maintenir une avance technologique. Il faut toujours avoir un coup d'avance. » Motivées par le risque de disparition de certaines industries (les exemples sont nombreux hors défense), certaines entreprises européennes de l'industrie navale ont décidé de réagir avant qu'il ne soit trop tard. Des fleurons high-tech en Europe C'est le cas du Français Naval Group et de l'Italien Fincantieri. En 2017, Fincantieri a décidé de se lier à la France à travers deux projets : le rachat des Chantiers de l'Atlantique de Saint-Nazaire (les Sud-Coréens ayant jeté l'éponge) et l'alliance avec son homologue Naval Group. Ces deux entreprises étaient à la fois concurrentes lors d'appels d'offre internationaux et partenaires sur différents projets depuis trente ans, comme avec les frégates Horizon, un projet impulsé en 1991 par Hervé Guillou... devenu PDG de l'entreprise française en 2014. Lors de l'annonce de son alliance avec le PDG de Fincantieri Giuseppe Bono, Guillou a expliqué leur vision commune : « C'est une double ambition – à la fois d'offrir à nos deux pays les meilleures technologies au meilleur prix avec les meilleurs programmes pour garantir la supériorité de nos marines, mais aussi d'être capables d'avoir une présence mondiale suffisante pour assurer notre compétitivité et notre présence sur le marché – qui justifie notre rapprochement. » Cette volonté de la France et de l'Italie part d'un constat sans ambiguïté : l'Europe, et ses divers budgets de défense nationaux, n'a plus les moyens de faire vivre ni de maintenir toutes les compétences de l'ensemble des industriels de la construction navale. Les marchés commencent à opérer une sélection naturelle douloureuse, certains acteurs historiques commençant à connaitre de graves difficultés, notamment en Allemagne, aux Pays-Bas ou encore en Espagne. C'est une course pour la survie qui s'engage désormais. Les Européens ont donc tout intérêt à faire vite, d'autant qu'ils jouissent d'un savoir-faire et de technologies que le reste de la planète leur envie, avec des fleurons high-tech comme Leonardo, Thalès ou Safran. Car si la concurrence est aujourd'hui féroce, les atouts des Européens sont évidents et constituent de réelles opportunités pour les acteurs du Vieux continent. Encore faut-il qu'ils arrêtent de se mettre – trop souvent – des b'tons dans les roues. https://www.econostrum.info/Concentration-industrielle-en-Europe-une-necessite-autant-qu-une-opportunite-pour-la-Defense_a25636.html

  • Lockheed contracts for two solid state radar SPY-7 sets for Aegis Ashore Japan

    November 22, 2019 | International, Aerospace

    Lockheed contracts for two solid state radar SPY-7 sets for Aegis Ashore Japan

    By Christen McCurdy Nov. 21 (UPI) -- Lockheed Martin announced Wednesday that it has contracted with the Japanese Ministry of Defense to produce two solid state radar antenna sets for Aegis Ashore Japan. The Aegis Ballistic Missile Defense System is a U.S. program designed to provide missile defense against short to intermediate-range ballistic missiles. The system is designed to detect, track and engage ballistic missile threats and engage multiple targets simultaneously. The Aegis system was recently designated by the federal government as AN/SPY-7(V)1, and provides several times the detection range and sensitivity of previous Aegis systems. Japan decided to deploy its own Aegis missile defense system in June 2017 and spent $2.15 billion to purchase two Aegis systems at the beginning of this year. Japan's defense minister, Takeshi Iwaya, has argued Japan needs Aegis Ashore for national security. But the program has been controversial. In June, Japan's defense minister admitted the government's decision to deploy the missile defense program, and its chosen locations, had been based on faulty data. Japanese lawmakers and residents of the Akita prefecture, where the interceptors are set to be deployed, have also expressed concerns about the effects of the program's radar on the health of the city's 330,000 residents. Variants of the SPY-7 radar will also be utilized through partnerships with the U.S. Government, Spain and Canada. To date, the technology has been selected for a total of 24 systems. https://www.upi.com/Defense-News/2019/11/21/Lockheed-contracts-for-two-solid-state-radar-SPY-7-sets-for-Aegis-Ashore-Japan/5151574361029/

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