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November 17, 2020 | International, Aerospace, Naval, Land, C4ISR, Security

Financement de l’industrie de défense française : quelles solutions hors du secteur bancaire ?

DEFENSE

Financement de l'industrie de défense française : quelles solutions hors du secteur bancaire ?

La Tribune consacre un article détaillé au problème du financement de l'industrie de défense, les entreprises se trouvant exclues «de plus en plus souvent», selon le ministère des Armées, du bénéfice de financements (prêts et crédits) par le secteur bancaire français. Des refus motivés par des raisons d'image, selon la sénatrice Hélène Conway-Mouret. Interrogé le 21 octobre par les sénateurs lors d'une audition à la commission des affaires étrangères et de la défense, le Délégué général pour l'armement (DGA), Joël Barre, a confirmé que «les entreprises de défense se heurtent de plus en plus fréquemment à un phénomène de frilosité bancaire». Un constat partagé par deux sénateurs de la commission des affaires étrangères et de la défense, Pascal Allizard (Les Républicains) et Michel Boutant (PS), auteurs d'un rapport d'information sur la base industrielle et technologique de défense (BITD). Le ministère dispose d'outils de soutien et d'accompagnement des PME, ETI et start-up de défense, à travers les fonds Definvest et Definnov. Pascal Allizard et Michel Boutant estimaient toutefois dans leur rapport qu'il manque à ce jour «un ou des fonds français de taille à financer ce type d'investissements, dès lors que l'entreprise en question aurait été jugée stratégique». Les entreprises du secteur peuvent également bénéficier du prêt Sofired-PME Défense géré également par Bpifrance, qui finance les projets de développement ou de croissance externe des PME à hauteur d'un prêt participatif de 100 000 à 1 million d'euros, en complément d'un cofinancement bancaire. L'Agence de l'innovation de défense (AID) dispose également d'un outil de financement dédié aux PME, le Régime d'Appui pour l'Innovation Duale (RAPID). Au niveau européen, Le Fonds européen de défense (FED), qui doit être doté de 9 milliards d'euros dans la proposition de Cadre financier Pluriannuel 2021-2027 de l'Union européenne, vise à apporter un soutien financier notamment via l'octroi de subventions aux projets, collaboratifs en matière de défense. Ce fonds valorise la participation de PME aux projets, et dispose de capacités à accompagner certains projets portés exclusivement par des PME.

La Tribune du 17 novembre

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    LUXEMBOURG (Reuters) - Neuf pays européens dont l'Allemagne, la Belgique et le Royaume-Uni ont signé lundi la lettre d'intention de l'initiative européenne d'intervention (IEI) prônée par Paris pour porter une approche novatrice de la défense hors des dispositifs de l'UE. Par l'IEI, la France ambitionne de doter les Européens d'une capacité d'action et de prévention autonome de l'UE, pour des conflits mais aussi des crises humanitaires ou environnementales, en mutualisant la planification militaire, le soutien aux opérations, l'anticipation et le renseignement. “Face aux doutes éventuels, il faut affirmer ses convictions”, a déclaré la ministre des Armées Florence Parly à l'issue de la signature. “Les Européens doivent être forts, les Européens doivent être capables, de plus en plus, d'assurer leur protection et leur souveraineté et donc cette initiative est en faveur de la souveraineté européenne”, a-t-elle ajouté. L'Allemagne, la Belgique, le Danemark, les Pays-Bas, l'Estonie, la France, le Portugal, l'Espagne et le Royaume-Uni ont signé lundi à Luxembourg le premier acte de l'initiative. La ministre des Armées, qui a porté le projet qu'Emmanuel Macron avait appelé de ses voeux en septembre lors d'un discours à la Sorbonne, a estimé qu'il répondait en outre aux appels américains pour une Europe qui assume plus sa sécurité. “Cette étape va permettre de commencer très vite des travaux communs qui impliqueront les états-majors des différentes forces armées”, a-t-elle précisé dans un entretien au Figaro. “Une première rencontre aura lieu mi-septembre à Paris pour mettre en place un programme de travail concernant l'anticipation, la planification et l'organisation d'exercice”, poursuit-elle, évoquant l'étude de scénarios concrets, “par exemple pour préparer l'exfiltration de ressortissants”. Absente de la liste des signataires, l'Italie “réfléchit à la possibilité de rejoindre cette initiative, mais n'a pas pris de décision définitive”, a précisé Florence Parly. Dans un communiqué, elle ajoute que “d'autres pays européens, capables, volontaires et partageant les objectifs de l'IEI, pourront rejoindre l'Initiative européenne d'intervention”. MOBILISATION PLUS RAPIDE L'accord à neuf a ménagé des concessions à l'Allemagne sur le maintien d'un lien fort entre l'IEI et la Coopération structurée permanente (Pesco ou CSP), le pacte de défense entériné en décembre dernier par 25 pays de l'Union européenne (excluant un Royaume-Uni sur le départ). “L'Allemagne ne souhaitait pas que l'Initiative européenne d'intervention soit détachée de la CSP. C'est parce que nous maintiendrons entre les deux mécanismes un lien fort qu'elle a décidé d'adhérer”, a précisé Florence Parly. En dépit d'inquiétudes quant à l'accumulation de dispositifs, le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a salué la décision, jugeant que l'initiative faciliterait la modernisation des armées européennes et leur rapidité de mobilisation. “Je pense que cela peut renforcer la disponibilité des forces, car nous avons besoin d'une disponibilité élevée”, a-t-il déclaré à la presse en marge de la réunion des ministres de la Défense et des Affaires étrangères de l'Union européenne. Paris, qui entend stimuler des réponses européennes plus promptes face aux crises, se place au centre d'une réorganisation des structures européennes de défense post-Brexit, en incluant la puissance militaire britannique au sein de cette nouvelle initiative. Le ministre allemand des Affaires étrangères, Heiko Mass, a paru lundi partager l'impatience française et a dit souhaiter que la politique étrangère européenne soit décidée par un vote à la majorité à l'avenir, et non par une décision à l'unanimité. Londres entend conclure un traité avec l'Union européenne en matière de sécurité d'ici 2019, en vue notamment de garder après le Brexit accès aux bases de données, contrats d'armement et au partage d'informations au sein de l'Union, un projet soutenu par plusieurs Etats membres mais dont d'autres ne veulent pas. “Notre engagement dans la sécurité de ce continent est sans conditions”, a déclaré lundi un diplomate britannique, qui déplore la vision idéologique de certains pays pour lesquels le départ du Royaume-Uni de l'Union doit être total. https://fr.reuters.com/article/topNews/idFRKBN1JL1S2-OFRTP

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