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May 27, 2020 | International, Aerospace, Naval, Land, C4ISR, Security

Downward trend: Southeast Asian countries cut defense spending

By: The Associated Press

BEIJING — A study says Southeast Asian countries are cutting defense spending as a result of the economic crisis brought on by the coronavirus outbreak, potentially opening up room for China to further assert its claims in the region.

Aristyo Rizka Darmawan, a maritime security expert at the University of Indonesia, writes that slashing defense spending is seen as a relatively easy way to cut costs when countries are facing pressure on their budgets.

“Indonesia, for example, has announced it will slash its defense budget this year by nearly US$588 million. Thailand has likewise reduced its defense allocation by $555 million. Malaysia, Vietnam, and the Philippines all face similar pressure,” Darmawan wrote in the online journal of the Lowy Institute, an Australian think tank. “Less defense spending will invariably mean less patrols at sea.”

China recently announced it will increase its defense spending by 6.6 percent in 2020, despite a major downturn in the country's economic growth due to the pandemic. The increase is the lowest in years, but will still allow China to expand its ability to enforce its territorial claims in the South China Sea and grow its military presence in the Western Pacific and Indian oceans. Another key priority is maintaining a credible threat against Taiwan, the self-governing island democracy that China considers its own territory, to be brought under its control by military force if necessary.

China has maintained its presence in the South China Sea throughout the virus outbreak. Recent frictions include Chinese ships shadowing Malaysian mineral exploration operations and the sinking of a Vietnamese fishing boat by a Chinese maritime security vessel.

However, China's foreign minister dismissed claims that the country is exploiting the coronavirus outbreak to expand its regional footprint, labeling such accusations as “sheer nonsense.”

State Councilor and Foreign Minister Wang Yi told reporters at a news conference on Sunday that China is cooperating closely on anti-virus efforts with Southeast Asian countries, several of whom have overlapping territorial claims with China in the strategically vital waterway.

While China has long been stepping up its presence in the region, Wang said other countries — likely meaning the United States and its allies — have been creating instability with military flights and sea patrols.

“Their ill-intentioned and despicable moves are meant to sow discord between China and [Southeast Asian countries] and undermine the hard-won stability in the region,” Wang said.

https://www.defensenews.com/global/asia-pacific/2020/05/26/downward-trend-southeast-asian-countries-cut-defense-spending/

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  • Les véritables menaces politiques qui pèsent sur l'industrie d'armement française (3/3)

    July 13, 2020 | International, Aerospace, Naval, Land, C4ISR, Security

    Les véritables menaces politiques qui pèsent sur l'industrie d'armement française (3/3)

    Par Vauban* | 13/07/2020, 8:00 | 3730 mots L'industrie d'armement française, telle qu'elle est actuellement, est en péril : aussi bien dans son organisation nationale, que dans la volonté politique de lancer des coopérations européennes tous azimuts (programmes, alliances industrielles) en passant par les nombreuses entraves dans le domaine des exportations. (*) Par Vauban, un groupe d'une vingtaine de spécialistes des questions de défense. L'industrie d'armement n'échappe pas aux confusions conceptuelles dont les deux premières tribunes se sont déjà faites l'écho : cette dernière tribune souhaite rétablir des faits minorés ou ignorés, souvent de mauvaise foi, sur la place fondamentale de l'industrie d'armement pour la France. Il s'agit moins de rappeler son poids industriel et technologique comme le retour sur investissement qu'il crée dans l'économie, que de lui redonner sa vraie place politique en France, en Europe et dans le monde. En France, l'édification d'arsenaux et de manufactures sous l'Ancien Régime visait déjà à doter l'armée française de ses propres armes afin, d'une part d'éviter la dépendance étrangère et, de l'autre, de disposer des équipements spécifiques dont elle avait besoin : fusil du modèle 1777, pistolet de celui de 1763/66, frégate de 74, systèmes d'artillerie Gribeauval et Vallée. Le besoin actuel demeure identique et est même exacerbé par une armée expéditionnaire, conséquence des choix diplomatiques. Cet axiome de bon sens est cependant souvent perdu de vue : on ne fait bien la guerre qu'avec des équipements qu'on a soit même spécifiés. Le Rafale avec ses équipements et armements est là pour le démontrer. Cette vérité, souvent oubliée dans la folie des coopérations européennes (on y reviendra) ou la frénésie des achats américains, est cruciale, surtout en des temps où les chevaux de Troie modernes peuvent paralyser un système de défense. Indépendance militaire ? Cette vérité est aussi fondatrice : elle a engendré un modèle d'armée indépendant, polyvalent et performant qui est le choix encore assumé de la France ; pour le b'tir, un triptyque bien connu, aux équilibres délicats, a été mis en place depuis 1961 : des armées, qui connaissent leurs besoins, une DGA (direction générale de l'armement), qui traduit ce besoin et l'exprime à une industrie nationale, qui y répond, organisée en champions nationaux : systémiers de la dissuasion (Naval Group et Dassault Aviation) du terrestre (Nexter), des systèmes de missiles (MBDA). Schéma de bon sens, mais qui n'est actuellement suivi, hors club des grandes puissances, que par les nations qui veulent leur indépendance militaire : Israël, la Corée du Sud et la Turquie principalement, les autres nations se contentant d'acheter sur étagères - même avec une part de production locale sous licence - ce que d'autres pays ont conçu. Ce système est actuellement triplement en péril. Structurellement d'abord, parce que la DGA, loin d'être renforcée dans son rôle de conduite des programmes et d'expert technologique - voire de programmes civils tant les ministères civils sont dans l'impéritie totale -, est actuellement croquée pas à pas : on lui a retiré le secrétariat des CIEEMG, puis l'innovation et désormais la stratégie : or, sans ce corps technique compétent d'État, l'armement national a vécu. L'avenir le démontrera. Capitalistiquement ensuite, car l'on voit bien les incohérences d'un État qui multiplie les interférences et les conflits d'intérêt dans la vie de l'industrie d''armement alors qu'aux Etats-Unis, il gouverne par la loi et les commandes publiques et non le capital, ce qui est beaucoup plus efficace. Instituer une concurrence entre Thales, missilier résiduel et MBDA, missilier érigé en champion national sur le domaine sol-air est aussi néfaste que de ne pas trancher enfin le nœud gordien de la participation de Thales dans Naval group, où l'actionnaire est en même temps (toujours ce "en même temps" !) équipementier de son systémier et son concurrent par le truchement de sa filiale néerlandaise...L'État entretient ainsi les rivalités du village gaulois. Conjoncturellement enfin, car la crise actuelle nécessite un plan de relance spécifique à la défense. Puisque la crise est jugée plus sévère que celle de 2008 (qui n'était que financière et non globale), comment expliquer que le plan de relance actuel (833 millions d'euros) est très inférieur à celui de 2009 (2,4 milliards d'euros) ? Plan essentiellement "Airbus", l'ébauche annoncée n'est pas dimensionné aux enjeux : l'amortisseur d'activités que constituent les commandes de défense doit pourtant jouer à plein afin que les sociétés duales touchés par la crise du civil compensent un tant soit peu par la défense les parts de marché perdues, et que les sociétés purement défense trouvent aussi dans la commande d'Etat une activité que l'export atone leur a fait perdre. C'est l'idée du plan de 2009 ; c'est aussi celui du ministère allemand de la défense, qu'on ne peut décemment pas prendre pourtant comme un exemple dans la planification de défense... Il faut donc un plan de relance ambitieux dont les idées-forces politiques sont : l'avancée des hausses budgétaires prévues entre 2023 et 2025 dès la rentrée de septembre et jusqu'en 2022 au moins ; la traduction rapide dans les sociétés : la recapitalisation peu coûteuse des moyens de l'Outre-mer, qui s'offre comme un domaine privilégié et nécessaire compte tenu des menaces qui pèse sur notre souveraineté ultra-marine : allongement de la série de patrouilleurs Outre-mer (6 patrouilleurs ne coûtent que 223,9 millions d'euros) avec production sous licence dans les chantiers nationaux (CMN, Piriou, etc), Falcon Albatros, etc... ; le réarmement en munitions complexes dont les stocks sont notoirement insuffisants. Une coopération européenne élargie ou un cadre bilatéral clair ? L'Europe, ensuite. Pas à pas, l'industrie nationale est entrée dans le "système Goulard", c'est-à-dire une dépendance mutuelle qui aboutit "à privilégier des consortiums dans lesquels les Français ne sont pas toujours leaders" (déclaration de l'éphémère ministre de la défense le 8 juin 2017). Cette doctrine fédéraliste acte la fin du leadership français en Europe sur la seule industrie, qui ne soit pas encore démantelée par l'impéritie de l'État. La feuille de route du 13 juillet 2017 comme l'alliance navale italienne en sont les fruits : à des acteurs mineurs européens dans la Défense sur les plans technologiques et industriels, on donne les clés de secteurs entiers sans qu'une quelconque convergence de doctrine diplomatique et opérationnelle n'ait été réalisée avec les pays en question et sans que la méthode de conduite des programmes n'ait été enfin gommée des défauts structurels de tout programme européen et, sans enfin et surtout, que la parité exigée par nos partenaires soit méritée autrement que par l'habilité des négociateurs politiques. La taille des ensembles industriels sert de mantra aux promoteurs de ce grand bradage ; le problème est que nulle part ailleurs en Europe, on trouve trace de ce raisonnement : Damen, Saab, BAE Systems, Lürssen, GNY-K, Rheinmetall, etc... jouent leurs propres cartes ou la carte de la consolidation nationale ou des partenariats par programme, jamais celle de la fusion européenne. La taille, en outre, ne résout pas les problèmes essentiels de toute industrie : l'innovation technologique, l'agilité du mode de production, la gamme de produits, la compétitivité et l'exportation soutenue par l'Etat. Le nombre d'acteurs, aussi agité comme obligation majeure des consolidations européennes, est un faux argument : les industriels européens croient en la commande publique et en l'exportation et non à un raisonnement malthusien qui voudrait que moins d'acteurs amènent moins de concurrence et donc la survie de la production ; ce raisonnement qui est congénitalement contraire aux lois du marché, même ceux spéciales de la Défense. Tout l'avenir des sociétés réside uniquement dans le soutien de l'Etat par la R&D, la commande publique et le soutien à l'exportation : la Turquie et la Corée du sud en donnent une éclatante démonstration. La faille de ce raisonnement est enfin d'éluder que la coopération européenne n'a jamais fait la démonstration de son utilité et de sa performance. Ce n'est pas l'idée de coopération qui est remise en cause ici, mais la méthode de coopération : pas de contrat de réduction des risques, pas de maître d'œuvre expérimenté, pas de sélection des équipementiers par le systémier, mais un juste retour destructeur qui conduit à des sous-performances, des retards et des surcoûts. Ce qui valait hier pour l'A400M, vaut aujourd'hui pour le futur avion de patrouille maritime... Même Airbus, pourtant promoteur et exemple hier de cette consolidation, vitupère aujourd'hui contre la décision du gouvernement espagnol de sélectionner Indra sistemas, simple équipementier de second rang, comme maître de file des industriels espagnols du SCAF aux dépens d'Airbus, qui, même espagnol, est trop franco-allemand au goût de Madrid... La même politique appliquée au spatial conduit à des dispersions de compétences et des gaspillages industriels et financiers : OHB qui ne savait rien faire, est d'ores et déjà devenu un concurrent d'Airbus et de Thales, parce que Berlin a choisi de le protéger bec et ongles. Il n'y a au fond qu'en France que l'altruisme sert de boussole à la politique industrielle : partout ailleurs, c'est bel et bien le nationalisme industriel qui est lui à l'œuvre : la Suède veut développer seule son avion de combat futur (2020) après avoir fait de même sur les sous-marins (2014) ; l'Italie réfléchit à une alternative nationale ou bilatérale au MGCS, etc ; s'agissant de défense nationale, il n'y a là rien de surprenant ; s'agissant d'industrie, rien de choquant à voir un gouvernement préférer son industrie à celle des autres, mais il est surprenant que les beaux esprits parisiens ne le sachent pas ou feignent, pour le besoin de leurs discours, de l'ignorer. La consolidation européenne est jugée nécessaire enfin face à la concurrence extra-européenne ; là aussi, le raisonnement ignore ou feint d'ignorer que cette concurrence russe, chinoise, turque, sud-coréenne, sud-africaine ou israélienne use d'autres armes que celle de la taille industrielle ou du prix. Cette concurrence organisée bénéficie d'abord du plein soutien de son État en ordre de bataille : déplacements, renseignements et financements sont coordonnés par une volonté ferme de l'Etat. Elle utilise ensuite des armes que la France refuse d'utiliser : désinformation (voir la campagne en Australie contre le contrat français de sous-marin, qui vaut celles, très violentes, contre le Rafale en Inde où le parti du Congrès a été instrumentalisé par un avionneur concurrent) et corruption (qui ose croire que certains contrats récents de concurrents européens aient pu se faire sans cette douceur-là ?). Elle casse enfin les prix car les contrats domestiques sont rentables et réguliers. Face à cette concurrence-là, quelles armes la naïve consolidation européenne lui opposera-t-elle ? Celle du prix ? Aucun programme européen n'est déjà compétitif pour les armées nationales clientes... Aucun des trois arguments des promoteurs du démantèlement de l'industrie nationale au profit d'ensembles européens fédérés et intégrés ne saurait amener les gouvernements à privilégier une quelconque "préférence européenne" à leur souveraineté de choix. La préférence européenne ne se décrète pas : elle se mérite. Or, on l'a vu, les ratés de la coopération européenne n'ont jamais servi de leçon à leurs initiateurs. Pourtant, des expériences négatives du passé, au moins trois s'en dégagent : une convergence des besoins et des spécifications (ce qui sous-entend que les Etats partagent la même vision de la politique de défense), un cadre bilatéral - opérationnel et industriel - favorisant la coopération du maître d'œuvre et de son éco-système, (évitant ainsi la dispersion et les digressions de tiers imposant leurs vues ou leurs industriels) et un financement pluriannuel, lui aussi bilatéral. Aux grands programmes, toujours décevants, les nations sages préfèrent un cadre bilatéral clair, de la conception à la commercialisation. C'est le cas des programmes de missiles franco-britanniques, des programmes navals germano-norvégiens, belgo-néerlandais ; c'est le tort des programmes bilatéraux que de vouloir s'élargir à tout prix au plus vite : SCAF avec l'Espagne, MGCS avec les nations Leopard. C'est enfin le défaut majeur de tous ces projets européens que de ne jamais prévoir un financement garanti donc pluriannuel. Est-il admissible pour la France que le futur de son aviation d'armes soit dans les mains d'une poignée de députés de la commission du budget du Bundestag ? La défense de la France ne se fait pas plus au Bundestag que la politique de la France à la corbeille de la bourse. Exportation, l'un des grands défis pour la souveraineté française close volume_off L'exportation, enfin. Troisième pilier de l'industrie, après la R&D et la commande publique, elle doit être replacée dans son contexte politique puisque l'acte d'exporter depuis 1939 est un acte souverain. Sur le plan doctrinal, l'exportation est l'incarnation de la liberté souveraine que la France entend exercer en commerçant ou non avec tel ou tel pays. Elle envoie ainsi un message politique clair tant au pays à qui elle vend qu'à celui auquel elle ne vend pas ; ce faisant, elle contribue à organiser le marché par divers instruments - traités d'interdiction de tel ou tel système, traité de non-prolifération, embargo - ou bloquer toute régulation contraire à ses intérêts (ou de s'en affranchir). A cet égard, la liberté de commerce de la France dans le domaine des ventes d'armes ne saurait être entravée par l'imposition de règles étrangères : l'imposition des règles américaines - que l'Administration sait contourner et faire contourner à ses industriels, comme la règlementation anti-corruption, les normes technologiques, les embargos - est ainsi un des grands défis posés à la souveraineté de la France, l'une des rares nations occidentales à être le vrai concurrent des Etats-Unis : la rivalité sans merci dans le domaine des avions d'armes et des missiles en est l'illustration complète. Œuvre de pharisiens préoccupés d'affirmer leur vertu tout en cherchant surtout à écraser leurs concurrents, cette normalisation du marché des armes appelle au contraire à un regain de souveraineté. Cette liberté est également à défendre bec et ongles dans le domaine des coopérations que la France entend mener. Il lui faut donc négocier ces coopérations avec des partenaires qui respectent sa souveraineté, en lui laissant une totale liberté d'emploi pour ses propres opérations, et en se laissant la liberté d'exporter les matériels co-développés. En ce sens, la coopération européenne n'est pas la prolongation d'un modèle national d'indépendance mais bel et bien - et c'est là le but recherché par ses auteurs allemands et bruxellois - une dépendance mutuelle qui est à rebours de la conception nationale défendue ici. Cette liberté se niche aussi dans la conception morale du commerce des armes : du moment que les décisions nationales sont prises selon ses règles d'éthique, qui sont celles d'ailleurs que chacun proclame de son côté, il n'y a pas lieu de laisser contester ces décisions au motif qu'elles contreviendraient à l'interprétation publique de circonstance de ces mêmes règles par ses concurrents. Sur le plan opérationnel, cette liberté d'exporter permet ensuite de graduer l'intensité des relations que la France décide d'entretenir avec tel ou tel pays. La géopolitique française - c'est-à-dire sa capacité à profiter de sa géographie, de son Histoire et de ses atouts pour assurer son influence - s'exprime par le type de matériel qu'elle est prête à vendre à un tel pays. La vente d'avions d'armes, de sous-marins conventionnels, de satellites d'observation, de systèmes de radars ou de missiles ou de services sensibles (R&D) inscrit en effet la relation bilatérale dans une longue durée : elle détermine ainsi un ancrage qui vaut au moins pour la durée de vie d'un système (en moyenne 30 ans pour un avion d'armes ; 35 ans pour un sous-marin ; 15 ans pour un système de missile). Cet ancrage durable permet le partage : de doctrine, de formation, de renseignements, d'équipements pour des exercices ou des opérations. La France a ainsi équipé presque intégralement jusqu'à une époque récente des pays-clés pour sa diplomatie comme les Emirats Arabes Unis (EAU) et le Qatar ; elle a été, ou est encore selon, la double source en Arabie Saoudite (pour la défense sol-air, la Marine, la Garde Nationale), à Oman (pour la Garde Royale), en Inde, aux EAU, au Qatar, en Egypte, au Brésil, en Malaisie, etc. La coopération navale avec la Grèce pave la voie à des contrats d'acquisition ou de modernisation face au danger turc. Elle continue à faire partie des rares pays appelés pour des appels d'offres sur des systèmes majeurs (sous-marins en Pologne, Pays-Bas, Indonésie ; avions d'armes et défense sol-air en Suisse, etc), preuve qu'elle pèse encore de manière significative tant sur les plans diplomatique qu'industriel. Sur le plan industriel, l'exportation d'armement est une valeur ajoutée, qui démultiplie la souveraineté. D'abord en France où les flux financiers tirés de l'exportation permettent non seulement à l'Etat de consolider sa planification de défense, d'en retirer des revenus (formation), mais aussi aux industriels de conforter des investissements sur fonds propres pour développer des versions utiles ultérieurement aux armées françaises. Les conséquences sur l'emploi qualifié et non délocalisable sont connues (entre 40 et 50.000 emplois vivant directement de l'exportation, soit 25% environ des emplois du secteur). Elle projette ensuite sur le pays partenaire un modèle français de souveraineté où l'indépendance nationale du pays acheteur est non seulement respectée mais consolidée par un pays vendeur - la France - qui n'émet pas de restrictions d'utilisation dans la mesure où la relation est cadrée par un accord d'Etat à Etat fondé sur le respect de la souveraineté. Le pays n'est plus un client, mais un partenaire qui entre dans la sphère d'influence française lié par un contrat intergouvernemental produisant et permettant des échanges féconds de renseignements et d'expériences. La vente d'avions d'armes en Inde comme celle de sous-marins au Brésil, à l'Inde et à la Malaisie l'illustre. De cette vente d'armes découle bien souvent une relation politique, qui débouche sur de nouvelles opportunités souvent éloignées du secteur de la défense : en ce sens, la fiabilité de la France comme fournisseur de systèmes d'armes trace la voie à d'autres ventes et dans d'autres secteurs stratégiques (énergie, nucléaire, etc). Ce modèle souverain dans la conception, la production et l'exportation d'armement a fait ses preuves. La Turquie et la Corée du Sud et dans une moindre mesure l'Indonésie et l'Inde, suivent en cela l'exemple français : fort taux de R&D, développement de champions nationaux en monopole, structuration de l'offre, promotion organisée sur les marchés de l'armement et accompagnement diplomatique complet des offres de d'armement. L'exportation n'échappe cependant pas à l'ordre naturel des choses : tout bouge et se transforme sans cesse. La position de la France est ainsi forte mais s'érode. Il y a les explications diplomatiques : un alignement des positions nationales sur les positions de ses concurrents (américains), un moralisme aussi inutile que destructeur, absence de déplacements (qui égale les voyages de Jean-Yves Le Drian ?) pour faire du client un partenaire ; il y a les raisons financières : myopie de Bercy, peur des encours trop nombreux sur des pays fragiles (Brésil, Égypte), frilosité des banques sur des pays (Arabie, Indonésie) ou des domaines (drones armés) sensibles ; il y a enfin - et actuellement surtout -, des explications juridiques sous couvert d'une morale douteuse : alors que la France, à la différence de nombreux pays occidentaux, a un système rigoureux de contrôle des exportations, elle se voit accusée de vendre n'importe quoi à n'importe qui et, surtout, de le faire au moyen de la corruption. Le grand combat perdu de l'industrie d'armement (et de l'industrie tout court) aura été celui de la lutte contre la corruption. Face à Transparency International, elle a perdu en effet le combat principal en 2000 avec l'imposition de la convention OCDE qui bannit les "frais commerciaux extérieurs", les criminalise rétroactivement et la pénalise alors que les principaux corrupteurs avaient déjà trouvé la parade (Etats-Unis avec le FCPA de 1977) ou refusaient de signer un texte aussi suicidaire (Afrique du Sud, Israël, Chine, Russie, etc). Depuis 2000, l'industrie subit de plein fouet les effets pervers de procédures stériles, qui sont la ruine de son commerce et la fortune des avocats et consultants spécialisés. Elle subit les procédures inquisitoriales sur ses contacts, consultants, contrats. Elle subit le détournement de ses échanges électroniques vers des serveurs situés à l'étranger. A force d'être pure, elle est épurée ; à force d'être morale, elle perd le moral ; à force de laver plus blanc que ses concurrents, elle sort lessivée. Et ce n'est pas tout : jugée coupable au tribunal de la morale à géométrie variable d'ONG manipulées ou naïves, elle est régulièrement traînée dans la boue dans les media et désormais devant les tribunaux avec l'État. Si l'on doit à la ministre une belle défense des exportations nationales d'armement, on sent que le ver est partout dans le système et détruit des réseaux commerciaux entiers et donc des ventes futures. Alors que l'État parle d'abord de redistribuer une richesse inexistante, l'industrie d'armement démontre qu'il faut d'abord savoir la créer. Donc exporter. Montesquieu ne disait pas autre chose dans l'Esprit des Lois que "Le commerce est la chose du monde la plus utile à l'État". L'armement ne fait pas exception : il faut oser le dire. https://www.latribune.fr/opinions/les-veritables-menaces-qui-pesent-sur-l-industrie-d-armement-francaise-3-3-852610.html

  • Contract Awards by US Department of Defense - March 25, 2019

    March 26, 2019 | International, Aerospace, Naval, Land, C4ISR, Security, Other Defence

    Contract Awards by US Department of Defense - March 25, 2019

    NAVY Gartner Inc., Stamford, Connecticut (N66001-19-A-0049); Forrester Research Inc., Cambridge, Massachusetts (N66001-19-A-0050); and FEDmine LLC, Rockville, Maryland (N66001-19-A-0013), are awarded a multiple-award, firm-fixed-price Department of Defense (DoD) Enterprise Software Initiative (ESI) blanket purchase agreement (BPA) in accordance with the firms' General Services Administration (GSA) Federal Supply Schedule contracts. The overall estimated value of this BPA is $446,000,000. The three individual agreements are awarded in the DoD ESI category of Information Technology (IT) Research and Informative Services. The BPAs will provide commercially available technology in this category for the DoD, U.S. intelligence community, and Coast Guard activities worldwide. The ordering period will be for a maximum of 10 years, and the expected date of completion is March 24, 2029. This BPA is issued under DoD ESI in accordance with the policy and guidelines in the Defense Federal Acquisition Regulation Supplement, Section 208.74. This BPA will not obligate funds at the time of award. Funds will be obligated as task orders using operations and maintenance (DoD) funds. Requirements will be competed among the awardees in accordance with Federal Acquisition Regulation 8.403-3(c)(2), and the successful contractor will receive firm-fixed-price orders. This BPA was competitively procured via the GSA E-Buy website among 679 vendors. Three offers were received and three were selected for award. Naval Information Warfare Center Pacific, San Diego, California, is the contracting activity. Austal USA, Mobile, Alabama, is being awarded a $261,776,539 fixed-price-incentive (firm target) modification to previously-awarded contract N00024-19-C-2227 for the detail design and construction (DD&C) of the 13th and 14th Expeditionary Fast Transport (EPF) ships, and to definitize the long-lead-time material undefinitized contract actions for EPFs 13 and 14. This modification will award the DD&C effort for EPF 13 and EPF 14 and definitize and subsume the long-lead-time material undefinitized contract actions for EPFs 13 and 14. Note: the funding obligated covers the DD&C award and also definitizes the UCAs -- which results in a total greater than the face value of the award. The EPF class provides high-speed, shallow-draft transportation capability to support the intra-theater maneuver of personnel, supplies and equipment for the U.S. Navy, Marine Corps, and Army. This contract includes options which, if exercised, would bring the cumulative value of this contract to $370,733,399. Work will be performed in Mobile, Alabama (54 percent); Novi, Michigan (13 percent); Fairfax, Virginia (7 percent); Houston, Texas (4 percent); Franklin, Massachusetts (3 percent); New Iberia, Louisiana (3 percent); Kingsford, Michigan (2 percent); Chesapeake, Virginia (2 percent); and Theodore, Alabama (1 percent), with other efforts performed at various locations throughout the United States below one percent (7 percent) and at various locations outside the U.S. below one percent (4 percent). Work is expected to completed by July 2022. Fiscal 2018 shipbuilding and conversion (Navy) funding in the amount of $134,609,225; and fiscal 2019 shipbuilding and conversion (Navy) funding in the amount of $161,815,453 will be obligated at time of award and will not expire at the end of the current fiscal year. This contract was competitively solicited via the Federal Business Opportunities website, with one offer received. The Naval Sea Systems Command, Washington, District of Columbia, is the contracting activity. Professional Contract Services Inc., Austin, Texas, is being awarded a $26,684,510 indefinite-delivery/indefinite-quantity contract modification for the exercise of Option Number Four for base operations support services at Naval Medical Center Portsmouth, Virginia, and its outlying support sites all located in Virginia. The work to be performed provides for all labor, supervision, management, tools, materials, equipment, facilities, transportation, incidental engineering, and other items necessary to provide facilities maintenance and equipment repair services in support of Naval Medical Center Portsmouth and its outlying support sites. After award of this option, the total cumulative contract value will be $120,671,131. Work will be performed in Portsmouth, Virginia. This option period is from April 2019 to March 2020. No funds will be obligated at time of award. Fiscal 2019 operations and maintenance, (Navy) contract funds in the amount of $24,334,266 for recurring work will be obligated on individual task orders issued during the option period. The Naval Facilities Engineering Command, Mid-Atlantic, Norfolk, Virginia, is the contracting activity (N62470-15-D-4009). Insitu Inc., Bingen, Washington, is being awarded a $17,452,196 firm-fixed-price delivery order (N6833519F0434) against a previously issued basic ordering agreement (N68335-16-G-0046). This order provides for technical services, training, site survey and activation teams, and program management to sustain and support ScanEagle unmanned aerial vehicle sites in Afghanistan. Work will be performed in Afghanistan (95 percent); and Bingen, Washington (5 percent), and is expected to be completed in March 2020. Fiscal 2019 Afghan Security Forces funds in the amount of $17,452,196 will be obligated at time of award, none of which will expire at the end of the current fiscal year. The Naval Air Warfare Center Aircraft Division, Lakehurst, New Jersey, is the contracting activity. Northrop Grumman Systems Corp., Annapolis, Maryland, is being awarded a $10,242,891 firm-fixed-price and cost-plus-fixed-fee modification to a previously awarded contract (N61331-15-D-0011) to exercise options for the accomplishment of depot level repair, maintenance, and modifications of the AN/AQS-24 Mine Detecting System to support the Navy for the currently deployed airborne mine countermeasures legacy systems. Northrop Grumman Undersea Systems will provide depot repairs and incorporation of engineering change proposals, including the updates of all integrated logistics support documentation to support the conversions and sustainment. Work will be performed in Annapolis, Maryland, and is expected to be completed by April 2020. No funding will be obligated at time of award. Naval Surface Warfare Center, Panama City Division, Panama City, Florida is the contracting activity. ARMY Acrow Corp. of America,* Parsippany, New Jersey (W56HZV-19-D-0061); and Mabey Bridge Ltd., Gloucestershire, United Kingdom (W56HZV-19-D-0062), will compete for each order of the $250,000,000 firm-fixed-price contract for wet and dry gap line of communication bridges. Bids were solicited via the internet with two received. Work locations and funding will be determined with each order, with an estimated completion date of March 25, 2022. U.S. Army Contracting Command, Warren, Michigan, is the contracting activity. Avon Protection Systems Inc., Cadillac, Michigan, was awarded a $245,961,250 firm-fixed-price contract for production of M53A1 Chemical Biological Protective Mask systems. One bid was solicited with one bid received. Work locations and funding will be determined with each order, with an estimated completion date of March 24, 2024. U.S. Army Contracting Command, Aberdeen Proving Ground, Maryland, is the contracting activity (W911SR-19-D-0005). South Carolina Commission for the Blind, Columbia, South Carolina, was awarded an $186,580,917 firm-fixed-price contract for full food services at Fort Jackson, South Carolina. Bids were solicited via the internet with seven received. Work locations and funding will be determined with each order, with an estimated completion date of March 21, 2024. U.S. Army Mission and Installation Contracting Command, Fort Sam Houston, Texas, is the contracting activity (W9124J-19-D-0008). American Ordnance LLC, Middletown, Iowa, was awarded an $89,418,245 modification (P00022) to contract W15QKN-15-C-0044 for the acquisition of M918E1 40mm High Velocity Target Practice – Day/Night/Thermal (HV TP-DNT) – cartridge. Work will be performed in Middletown, Iowa; Coachella, California; Radford, Virginia; Santa Margarita, California; O'Fallon, Missouri; Lynchburg, Virginia; Mountainside, New Jersey; and St. Bonaparte, Iowa, with an estimated completion date of Nov. 30, 2021. Fiscal 2017, 2018 and 2019 other procurement, Army funds in the amount of $89,418,245 were obligated at the time of the award. U.S. Army Contracting Command, New Jersey, is the contracting activity. Alta Via Consulting LLC,* Loudon, Tennessee, was awarded a $22,000,000 firm-fixed-price contract for cost management services. Bids were solicited via the internet with one received. Work locations and funding will be determined with each order, with an estimated completion date of March 28, 2024. U.S. Army Contracting Command, Aberdeen Proving Ground, Maryland, is the contracting activity (W91CRB-19-D-0018). Advance Technology Solutions,* Augusta, Georgia, was awarded a $14,530,927 firm-fixed-price contract for services in the areas of military personnel actions, records processing and management, personnel manning, casualty management, transition and separations processing, personnel information systems management, and administrative processing of soldiers. Bids were solicited via the internet with 12 received. Work will be performed in Fort Gordon, Georgia, with an estimated completion date of May 1, 2025. Fiscal 2019 operations and maintenance, Army funds in the amount of $1,355,849 were obligated at the time of the award. U.S. Army Mission and Installation Contracting Command, Fort Gordon, Georgia, is the contracting activity (W91249-18-C-0005). DEFENSE LOGISTICS AGENCY General Dynamics Mission Systems Inc., Taunton, Massachusetts, has been awarded a maximum $92,900,000 firm-fixed-price, indefinite-delivery/indefinite-quantity contract for the Warfighter Information Network-Tactical Increment 1 system. This was a sole-source acquisition using justification 10 U.S. Code 2304 (c)(1), as stated in Federal Acquisition Regulation 6.302-1. This is a five-year contract with no option periods. Location of performance is Massachusetts, with a March 24, 2024, performance completion date. Using military service is Army. Type of appropriation is fiscal 2019 through 2024 Army working capital funds. The contracting activity is the Defense Logistics Agency Land and Maritime, Aberdeen Proving Grounds, Maryland (SPRBL1-19-D-0027). SZY Holdings, doing business as EverReady First Aid, Brooklyn, New York, has been awarded a maximum $25,000,000 firm-fixed-price with economic-price-adjustment, indefinite-delivery/indefinite-quantity contract for respirators, mask face pieces and cartridges replacement parts. This was a competitive acquisition with six responses received. This is a one-year base contract with four one-year option periods. Location of performance is New York, with a March 25, 2020, performance completion date. Using customer is Navy. Type of appropriation is fiscal 2019 through 2020 defense working capital funds. The contracting activity is the Defense Logistics Agency Troop Support, Philadelphia, Pennsylvania (SPE8EG-19-D0104). Parker Hannifin Corp., Irvine, California, has been awarded a $7,979,568 modification (P00185) to a five-year contract (SPE4AX-14-D-9413) with one five-year option period adding national stock numbers supporting multiple aircrafts. This was a sole-source acquisition using justification 10 U.S. Code 2304 (c)(1), as stated in Federal Acquisition Regulation 6.302-1. This is a firm-fixed-price contract. The modification brings the total cumulative face value of the contract to $441,414,547 from $433,434,979. Locations of performance are California, Florida, Georgia, Massachusetts, Michigan, New York and Ohio, with a June 30, 2024, performance completion date. Using military service is Navy. Type of appropriation is fiscal 2019 through 2024 defense working capital funds. The contracting activity is the Defense Logistics Agency Aviation, Richmond, Virginia. AIR FORCE National Aerospace Solutions LLC, Arnold Air Force Base, Tennessee, has been awarded a $72,894,364 modification (P00071) to previously awarded contract FA9101-15-C-0500 for test operations and sustainment. This modification provides for test operations, technology development, equipment and facility sustainment, capital improvements and some support services for Arnold Engineering Development Complex. Work will be performed at Arnold AFB, Tennessee, and is expected to be completed by June 30, 2019. No funds are being obligated at the time of award. This modification brings the total cumulative face value of the contract to $722,733,576. Air Force Test Center, Arnold AFB, Tennessee, is the contracting activity. DEFENSE HEALTH AGENCY General Dynamics Information Technology Inc., Fairfax, Virginia (HT0014-19-C-0004), has been awarded a $44,165,348 cost-plus-fixed-fee contract to provide support to the Defense Health Agency's Defense and Veterans Brain Injury Center (DVBIC). The work includes support promoting access to state-of-the-science care for service members, veterans, and their families to prevent and mitigate the consequences of traumatic brain injury (TBI). DVBIC supports a network of 21 sites operating out of 16 military treatment facilities (MTFs) and five Department of Veterans Affairs Medical Centers (VAMCs). Specific activities vary at each site and can include conducting clinical research and conducting education and outreach activities and assessing TBI injury data, while command and control exist within the DVBIC Headquarters for continuity of services. The contract will be performed at DVBIC HQ, Silver Spring, Maryland; MTFs at Fort Belvoir, Virginia; Fort Bliss, Texas; Fort Bragg, North Carolina; Fort Campbell, Kentucky; Fort Carson, Colorado; Fort Drum, New York; Fort Hood, Texas; Camp Lejeune, North Carolina; Camp Pendleton, California; Naval Medical Center San Diego, California; Walter Reed National Military Medical Center, Maryland; San Antonio Military Medical Center, Texas; U.S. Special Operations Command, MacDill Air Force Base, Florida; Landstuhl (Germany); Joint Bases Lewis-McChord, Washington, and Elmendorf-Richardson, Alaska; and VAMCs in Palo Alto, California; Tampa, Florida; Minneapolis, Minnesota; San Antonio, Texas; and Richmond, Virginia. The contract end date is Sept. 25, 2020. This contract includes a six-month base period with four three-month option periods. Fiscal 2019 operations and maintenance funds in the amount of $14,336,163 are obligated on this award. This was a sole-source acquisition. The Defense Health Agency, Falls Church, Virginia, is the contracting activity. *Small business https://dod.defense.gov/News/Contracts/Contract-View/Article/1794949/

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    July 29, 2024 | International, C4ISR, Security

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    Gh0st RAT delivered via evasive Gh0stGambit in drive-by downloads, targeting Chinese-speaking Windows users with fake Chrome installers.

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