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January 17, 2019 | Local, Aerospace

Airbus n'écarte pas la possibilité d'assembler des avions de chasse au Québec

La Presse canadienne

Airbus n'écarte pas la possibilité que le Québec puisse accueillir une chaîne de montage d'avions de chasse ainsi qu'un lieu destiné à la construction de satellites si le géant européen parvient à décrocher de nouveaux contrats au Canada.

Ces scénarios ont été évoqués lundi par le président des activités canadiennes de la multinationale, Simon Jacques, lors d'un événement organisé par la multinationale à Mirabel, dans les Laurentides, où s'effectue l'assemblage des appareils A220, nés de la C Series de Bombardier.

Airbus convoite notamment l'appel d'offres du gouvernement canadien, qui devrait être lancé avant le début de la prochaine campagne électorale, pour l'achat de 88 avions de chasse visant à remplacer ses CF-18 vieillissants. Airbus propose l'Eurofighter Typhoon.

« Absolument », a répondu M. Jacques lorsqu'il lui a été demandé si la chaîne de montage pourrait se trouver au Québec. « Nous évaluons nos options. »

En plus d'Airbus, les entreprises Boeing, Lockheed Martin et Saab ont été retenues par le gouvernement canadien.

« La construction d'une nouvelle ligne d'assemblage, qui entraînerait la création de nombreux emplois, ne serait pas un casse-tête logistique étant donné qu'il y a de l'espace de disponible à Mirabel, dans les Laurentides, où s'effectue l'assemblage de l'avion A220 », a expliqué M. Jacques.

Puisque l'appel d'offres devrait imposer du contenu local, le dirigeant d'Airbus au Canada a dit vouloir proposer une « solution canadienne ».

Déjà un lien

L'actionnaire majoritaire de l'A220 a décroché son premier contrat d'envergure en 2016 avec Ottawa, qui lui a commandé 16 avions de recherche et de sauvetage, une entente de 2,4 milliards de dollars, en plus de 2,3 milliards en entretien et service après-vente pour 20 ans. Le premier de ces appareils doit être livré d'ici la fin de l'année.

Les CF-18 mis en service dans les années 1980 devaient être retirés d'ici 2020, mais leur remplacement s'est transformé en une longue saga.

Il y a six ans, le gouvernement Harper a abandonné dans la controverse son projet d'acheter des avions de chasse F-35 sans appel d'offres pour remplacer cette flotte vieillissante.

Le gouvernement Trudeau, qui avait par la suite décidé d'acheter 18 avions Super Hornet à Boeing également sans appel d'offres, a annulé cet achat en 2017 dans la foulée du conflit commercial entre Boeing et Bombardier à propos de la C Series.

D'ici à ce que ce contrat se concrétise, Ottawa s'est tourné vers l'Australie pour acheter des avions de chasse provisoires.

D'après M. Jacques, le Canada est « vraiment engagé » à « stimuler la concurrence », ce qui pourrait ouvrir une porte à un autre constructeur que l'américaine Boeing.

« Je pense que c'est important pour le Canada d'avoir une flotte différente de ce qu'il y a aux États-Unis [avec Boeing], a-t-il dit. [Cela serait] une bonne chose pour le NORAD [Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord]. »

Citant l'exemple du Royaume-Uni, qui est client d'Airbus et de Lockheed Martin pour sa flotte, M. Jacques a soutenu que rien n'empêchait le Canada de faire de même.

Des satellites en plus?

Parallèlement au dossier des avions de combat, le dirigeant d'Airbus a mentionné que l'entreprise pourrait se tourner vers le Québec pour la construction de satellites si sa proposition est retenue par Télésat Canada, un exploitant de satellites de télécommunication.

Cette entreprise avait sollicité des offres à Airbus et à Thales pour le lancement en orbite « d'entre 300 et 500 satellites », selon M. Jacques, dans le cadre d'un projet entourant l'accès à Internet.

« Cela viendrait changer la donne au Québec », a-t-il lancé, en évoquant au passage la création de quelque 200 emplois.

Airbus dit échanger avec différents ordres de gouvernement, dont Québec et Ottawa, dans le but de s'installer dans la province si la multinationale obtient le contrat.

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1146770/airbus-possibilite-assembler-avions-chasse-quebec

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    SAGUENAY – La plupart des PME croient que le marché de la défense et des équipements militaires est complexe et inaccessible. En réalité, ce n'est pas le cas. C'est ce qu'ont expliqué Rock Lemay et Patrick Sirois de la firme Triodeaux quelque 40 entrepreneurs de la région lors d'un déjeuner-conférence organisé par la Société de la Vallée de l'Aluminium(SVA), ce matin, au Manoir du Saguenay. « Il est important pour les PME de comprendre que les contrats ne concernent pas les armements et les avions, par exemple. Il y a plein de petites et grandes entreprises qui ont découvert le marché militaire. Ce marché de la défense et des équipements militaires qui avait été délaissé pendant plusieurs années au Canada, connaît une recrudescence dans les investissements afin de renouveler les équipements nécessaires aux soldats. Il ne s'agit pas seulement des produits de haute technologie, mais également de produits et de l'équipement communs tels que les bateaux, les camions, les plateformes, les uniformes et bien d'autres. Par exemple, l'entreprise d'autobus Prévost a une division militaire. L'armée a acheté 1 500 camions en France et Prévost doit les habiller avec des équipements adaptés. C'est là que les sous-traitants rentrent en ligne de compte et peut fournir des équipements comme des coffres, échelle, pièces de métal, plateforme, etc. », explique Patrick Sirois, président de Triode. Forte croissance Au cours des 10 prochaines années, les besoins du marché de la défense connaîtront une forte croissance. Les budgets pour le renouvellement des équipements sont déjà votés et alloués et les différents départements de l'armée s'affairent à déterminer leurs besoins avant d'aller en appel d'offres. « Autre facteur intéressant, Développement économique Canada (DEC) a mis en place au cours des dernières années une politique de retombées industrielles et technologiques qui favorisent les PME et les régions. En gros, cette politique assure que même si le contrat est octroyé à des entreprises étrangères, celles-ci n'auront d'autre choix que de travailler avec des fournisseurs ou des partenaires locaux pour faire de la recherche ou de l'assemblage de produits. » En fait, les prochaines années promettent d'être très intéressantes dans ce marché. Nul besoin d'être impliqué dans des projets d'armement. « Il y a beaucoup d'équipements pour lesquels la défense canadienne cherchera des fournisseurs, tels que des remorques, des ponts, des ponceaux, des équipements logistiques, des conteneurs ainsi que l'ensemble de l'équipement nécessaire à installer et soutenir des campements temporaires. Tous ces projets représentent de belles opportunités pour les entreprises de la région », affirment M. Sirois et son collègue Rock Lemay en précisant que le marché de la défense et des équipements militaires est de plus en plus accessible pour les PME qui savent se préparer et qui ont un minimum de processus déployés dans leur organisation. Enfin, soulignons que ce déjeuner-conférence servait à démystifier le processus et de permettre aux PME qui le désirent d'êtres accompagnées tout au long de la démarche par la SVA et son créneau d'excellence. (Texte en collaboration avec Guy Bouchard) https://informeaffaires.com/regional/manufacturier-et-fournisseur/le-marche-militaire-a-la-portee-des-pme-regionales

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Incorporating the talent and technologies of Gemalto, Thales will develop secure solutions to address the major challenges faced by our societies, such as unmanned air traffic management, data and network cybersecurity, airport security or financial transaction security. Thales completes acquisition of Gemalto to become a global leader in digital security This combination creates a world-class leader with an unrivalled portfolio of digital identity and security solutions based on technologies such as biometry, data protection, and, more broadly, cybersecurity. Thales will thus provide a seamless response to customers, including critical infrastructure providers such as banks, telecom operators, government agencies, utilities and other industries as they step up to the challenges of identifying people and objects and keeping data secure. Research and development: inventing the world of tomorrow Thales and Gemalto share a passion for the advanced technologies that serve as a common foundation and focus for their 80,000 employees. Research and development (R&D) is at the core of the new Group, with its 3,000 researchers and 28,000 engineers dedicated to R&D. Thales has been developing state-of-the-art technologies to meet the most demanding requirements of customers around the world for decades. Today the Group has become a giant laboratory inventing the world of tomorrow, with a portfolio of 20,500 patents, of which more than 400 new ones were registered in 2018. Technological synergies The new Thales will cover the entire critical decision chain in an increasingly interconnected and vulnerable world, with capabilities spanning software development, data processing, real-time decision support, connectivity and end-to-end network management. With €1 billion a year devoted to self-funded R&D, the Group will continue to innovate in its key markets, drawing in particular on its world-class digital expertise in the Internet of Things, Big Data, artificial intelligence and cybersecurity. The first illustrations are as wide as the Group's portfolio: Banking: Big Data analytics Defence: biometrics Aerospace: unmanned traffic management Ground transportation: Internet of Things Space: Internet of Things Telecommunications: Big Data analytics An extended global footprint Following this acquisition, Gemalto will form one of Thales's seven global divisions, to be named Digital Identity and Security (DIS). Gemalto will interact with all of the Group's civil and defence customers and will significantly strengthen its industrial presence in 68 countries. Thales will considerably expand its operations in Latin America (2,500 employees, up from 600), triple its presence in Northern Asia (1,980, from 700), Southeast Asia (2,500, from 800) and India (1,150, from 400) and North America (6,660 employees, up from 4,600). “With Gemalto, a global leader in digital identification and data protection, Thales has acquired a set of highly complementary technologies and competencies with applications in all of our five vertical markets, which are now redefined as aerospace; space; ground transportation; digital identity and security; and defence and security. These are the smart technologies that help people make the best choices at every decisive moment. The acquisition is a turning point for the Group's 80,000 employees. Together, we are creating a giant in digital identity and security with the capabilities to compete in the big leagues worldwide.” Patrice Caine, Chairman and CEO, Thales About Thales The people who make the world go round – they rely on Thales. Our customers come to us with big ambitions: to make life better, to keep us safer. Combining a unique diversity of expertise, talents and cultures, our architects design and deliver extraordinary high technology solutions. Solutions that make tomorrow possible, today. From the bottom of the oceans to the depths of space and cyberspace, we help our customers think smarter and act faster – mastering ever greater complexity at every decisive moment along the way. Thales generated revenues of €19 billion in 2018 with 80,000 employees in 68 countries. https://montrealgazette.com/pmn/press-releases-pmn/business-wire-news-releases-pmn/thales-completes-acquisition-of-gemalto-to-become-a-global-leader-in-digital-identity-and-security/

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