7 mars 2022 | International, Terrestre
Les armées doivent se préparer à la haute intensité
DÉFENSE Les armées doivent se préparer à la haute intensité Constatant le risque de conflits entre les grandes puissances dès 2020, le général Thierry Burkhard, alors chef d'état-major de l'armée de Terre, déclarait devant les députés « qu'il nous fallait réapprendre la grammaire de la guerre de haute intensité ». Pour Michael Shurkin, expert américain de l'armée française, « l'armée française a les compétences précises dont les Russes semblent manquer (...). Il n'y a pas de lacunes énormes dans l'inventaire (des équipements) français » mais « il lui manque les volumes pour poursuivre le combat longtemps ». « Les Russes ont déjà perdu en Ukraine à peu près le nombre de chars dont la France dispose au total, environ 200, si on croit les chiffres ». Ce diagnostic vaut également pour les munitions, les hélicoptères de combats et la plupart des grands systèmes d'armes. Pour le rapport d'information sur la préparation à la haute intensité des députés Mirallès et Thiériot, « le maintien de notre armée au plus haut niveau a été obtenu au prix d'une réduction progressive et substantielle de sa masse, au point que ses capacités ont pu être qualifiées d'échantillonnaires, tant elles sont parfois limitées en nombre ». Les candidats à l'Élysée souhaitent donc augmenter le budget des armées et poursuivre l'effort de réarmement déjà mis en œuvre conformément à la loi de programmation militaire 2019-2025 avec une augmentation annuelle du budget de 1,7Md€ puis de 3Mds€ à compter de 2023. Les Echos du 4 mars et Geo.fr du 3 mars