18 février 2021 | International, Aérospatial, Naval, Terrestre, C4ISR, Sécurité
Difficultés de financement de la BITD : résultats du rapport de l’Assemblée nationale
DÉFENSE Difficultés de financement de la BITD : résultats du rapport de l'Assemblée nationale À l'issue de quatre mois de travaux, les députés Françoise Ballet-Blu (LaREM, Vienne) et Jean-Louis Thiériot (LR, Seine-et-Marne), rapporteurs de la mission sur le financement de la base industrielle et technologique de défense (BITD), ont confirmé lors de la présentation du rapport qu'il existe bien une réticence des banques à financer les industries de la défense. Jean-Louis Thiériot accorde un entretien à La Tribune. « Le GICAT a raison à 80%. Il existe une vraie frilosité concernant le financement de l'exportation vers certains pays. Le GICAT a parfaitement raison de tirer la sonnette d'alarme », souligne-t-il.« Les auditions que nous avons menées ont confirmé deux tendances profondes qui rythment désormais la vie des entreprises de défense : les règles de « compliance », notamment la loi Sapin 2, renforcent considérablement les exigences imposées aux entreprises, et le risque réputationnel est devenu absolument majeur pour les banques », explique M. Thiériot, qui conclut : « pour sauver notre industrie d'armement, qui est indispensable à notre modèle de défense, basé à la fois sur une production nationale et à l'exportation, il faudra, d'une manière ou d'une autre, trouver une structure publique de financement de l'industrie de défense et de ses exportations ». Les députés proposent, par exemple, de créer un label industrie de souveraineté pour les PME/PMI, afin de leur permettre de mieux négocier leurs demandes de crédits. Ils proposent aussi qu'une mission d'accompagnement des PME à la conformité soit confiée à l'Agence française anticorruption et à Bpifrance. Ils plaident, de plus, pour déplafonner les seuils d'intervention de Bpifrance s'agissant des crédits export, en passant de 25 à 50 millions d'euros pour les financements en solitaire et de 75 à 100 millions pour les opérations en cofinancement. Enfin, ils demandent que la Banque européenne d'investissement (BEI) devienne un acteur du financement de la défense. Les Echos et La Tribune du 18 février