10 février 2022 | International, Aérospatial, Naval, Terrestre, C4ISR, Sécurité

Critères ESG : « On est dans une situation qui nous inquiète », selon Nicolas Voiriot, Président de Jacques Dubois

Un nombre croissant de fonds adoptent des critères de durabilité appelés ESG, lesquels tendent de plus en plus fréquemment à exclure l'industrie de l'armement, placée sur le même plan que des industries telles que celle du tabac, de l'exploitation du charbon ou de l'huile de palme. Air & Cosmos publie un entretien vidéo avec Jacques Voiriot, Président de Jacques Dubois, PME spécialisée dans le secteur Défense. « On est dans une situation qui nous inquiète. La Défense a un rôle essentiel dans la stabilité d'un pays. Le rôle de PME comme Jacques Dubois est de garantir un environnement stable dans lequel on peut avoir des politiques décisives dans des domaines comme l'environnement », souligne le dirigeant. « Les risques, si la taxonomie est appliquée, sont que les sociétés qui ont un rôle essentiel n'existent plus. Le financement est le fil de l'économie », insiste-t-il. « Les technologies développées pour la défense ont souvent une contribution à la vie civile », fait-il observer, évoquant des avancées dans les domaines aéronautique et médical, notamment.

Air & Cosmos du 7 février

Sur le même sujet

  • Raytheon awarded $17.8M for computers to launch Navy's anti-radiation missiles

    15 juillet 2019 | International, Aérospatial

    Raytheon awarded $17.8M for computers to launch Navy's anti-radiation missiles

    By Allen Cone July 11 (UPI) -- Raytheon was awarded a $17.8 million contract to deliver 114 computers to launch the U.S. Navy's high-speed anti-radiation missiles. The contract for the system, known as HARM, will include two pre-production units, one first article test unit and 111 production units in support of the Navy, the Defense Department announced Wednesday. Work will be performed at Raytheon's plant in Tucson, Ariz., and is expected to be completed in October 2021. Naval working capital, and fiscal 2017, 2018 and 2019 aircraft procurement funds in the full amount will be obligated at time of award, $6.2 million of which will expire at the end of the current fiscal year. The CP-1001B/C HARM Command Launch Computer is an electronics subsystem installed on the airframe to interface with the AGM-88 A/B/C HARM Missile. "Continued hardware and software upgrades have allowed HARM to counter advanced radar threats. HARM has proven itself in both reliability and combat performance," Raytheon said on its website. HARM's primary mission is designed to suppress or destroy an enemy's surface-to-air missile radar and radar-directed air defense artillery systems. When it is airborne, the 800-pound missile can operate in preemptive, missile-as-sensor and self-protect modes. The AGM-88 HARM is a joint U.S. Navy and Air Force program developed by the Navy and Raytheon. The system is employed on a variety of Navy, Air Force and Marine Corpsaircraft, including the EA-6B, F-16 and F/A-18. In addition, the HARM is available to nations through foreign military sales. The AGM-88 HARM was first involved in combat against Libyan targets in the Gulf of Sidra in 1986. During Operation Desert Storm, U.S. aircraft fired 1,961 missiles against Iraqi targets. https://www.upi.com/Defense-News/2019/07/11/Raytheon-awarded-178M-for-computers-to-launch-Navys-anti-radiation-missiles/9561562846921/

  • Concentration industrielle en Europe : une nécessité autant qu'une opportunité pour la Défense

    24 mai 2019 | International, Aérospatial, Naval, Terrestre, C4ISR, Sécurité, Autre défense

    Concentration industrielle en Europe : une nécessité autant qu'une opportunité pour la Défense

    Par Frédéric Dubois Dans les airs, sur terre ou sur mer, l'industrie européenne de la Défense vit actuellement de profondes transformations. Français, Italiens, Allemands, Britanniques, Espagnols... tous ces acteurs cherchent de nouvelles alliances dans un secteur de plus en plus concurrentiel. Mariages de raison ou de passion, les rapprochements entre grands groupes industriels sont devenus, depuis quinze ans, un passage obligé pour les entreprises qui veulent survivre sur ce marché hyper concurrentiel. Et les cas sont nombreux. Dans les airs, l'exemple le plus connu est certainement l'Eurofighter Typhoon, avion de combat bi-réacteur mis en service en 2004 par l'entreprise européenne Eurofighter GmbH. Aux manettes, quatre pays : la Grande-Bretagne, l'Allemagne, l'Espagne et l'Italie. Ce projet d'avion européen était sur la table depuis les années 70. Finalement, ces quatre pays ont uni leurs savoir-faire, laissant les Français sur la touche, car ces derniers préféraient faire cavalier seul avec le Rafale de Dassault. Entre les deux camps, les résultats commerciaux sont sans appel. En quinze ans, Eurofighter GmbH a vendu 538 exemplaires de son chasseur ; en quelques années de plus, Dassault a écoulé – seulement – 176 avions, en dépit d'une carrière opérationnelle nettement plus prestigieuse. Cette situation a poussé les Européens à revoir leur copie. En 2014, Français et Britanniques se mettent à plancher sur un projet – baptisé FCAS pour Future Combat Air System – afin de produire un avion de 6e génération. Trois ans plus tard, ils sont rejoints par les Allemands. Finalement, en 2018, Dassault annonce officiellement son partenariat avec Airbus Defence and Space dans le cadre du projet FCAS : l'Europe va ainsi se doter d'un nouveau système de défense aérienne avec l'héritier du Rafale, de l'Eurofighter Typhoon européen et de l'Hornet espagnol. Son nom (provisoire) : New Generation Fighter. Dans les airs, les Européens ont enfin compris qu'il valait mieux parler une seule et même langue face au Sukhoi Su-57 russe, et autres F-35 américain ou J-20 chinois. Des concurrents aux dents longues Quel que soit le secteur en Europe, les industries nationales jouent aujourd'hui leur survie face à des concurrents aux moyens nettement plus importants qu'auparavant, gr'ce à des marchés domestiques en forte dynamique et au soutien politique et financier d'états puissants. Après les airs, prenons la direction des océans. Le secteur de l'industrie navale a pris quelques longueurs de retard. En 2017, le quotidien français Le Mondetitrait : « Naval : le serpent de mer de la consolidation européenne ». Dans ce secteur comme dans les autres, le principe de « consolidation » est sur toutes les lèvres, la concurrence étant très sévère entre pays exportateurs. Deux géants se dressent face aux Européens : les Russes et surtout les Chinois, devenus la première puissance mondiale en la matière. En seulement dix ans. « Les groupes européens se sont trop souvent livré une guerre fratricide sur les appels d'offres internationaux, remarque Bertrand Gueynard, directeur du pôle Défense et sécurité du cabinet de conseil en stratégie CEIS dans les colonnes du Monde. Ils sont confrontés à la montée en puissance des arsenaux chinois, russes et même aujourd'hui japonais. Pour rester dans la classe mondiale, les rapprochements sont indispensables. Dans cette industrie, la taille est déterminante car elle permet d'offrir une large gamme de produits et de financer les investissements en recherche et développement nécessaires pour maintenir une avance technologique. Il faut toujours avoir un coup d'avance. » Motivées par le risque de disparition de certaines industries (les exemples sont nombreux hors défense), certaines entreprises européennes de l'industrie navale ont décidé de réagir avant qu'il ne soit trop tard. Des fleurons high-tech en Europe C'est le cas du Français Naval Group et de l'Italien Fincantieri. En 2017, Fincantieri a décidé de se lier à la France à travers deux projets : le rachat des Chantiers de l'Atlantique de Saint-Nazaire (les Sud-Coréens ayant jeté l'éponge) et l'alliance avec son homologue Naval Group. Ces deux entreprises étaient à la fois concurrentes lors d'appels d'offre internationaux et partenaires sur différents projets depuis trente ans, comme avec les frégates Horizon, un projet impulsé en 1991 par Hervé Guillou... devenu PDG de l'entreprise française en 2014. Lors de l'annonce de son alliance avec le PDG de Fincantieri Giuseppe Bono, Guillou a expliqué leur vision commune : « C'est une double ambition – à la fois d'offrir à nos deux pays les meilleures technologies au meilleur prix avec les meilleurs programmes pour garantir la supériorité de nos marines, mais aussi d'être capables d'avoir une présence mondiale suffisante pour assurer notre compétitivité et notre présence sur le marché – qui justifie notre rapprochement. » Cette volonté de la France et de l'Italie part d'un constat sans ambiguïté : l'Europe, et ses divers budgets de défense nationaux, n'a plus les moyens de faire vivre ni de maintenir toutes les compétences de l'ensemble des industriels de la construction navale. Les marchés commencent à opérer une sélection naturelle douloureuse, certains acteurs historiques commençant à connaitre de graves difficultés, notamment en Allemagne, aux Pays-Bas ou encore en Espagne. C'est une course pour la survie qui s'engage désormais. Les Européens ont donc tout intérêt à faire vite, d'autant qu'ils jouissent d'un savoir-faire et de technologies que le reste de la planète leur envie, avec des fleurons high-tech comme Leonardo, Thalès ou Safran. Car si la concurrence est aujourd'hui féroce, les atouts des Européens sont évidents et constituent de réelles opportunités pour les acteurs du Vieux continent. Encore faut-il qu'ils arrêtent de se mettre – trop souvent – des b'tons dans les roues. https://www.econostrum.info/Concentration-industrielle-en-Europe-une-necessite-autant-qu-une-opportunite-pour-la-Defense_a25636.html

  • Polish pick MBDA's Brimstone missile for their new fleet of tank-busting vehicles

    20 mai 2022 | International, Terrestre

    Polish pick MBDA's Brimstone missile for their new fleet of tank-busting vehicles

    Brimstone has been in the news in the last few days after it emerged that Ukrainian troops had been using the British-supplied weapon to destroy Russian armor.

Toutes les nouvelles