14 avril 2022 | International, Aérospatial, Naval, Terrestre, C4ISR, Sécurité
L’annonce d’un réarmement massif en Europe est-elle un tournant pour l’industrie française ?
L'Express détaille dans un dossier les perspectives stratégiques pour l'industrie française face aux réarmements en Europe et à la suite d'un rapport parlementaire sur l'état de nos forces armées face à une guerre de haute intensité à horizon 2030. L'idée est d'envisager un budget à la hauteur, le nombre des avions de combat (dans l'Armée de l'Air et de l'Espace et la Marine) étant passé par exemple, de 686 en 1991 à 254 unités en 2021. Si la loi de programmation militaire engage 295 Md€ sur sept ans, la marche reste haute face au conflit en Ukraine. Comme le rappelle le Président-directeur général de Dassault Aviation, Eric Trappier, « La guerre en Europe est un choc. La menace est à nos portes. Il faut réagir vite. C'est la fin des dividendes de la paix ». Suivant l'exemple français, l'Allemagne et la Suède amorcent un réarmement, comme en témoigne le nouvel investissement de 100 Md€ allemand dans sa défense. Le défi pour le secteur industriel est grand, Eric Trappier appelle « l'actionnariat privé à rentrer dans les activités de défense puisque l'Etat ne peut pas tout », comme il l'a martelé fin mars face aux parlementaires. Le danger reste la vulnérabilité de la chaîne de sous-traitance et le risque de perte en compétence, alors que les cycles de fabrication sont longs. « Pour être prêt dans un an, il faut démarrer maintenant", presse Marc Darmon, Directeur général adjoint de Thales. L'Express du 14 avril