1 mars 2019 | International, Aérospatial

Airbus remodèle des avions sans pièces allemandes

BERLIN (Reuters) - Airbus, frustré par la décision de l'Allemagne de geler les exportations d'armes à l'Arabie saoudite, a décidé de revoir la conception de son avion de transport militaire C295 assemblé en Espagne afin d'en enlever les composants allemands, ont dit des sources du groupe à Reuters.

L'Allemagne a décidé de manière unilatérale en octobre de refuser toute future licence d'exportation d'armes à l'Arabie saoudite après le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi. Elle a en outre gelé la livraison de tous les équipements ayant déjà été autorisés.

Les accords existants permettent à l'Allemagne de bloquer les exportations d'armes contenant des pièces allemandes.

“Nous sommes en train d'exclure (les composants allemands) de l'avion”, a dit une source informée de ces projets.

Les phares d'atterrissage du C295, par exemple, sont fabriqués en Allemagne et environ 4% des pièces de l'appareil sont d'origine allemande, a dit cette source.

Airbus a reçu 208 commandes de 28 pays pour cet avion de transport militaire, dont 166 exemplaires sont actuellement opérationnels dans le monde.

D'après une deuxième source, Airbus s'efforce de déterminer si des pièces en provenance d'Allemagne sont aussi susceptibles d'être remplacées sur d'autres modèles d'avions contenant moins de composants allemands.

Cette source a ajouté qu'il serait difficile, voire impossible, de modifier la conception de l'Eurofighter Typhoon, un programme multinational composé pour environ un tiers de pièces allemandes.

Le gel décidé par l'Allemagne a retardé les efforts du gouvernement britannique pour finaliser la vente de 48 nouveaux Typhoon à l'Arabie saoudite pour 10 milliards de livres (11,7 milliards d'euros).

Le Parti social-démocrate (SPD), partenaire de coalition des conservateurs de la chancelière Angela Merkel à Berlin, a exprimé cette semaine sa volonté de prolonger cet embargo au-delà de la date butoir actuellement fixée au 9 mars, malgré les pressions de la France et de la Grande-Bretagne en faveur d'une levée de cette interdiction.

Angela Merkel a refusé de dire si ce gel serait prolongé. Des élus conservateurs allemands de premier plan ont dit n'avoir constaté aucun progrès vers un assouplissement éventuel de la position du gouvernement.

https://fr.reuters.com/article/businessNews/idFRKCN1QG2O3-OFRBS

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    Airbus, Dassault, Leonardo : le drone MALE européen sur la piste de décollage

    Par Michel Cabirol L'Organisation Conjointe de Coopération en matière d'Armement a lancé le 31 octobre un appel d'offres portant sur le développement, la production et la phase initiale de maintien en condition opérationnelle du drone MALE européen. Le drone MALE européen est sur la piste de décollage. Le système européen de drone de moyenne altitude et longue endurance MALE RPAS (Medium Altitude Long Endurance Remotely Piloted Aerial System) a franchi le 22 novembre dernier une nouvelle étape importante avec la réalisation de la revue de conception préliminaire, ont annoncé jeudi les trois industriels Airbus, Dassault Aviation et Leonardo. D'ici le milieu de la prochaine décennie, le MALE RPAS, conçu pour opérer dans l'espace aérien non ségrégué, pourra être déployé dans le monde entier pour des missions de renseignement, surveillance, acquisition de cible et reconnaissance (ISTAR). "Ce succès majeur intervient après le lancement par l'Organisation Conjointe de Coopération en matière d'Armement (OCCAR) le 31 octobre d'un appel d'offres portant sur le développement, la production et la phase initiale de maintien en condition opérationnelle du programme", ont précisé les trois industriels dans le communiqué. Cette nouvelle étape permettra aux nations et aux industriels partenaires de commencer le développement du système avec des spécifications harmonisées et une vision claire de sa conception globale. Surtout, la question du prix va être importante mais pas déterminante pour le lancement du programme s'il y a bien sûr toujours une volonté politique. D'autant que l'Allemagne se serait engagée à prendre à son compte les surcoûts liés à la motorisation du MALE. Mi-2017, les pays partenaires avaient conclu un accord sur la configuration du drone, optant in fine pour un système biturbopropulseur. Résultat, la facture pourrait s'élever à plus de 2 milliards d'euros, soit plus du double de l'estimation d'un projet précédent (1 milliard d'euros). Airbus, maître d'oeuvre Désigné comme futur maître d'œuvre, Airbus Defence and Space coordonnera la réponse industrielle à l'appel d'offres avec les principaux sous-traitants : Airbus Defence and Space, Dassault Aviation SA et Leonardo. Airbus va passer un test grandeur nature, le groupe n'a jusqu'ici pas particulièrement brillé dans la conduite de certains grands programmes militaires, dont il a eu la maîtrise d'oeuvre (A400M, drone SIDM, hélicoptère NH90...). Et plus spécifiquement quand le groupe européen a lui-même dû développer des missions de défense dans ces programmes. Selon le communiqué, cet appel d'offres témoigne de la volonté des nations partenaires (France, Allemagne, Italie et Espagne) de poursuivre le programme "à l'issue d'une phase extrêmement fructueuse d'alignement des exigences et d'une démonstration convaincante de la qualité et de l'adéquation de la conception proposée à l'usage prévu". La revue de conception préliminaire du système conclut avec succèsl'étude de définition de deux ans lancée en septembre 2016 par les nations partenaires. Trois d'entre elles avaient signé en mai 2015 une déclaration d'intention en vue du développement commun d'un système de drone européen MALE, puis l'Espagne a rejoint le programme en 2016. https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/airbus-dassault-leonardo-le-drone-male-europeen-sur-la-piste-de-decollage-800954.html

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    22 mai 2020 | International, Aérospatial

    Indra leads the European project that will give control of radioelectric space to fighters and aircraft

    Spain, May 20, 2020 - Indra will lead the European CROWN R&D project that will equip European fighters and aircraft with capabilities which combine radar, communications and electronic defence to dominate radioelectric space and operate at an advantage over the enemy. The company will coordinate the work of a consortium formed by Thales, Office National D'Etudes et de Recherches Aerospatiales (ONERA), Hensoldt, Fraunhofer-Gesellschaft, SAAB, Totalforsvarets Forskningsinstitut (FOI), Netherlands Organisation for Applied Scientific Research (TNO), Leonardo, Elettronica, and Baltijos Pazangiu Technologiju Institutas (BPTI). The project has been selected to form part of the Preparatory Action for Defence Research of the European Commission managed by the European Defence Agency and the grant agreement is now being prepared. This group of companies and research centers from seven countries will design the first element capable of integrating radar, electronic defence and communications equipment into a single compact and lightweight item of equipment that can be installed in the aircraft nose cone, camouflaged in the fuselage, or in an under-wing pod, on multiple platforms (even in UAVs). It will be a system based on active electronically scanned array (AESA) and sophisticated algorithms that will enable multi-purpose use for different capacities and in an optimized way. No other country as yet possesses this capability so it will bring a major advantage to whoever acquires it first. This integration will enable the aircraft's radar to intelligently select the least congested area of the spectrum to operate effectively and extend its range, even in environments where the adversary tries to interfere with its operation. At the same time, coordination of the radar with the systems that monitor the radio spectrum and those that generate countermeasures (ES/EA) will significantly improve the performance of these systems and of aircraft weapons systems in general. As for communications, they will gain range and bandwidth to exchange a greater volume of data with other platforms at higher speeds. The ultimate goal is to equip the aircraft of the future with a compact solution, smaller in size, with a lower weight and cost, and more power to provide a decisive advantage. On this will depend the ability to detect the enemy, select and fix targets and exchange data with other platforms on land, sea or air to prevail in combat or protect themselves from attack. Electronic defence has been placed at the center of military strategy in recent years as some countries resort to controlling radioelectric space as a way to counter the superiority of European and allied aircraft. The CROWN project could subsequently address the adaptation of this system for use by ground units and all types of land vehicles and ships. Leadership of the European defence sector The Spanish Government has appointed Indra as the national industrial coordinator in the European Defence Program FCAS (Future Combat Air System), the largest joint European Defence program to date and the most ambitious in terms of technological development. Indra will carry out this work together with the industrial leaders appointed in turn by France and Germany, Dassault and Airbus, respectively. The company also participates in the proposals for 9 EDIDP consortiums (European Defence Industrial Development Program) that are being evaluated and acts as coordinator in 3 out of 5 consortiums led by Spain, among others, the PESCO program for Strategic Command and Control, probably the most important of them all, in which Spain, Italy, Germany, France, Luxembourg and Portugal participate. Besides this, Indra has been participating for decades in international programs such as the Eurofighter, A400M, NH90, Meteor and ESSOR, as well as non-European projects and in the NATO environment such as ESSM, FLEPS, ACCS and many others. About Indra Indra (www.indracompany.com) is one of the leading global technology and consulting companies and the technological partner for core business operations of its customers world-wide. It is a world-leader in providing proprietary solutions in specific segments in Transport and Defence markets, and the leading firm in Digital Transformation Consultancy and Information Technologies in Spain and Latin America, through its affiliate Minsait. Its business model is based on a comprehensive range of proprietary products, with an end-to-end focus and a high innovation component. In the 2019 financial year, Indra achieved revenue of €3.204 billion, with more than 49,000 employees, a local presence in 46 countries and business operations in over 140 countries. View source version on Indra: https://www.indracompany.com/en/noticia/indra-leads-european-project-will-give-control-radioelectric-space-fighters-aircraft

  • Brève note sur la guerre des avions de combat de nouvelle génération

    9 octobre 2018 | International, Aérospatial

    Brève note sur la guerre des avions de combat de nouvelle génération

    PAR JEAN-PAUL BAQUIAST BLOG : POUR UNE EUROPE PUISSANCE Ce terme de guerre signifie que plusieurs pays, Etats-Unis, Russie, Chine, France, Inde, veulent se doter pour 2020 environ de flottes d'avions de combat multi-rôles dits encore de 5e génération. Ceux-ci doivent avoir des versions capables de décoller d'un porte-avion dépourvu de catapultes. Depuis quelques années, l'objectif recherché était la furtivité, c'est-à-dire la possibilité d'échapper aux radars dont sont dotés les divers objectifs envisageable. Mais le progrès constant de ceux-ci rendent la furtivité pratiquement impossible à acquérir en totalité. C'est dorénavant, en dehors des aptitudes au combat rapproché aérien, la capacité d'emporter des missiles de plus en plus perfectionnés mais aussi de plus en plus lourds qui paraît aujourd'hui primer. Les Etats-Unis ont traditionnellement dominé le domaine, avec notamment le Lockheed Martin F-22 Raptor, diffusé à des centaines d'exemplaires. Depuis une dizaine d'années, ils avaient envisagé de les remplacer par des Lockheed Martin F 35 dits aussi JSF, pour Joint Strike Fighter. Mais les déboires à peine croyables qu'ils ont enregistrés dans le déroulement de ce programme, estimé au minimum à $1.500 milliards, font qu'ils redonnent d'importantes perspectives aux F-22 Raptor. Rappelons qu'Israël, seul Etat ayant pris le risque de mettre en service opérationnel des F-35 du type Adir, ne semble pas prête à les utiliser contre des batteries de S 300 russes en Syrie, même lorsqu'ils seront pris en mains par des Syriens. La Russie n'a jamais voulu se laisser distancer de façon importante par les Etats-Unis dans ce domaine. De nombreuses générations d'avions de combat avaient été développées depuis le début de la guerre froide. Pour un proche avenir, ce sera le Sukhoi Su-57 qui devrait prendre le relais de l'actuel Su-35. Le Su-57 a même été qualifié d'appareil de 6e génération. Mais en ce domaine ce sont les essais réussis qui comptent plus que les mots. La Chine qui jusqu'à présent s'était satisfaite de modèles directement inspirés par leurs homologues russes, a développé dans le plus grand secret et vient de présenter au public un appareil dit entièrement chinois, le Chengdu J-20. Elle comptera principalement sur lui pour se doter de la supériorité aérienne dans le Pacifique sud. Rappelons que la France dispose depuis plusieurs années du Dassault Rafale dont des versions successives sont régulièrement présentées. Dit parfois comme le meilleur avion de combat du monde, celui-ci devrait en tous cas être susceptible de s'opposer dans la pllupart des cas aux avions américains, russes et chinois. Quant à l'Inde, elle n'a pas encore essayé de se doter d'une gamme propre. Aujourd'hui elle a commandé une petite série de Rafales, qui pourraient à l'avenir être construits sous licence en Inde. Mais elle réfléchit également à la perspective d'acquérir des appareils russes du type Sukhoi. Israël serait très demandeur d'avions proprement israéliens ? Mais le pays vu le coût du programme compte aujourd'hui sur des appareils américains, qui ne semblent pourtant pas donner de grandes satisfactions. Rappelons qu'aux Etats-Unis comme en France, la fabrication des avions ou des pièces détachées est très largement décentralisée dans des pays-tiers. Mais cela n'est pas sans risques. En est témoin le fait que, selon une source iranienne, les Américains se découvrent aujourd'hui très dépendants de la Turquie, avec laquelle ils ne sont pas dans les meilleurs termes, pour la fabrication des F-35 Références https://fr.wikipedia.org/wiki/Lockheed_Martin_F-22_Raptor https://en.wikipedia.org/wiki/Sukhoi_Su-57 http://parstoday.com/fr/news/world-i68520-le_su_57_6e_g%C3%A9n%C3%A9ration_arrive! https://fr.wikipedia.org/wiki/Chengdu_J-20 http://parstoday.com/fr/news/world-i71450-f_35_la_surprise_turque_pour_les_usa http://www.myzone59.com/f-35-jsf-le-cout-estime-du-programme-atteint-les-1-510-milliards-de-dollars/ https://blogs.mediapart.fr/jean-paul-baquiast/blog/071018/breve-note-sur-la-guerre-des-avions-de-combat-de-nouvelle-generation

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