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November 19, 2020 | International, Aerospace, Naval, C4ISR

Les industriels de l’aéro qui vont bénéficier de la commande d'appareils de surveillance maritime sont...

HASSAN MEDDAH , , , ,

PUBLIÉ LE 19/11/2020 À 06H00, MIS À JOUR LE 19/11/2020 À 11H27

La Marine nationale va recevoir 12 appareils Albatros pour lutter contre le trafic et la pêche illégale et détecter les pollutions. La commande passée auprès des acteurs de l'aéronautique s'élève à 1,3 milliard d'euros.

Une commande de 12 avions pour un montant de 1,3 milliard d'euros... Par les temps qui courent, c'est toujours bon à prendre pour les acteurs de l'aéronautique qui subissent une crise sans précédent.

A l'occasion de son déplacement à l'usine de Dassault Aviation à Seclin (Nord), la ministre des armées, Florence Parly, doit annoncer ce 19 novembre une commande de 12 appareils, des Falcon 2000, au profit de la Marine nationale pour ses missions de surveillance maritime.

L'usine de Seclin, spécialisée dans la production des pièces primaires des Rafale et des jets d'affaires de Dassault Aviation, fabriquera les premières pièces de structure des Falcon 2000, aussi rebaptisés Albatros dans le cadre du programme AVSIMAR (avion de surveillance et d'intervention maritime).

Des capteurs électroniques de dernière génération

Depuis leurs bases navales en Outre-mer et à Lann-Bihoué près de Lorient (Morbihan), les Albatros auront pour mission de lutter contre les trafics de stupéfiants, la piraterie, la pêche illégale et de détecter les pollutions. Les avions de surveillance maritime de la Marine nationale ont détecté 54 pollutions en 2018 et 110 en 2019. Selon les chiffres avancés par le ministère des Armées, entre 10 et 25% de la pêche mondiale est réalisée de manière illégale.

La commande pour les 12 appareils s'élève à environ 1,3 milliard d'euros. Elle comprend leurs équipements électroniques ainsi qu'un contrat de 10 ans de maintenance. La commande bénéficiera au maître d'œuvre industriel Dassault Aviation ainsi qu'à l'ensemble de ses partenaires. Naval Group fournit le système d'information de la mission, Thales le radar de surveillance maritime, Safran la boule optronique.

Une partie des appareils fabriqués en Inde

"Le Falcon 2000 Albatros est un avion à hautes performances doté d'un système de mission et de capteurs de dernière génération. (...) Plusieurs pays s'intéressent à ces avions qui constituent une réponse performante aux enjeux considérables de la protection et de la sécurité maritime du territoire et de l'action de l'Etat en mer", a précisé Eric Trappier, PDG de Dassault Aviation dans un communiqué de presse. Les coast-guards américains et les garde-côtes japonais s'appuient déjà sur des appareils de l'avionneur français pour assurer leurs missions de surveillance maritime.

Le contrat signé avec le ministère des Armées devait générer une centaine d'emplois pendant la phase de développement qui concernera essentiellement les sites de l'avionneur à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine), Mérignac (Gironde) et Istres (Bouches-du-Rhône). Une cinquantaine d'emplois supplémentaires seront mobilisés pendant la phase de fabrication et de soutien. Les trois premiers exemplaires sont produits et assemblés en France et les appareils suivants en Inde par l'avionneur et son partenaire local Reliance. Cela répond aux contreparties industrielles négociées à l'occasion de la vente de 36 Rafale en 2016 entre Paris et New-Delhi.

Les premiers appareils livrés en 2025

Les nouveaux Albatros remplaceront la flotte vieillissante actuelle composés de Falcon 50 et Falcon 200 militarisés qui arrivent en bout de course avec déjà une quarantaine d'années de vol au compteur. Sur les 12 appareils, 7 seront en permanence en mission et les 5 autres serviront à la formation et l'entraînement des équipages ou seront indisponibles car en maintenance. Ils auront des performances accrues de l'ordre de 10% avec notamment 8 heures d'autonomie et une élongation de 2700 nautiques (soit environ 5000 km). Ils seront également équipés de meilleurs équipements électroniques (anti-brouilleurs GPS, communications militaires sécurisées, communications satellitaires, récepteur d'identification automatique AIS ...).

Les livraisons des 12 appareils s'étendront jusqu'à 2030 avec les trois premiers exemplaires livrés en 2025.

https://www.usinenouvelle.com/article/les-industriels-de-l-aero-qui-vont-beneficier-de-la-commande-d-appareils-de-surveillance-maritime-sont.N1030214

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  • Northrop Grumman Reveals Low-Band Jammer Candidate

    September 23, 2020 | International, Naval, C4ISR

    Northrop Grumman Reveals Low-Band Jammer Candidate

    Steve Trimble Northrop Grumman has revealed the first photograph of a pod for the Next Generation Jammer-Low Band (NGJ-LB) system possibly weeks ahead of a competitive contract award. The U.S. Navy image released by Northrop shows the full-scale candidate for the NGJ-LB contract during testing inside the Air Combat Environment Test and Evaluation Facility's anechoic chamber. The image reveals a pod with a dimpled outer mold line similar to the ALQ-99 low-band pods, which the winning NGJ-LB design is expected to augment and then replace. Northrop and rival L3Harris recently completed anechoic chamber testing of both competing NGJ-LB pods while wrapping up the 20-month Demonstration of Existing Technologies phase, which precedes a contract award for the engineering and manufacturing development phase scheduled in November. Naval Air Systems Command (NAVAIR) has budgeted $3 billion to develop and build the NGJ-LB pods over the life of the program. Each pod will be integrated on the Boeing EA-18G aircraft. The low-band pods will complement the Raytheon NGJ-Mid-band pods now in early production. NAVAIR also has expressed long-term interest in a new high-band pod. https://aviationweek.com/defense-space/sensors-electronic-warfare/northrop-grumman-reveals-low-band-jammer-candidate

  • Les cinq incohérences de la défense européenne

    June 17, 2020 | International, Aerospace, Naval, Land, C4ISR, Security

    Les cinq incohérences de la défense européenne

    La réunion des ministres de la Défense de l'UE ce mardi (16 juin) le prouve. La litanie des 25 paragraphes balayant tous les sujets met sous le tapis cinq sujets d'incohérences, non résolus depuis des années. Ce qui est assez incongru alors que tous les signaux sont au vert (cf. encadré). Les Européens sont aujourd'hui face à leurs contradictions, leurs incohérences (1), forts dans le verbe, faibles dans l'action. Première incohérence : aucune responsabilité stratégique clairement identifiée L'Europe manque d'une chaine de décision clairement identifiée, surtout au plus au haut niveau. Ce devrait être le rôle du Conseil européen. Mais celui-ci a peu à peu délaissé ce rôle, encombré par les affaires intérieures de l'UE : crise économique, renouvellement institutionnel, Brexit, etc. Quelques discussions de politique extérieure ont bien eu lieu, mais peu nombreuses, pas assez fréquentes, et parfois tournées vers le sommet de l'iceberg, non vers la profondeur stratégique. Ainsi quand la Russie a été évoquée, c'était surtout pour examiner s'il fallait prendre des sanctions après l'invasion de la Crimée et la guerre dans l'Est de l'Ukraine et quelles sanctions prendre, pas vraiment pour voir quelles relations de voisinage entretenir. Et quand on aborde la Turquie, c'est en extrême urgence pour tisser des liens avec Ankara afin d'éviter une vague migratoire. Il y a eu assez peu de discussions au fond sur les relations avec les pays du Golfe, avec l'Afrique, avec la Libye, durant la présidence de Donald Tusk. Charles Michel qui avait inauguré son mandat par une série de balades (lire : Quand Tintin Michel se balade, le Conseil européen trinque) pourrait changer la donne. Mais les dissensions internes sur le futur cadre budgétaire (MFF) risquent, encore une fois, de détourner l'attention. Les ministres de la Défense se réunissent, mais une seule fois par semestre, dans une formation qui est mineure, dépendant de celles des Affaires étrangères. Les sujets qu'ils abordent sont rarement les plus importants. Et la terminologie employée souvent très optimiste (progrès, félicitations, succès...) sert davantage à masquer les divergences qu'à les trancher. Idem au Parlement européen où la défense est confinée dans une sous-commission, sans capacité de décision autonome. En fait, il manque une instance stratégique. C'est le problème plus général de l'Union européenne en matière de diplomatie et de défense. Elle erre un peu parfois sans une logique totalement compréhensible et intelligible. Le Haut représentant reste avant tout un super ‘diplomate', chargé de mettre en œuvre une politique. Si les États ne sont pas d'accord, il en est réduit à broder. Or, la haute couture ne suffit pas à remplacer une décision. L'idée d'un Conseil européen de sécurité, proposée par l'Allemagne, est intéressante (lire : Mettre en place un Conseil de sécurité européen ? Une idée à travailler). Mais elle apparait plutôt comme une manœuvre de diversion et n'a jamais reçu de suite très concrète. Il faut que le Conseil européen fasse son travail... tout simplement. Deuxième incohérence : la fuite en avant L'autre défaut typique de l'Union européenne est de lancer sans cesse de nouveaux concepts, de nouveaux projets, sans avoir tiré auparavant le bilan de ce qui marche et ne marche pas. On empile ainsi les projets capacitaires les uns sur les autres, sans fermer des dossiers. Où en sont aujourd'hui les 11 projets opérationnels décidés en 2011 par exemple ? Et sur les 47 projets de la PESCO, chacun sait bien que certains sont « morts nés » pour reprendre une expression officieuse. Dans les couloirs européens, personne n'ose le dire publiquement. Mais sous le sceau de l'anonymat, les langues se délient. En bref, il faut élaguer. Au lieu de ça, on alourdit l'arbre. Cela n'a pas de logique. Du moins vraiment compréhensible au point de vue de l'opinion publique comme des experts. Idem en matière opérationnelle. Les battlegroups sont toujours inemployés. Et notre analyse passée (2) reste (malheureusement) exacte. On ne voit rien aujourd'hui qui puisse les faire mieux fonctionner. Sur les seize missions extérieures de l'UE, on sait très bien — y compris dans les rangs européens les plus convaincus — qu'un petit tiers (estimation basse) ne remplit pas l'objectif primaire fixé par les traités à la PSDC : la stabilisation ou le maintien de la paix (lire : Opération Sophia, EUBAM Rafah et Libya... l'UE doit apprendre à fermer des missions devenues inutiles). Elles sont plutôt là pour mettre un point sur la carte, occuper le terrain. Leur suppression risque d'engendrer des grincements de dents, mais cette retructuration est nécessaire. Troisième incohérence : entre le dire et le faire un abyme Dans les missions et opérations de la PSDC, pourtant décidées en commun (l'unanimité étant toujours la règle), les moyens font souvent défaut. C'est une autre incohérence et non des moindres de la politique européenne de défense. Certaines lacunes sont récurrentes. Ainsi, depuis plusieurs années, le soutien médical dans les missions de la PSDC est souvent délégué à un pays tiers (ou au privé), faute de moyens européens. D'autres apparaissent de façon criante. L'exemple de l'opération de contrôle des armes au large de la Libye (EUNAVFOR Med Irini) en est un (dernier) exemple criant. Les États sont (à peu près tous) d'accord : le désordre libyen est un des pires facteurs d'instabilité pour l'Europe, il faut contrôler l'embargo sur les armes et aboutir à un processus politique... Mais quand il s'agit de fournir des moyens opérationnels pour mettre en œuvre cette volonté, il y a beaucoup moins de monde. (lire : Une opération Irini bien à la peine. Les États membres chiches en moyens). Quatrième incohérence : une structure héritée du passé Toutes les structures actuelles sont issues de la réflexion sur l'état de l'Europe il y a vingt ans, voire trente ans. L'élaboration du Traité de Maastricht date des années 1990. Soit la réalisation du marché unique. Une autre époque ! À chaque nouvelle phase (tous les dix ans), on rajoute une couche institutionnelle, sans vraiment chercher à simplifier ou réorganiser le système. Aujourd'hui, ce n'est pas tant le manque institutionnel que le surpoids qui l'emporte. On a ainsi un noyau d'état-major de l'UE en train d'évoluer (lentement), à côté des état-majors de force (Eurocorps, Euromarfor) largement sous-employés. Au niveau capacitaire, trois structures sont en place : l'agence européenne de défense et OCCAR qui s'occupent de la gestion des projets, et la nouvelle DG Défense et Espace (DEFIS) de la Commission européenne, sans oublier les structures au sein du service diplomatique européen (SEAE) qui s'occupent de gestion de crises. Et je ne parle pas de celles de l'Alliance atlantique. Chacune a sa propre logique et sa justification. La question n'est peut-être pas tant de les supprimer, mais d'avoir une logique d'ensemble, partagée par tous les acteurs, une saine répartition des t'ches, compréhensible, organisée. Quitte à couper les ‘branches mortes'. Cinquième incohérence : la coopération OTAN-UE Ce lien est célébré partout. On le retrouve à toutes les sauces dès qu'il s'agit d'une réunion consacrée à la défense d'un côté comme de l'autre du rond point Schuman. Si les relations entre les deux organisations sont fluides (elles l'étaient déjà du temps de Javier Solana ;-), dans les faits, la relation entre les deux organisations reste faussée par une géopolitique fort différente qui se résume à deux mots : USA et Turquie. L'OTAN reste, en effet, très dépendante à la fois de la volonté américaine (son actionnaire principal) et de la politique turque (élément clé de sa présence au Sud-Est). Vissée à ces deux éléments, elle obéit à un équilibre précaire et reste bien en peine de fixer sa politique, devant sa survie au durcissement russe entamé depuis 2014 avec la guerre en Ukraine et l'annexion de la Crimée. Les deux (autres) guerres actives aux bordures du territoire de l'Alliance (la Syrie et la Libye) se déroulent avec un cavalier seul de la Turquie, plus que troublant. La violation délibérée par Ankara de l'embargo sur les armes en Libye est une (grosse) épine dans le pied, douloureuse pour la solidarité de l'Alliance. L'Alliance, en fait, n'est pas très en forme. Encore moins pourrait-on dire que l'Union européenne, même si cela apparait moins clairement. Elle est à la recherche d'un nouveau point d'équilibre qu'elle n'a pas vraiment trouvé. Ses deux missions de formation en Irak et en Afghanistan sont proches de la fin. Elle se cherche de nouveaux terrains d'action... Elle ne dispose pas de moyens d'actions juridiques et financiers propres et en est réduite, aujourd'hui, à quémander à l'Union européenne de lui prêter ses moyens pour mener ses propres projets (cf. pour la mobilité militaire). Très clairement, les deux organisations n'ont ni la même stratégie ni la même tactique. La pandémie du coronavirus a montré comment leur coopération restait aléatoire, surtout en cas de crise grave. Chacun a tenté très vite de tirer la couverture à soi, multipliant des réunions de coordination là où il n'y avait plus grand chose à coordonner. Parler de coopération est donc plus qu'hasardeux. On serait plus proche de la parabole de l'aveugle et du paralytique. (Nicolas Gros-Verheyde)

  • Lockheed Takes Another Shot at Multi Domain War

    August 17, 2018 | International, C4ISR

    Lockheed Takes Another Shot at Multi Domain War

    By COLIN CLARK SUFFOLK, VA: Multi-domain command and control, one of the most important efforts the Pentagon is pursuing, is getting plumbed again by Lockheed Martin at its fourth wargame this week where the company will be testing four systems it believes can fuse data from sensors around the world and allow rapid communications to troops. “Integrated teams” of air, space, and cyber experts representing the transparently named country of “Pacifica” will be planning missions and creating kinetic and non-kinetic effects. That's a major shift from the war game I attend a year ago, when separate groups of space, cyber and air tried to work together through a command and control unit. As Breaking D readers may remember, it didn't work quite as planned. During the war game, the organizers separated the air, cyber and space teams, forcing them to communicate directly with the MDC2 leaders. While central coordination was necessary, so was close consultation between those managing both the conventional attacks and the silent strikes using cyber, electronic warfare and satellites as weapons. Hence the change. Here'a a quick summary of the systems Lockheed will be putting through their paces. Common Mission Software Baseline (CMSB): An open systems architecture, CMSB is a cluster of automated decision aids that link operational planning to tactical execution — in a multi-domain context. Most interestingly, it reaches all the way down to the tactical level and includes tactical decision aides and tools. Cyber Attack Network Simulator (CANS): This is an internal Lockheed system that simulates cyber-attacks over a network. After all, you don't want Lockheed networks crashing when the teams launch a simulated attack. Full article: https://breakingdefense.com/2018/08/lockheed-takes-another-shot-at-multi-domain-war

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