Back to news

March 20, 2019 | International, Naval

Les français Naval Group et ECA Robotics fourniront 12 chasseurs de mines à la Belgique et aux Pays-Bas

PAR

Après avoir, dans la foulée de l'accord de partenariat stratégique conclu entre Paris et Canberra, signé le contrat de design pour les 12 futurs sous-marins Shorfin Barracuda destinés à la Royal Australian Navy, le constructeur naval français Naval Group, associé ECA Robotics, vient de remporter l'important marché portant sur le renouvellement des capacités de lutte anti-mines des forces navales belges et néerlandaises.

Lancé en 2016 sous la responsabilité de la Belgique, ce marché, pour lequel une enveloppe de 2 milliards d'euros était prévue, vise à remplacer les chasseurs de mines de type Tripartite [CMT, conçus à Lorient] qui, en service depuis plus de 30 ans au sein des forces navales belges et néerlandaises, arriveront en fin de vie en 2023.

Concrètement, le consortium emmené par Naval Group et ECA Robotics aura à livrer 12 chasseurs de mines à la Belgique et aux Pays-Bas mais surtout à imaginer ce que sera la guerre des mines de demain.

« La future capacité utilisera des systèmes non habités en surface, au-dessus du niveau de l'eau et sous l'eau afin de détecter puis neutraliser des mines. Gr'ce à cette nouvelle méthode de travail, le vaisseau-mère et son personnel pourront rester hors du champ de mines car seuls les drones y seront actifs », a ainsi résumé le ministère belge de la Défense.

Deux autres concurrents étaient en lice pour ce marché, dont le néerlandais Damen, associé à l'allemand Atlas Elektronik et à Imtech België, ainsi que le français Thales [actionnaire de Naval Group à hauteur de 35%, ndlr] allié aux chantiers navals de Saint-Nazaire et à Socarenam.

Selon la presse d'outre-Quiévrain, le tandem Naval Group et ECA Robotics s'est imposé en faisant l'offre la moins disante à 1,756 milliad d'euros tout en assurant qu'il y aurait des retombées pour les industriels belges et néerlandais. Ainsi, la production d'une cinquantaine de robots sous-marins devrait se faire à Zeebruges.

Quoi qu'il en soit, en obtenant ce marché visant à équiper des forces navales qui passent pour être parmi les plus performantes dans le domaine de la lutte anti-mines, Naval Group et ECA Robotics ont fait un coup de maître.

En outre, dans le cadre de l'Otan, et avec 11 autres alliés, la Belgique et les Pays-Bas ont signé une lettre d'intention en vue de coopérer à la création de systèmes maritimes sans pilote, notamment en vue de réduire les coûts en réalisant des économies d'échelle. Et sur ce point, les deux industriels français sont sans doute désormais bien placés pour obtenir d'autres contrats à l'avenir.

« Les mines marines sont des armes relativement peu coûteuses et disponibles. Elles peuvent aisément empêcher l'accès aux ports et aux voies navigables. Un incident survenu sur l'Escaut ou dans la mer du Nord peut représenter une perte économique quotidienne de cinquante millions d'euros. Garantir la sécurité des voies navigables et des ports est donc crucial pour notre économie. Chaque semaine, nos navires sont engagés. Ils participent à des missions internationales », a par ailleurs fait valoir le ministère belge de la Défense, qui estime que ce contrat renforcera la position de la Belgique « au sein de l'Otan en tant qu'expert et pionnier dans le domaine ».

http://www.opex360.com/2019/03/16/les-francais-naval-group-et-eca-robotics-fourniront-12-chasseurs-de-mines-a-la-belgique-et-aux-pays-bas/

On the same subject

  • The Army Wants Autonomous Aviation Tech. But Do Pilots Trust It?

    September 7, 2018 | International, Aerospace

    The Army Wants Autonomous Aviation Tech. But Do Pilots Trust It?

    By Matthew Cox U.S. Army leaders are looking to autonomous technology to be the game-changer on the future battlefield, but experts are wrestling with how the service will convince aviators and leaders to trust machines to help them make life-or-death decisions in a split second. Part of the Army's new modernization effort involves manned-unmanned teaming, a concept that will rely on unmanned, autonomous aircraft and ground vehicles working, in some cases, as forward scouts to identify and select targets much quicker than humans can. Army leaders have stressed that there will always be a "human in the loop" to prevent misjudgements that could result in unintended casualties. But aviators and leaders are still reluctant to trust machines to think for themselves. "Trust in autonomy is going to be a challenge as we move forward; there is a huge psychological component to it," Patrick Mason, deputy for the Army's Program Executive Office Aviation, told an audience Wednesday at the Association of the United States Army's Aviation Hot Topic event. Col. Thomas von Eschenbach, director of the Capability Development and Integration Directorate at the Army's Aviation Center of Excellence, has been running simulations to experiment on how autonomy and artificial intelligence can make aviators more effective. "When you add autonomy and you add AI ... you quicken the pace of decisions," von Eschenbach said. "We don't want to take things away from a human; we want to want to enable humans to be faster [and] more agile, and make the decisions inside somebody else's decision cycle. Full article: https://www.military.com/daily-news/2018/09/06/army-wants-autonomous-aviation-tech-do-pilots-trust-it.html

  • A high-demand, deployable training software is the Army's goal

    October 13, 2021 | International, Land

    A high-demand, deployable training software is the Army's goal

    From home station to CTCs and in theater, trainng tools will be part of the fight.

  • Voici le tableau de bord “portable et virtuel” qui équipera un avion de chasse nouvelle génération

    October 9, 2018 | International, Aerospace

    Voici le tableau de bord “portable et virtuel” qui équipera un avion de chasse nouvelle génération

    par Yohan Demeure Abandonner les instruments traditionnels actuellement utilisés pour piloter, et adopter une planche virtuelle qui fera office de tableau de bord. Voici le concept qui équipera un avion de chasse nouvelle génération. Adieu boutons, cadrans, manettes, etc. Place au virtuel dans les futurs avions de chasse ! Il s'agit d'un projet développé par BAE Systems, une société britannique œuvrant dans les secteurs de la défense et de l'aérospatial. Selon un communiquépublié le 21 septembre 2018, il est question d'un tableau de bord vierge, sur lequel sera projetée l'intégralité des informations de vol depuis le casque du pilote, une sorte de cockpit portable (wearable cockpit). Le but est ici de permettre au pilote de ne plus l'cher le manche des mains en cours de vol, et d'éviter à ce dernier de se perdre dans une multitude d'informations. Le tableau de bord virtuel est équipé d'une intelligence artificielle et d'un système de détection du regard. Il est destiné à être reconfigurable à souhait, adaptable au contexte du moment, mais également évolutif (voir schéma ci-dessous). «Le point le plus important sera de déterminer l'objectif du pilote, et d'utiliser des systèmes intelligents pour assurer la performance des t'ches et réduire la charge de travail du pilote. Nous voulons faire cela de manière à ne pas toujours demander la permission, car cela deviendrait rapidement très pénible, mais il est essentiel que le pilote sache clairement quelle est la t'che exécutée par le système intelligent », a déclaré Jean Page, responsable technique du projet. Il s'agit ici clairement de vaincre ce que l'on appelle la tunnélisation de l'attention(ou tunnélisation attentionnelle). C'est le fait que le pilote se focalise à 100 % sur un éventuel problème en cours de vol, ignorant les alertes des paramètres de vol. Cela peut même aller jusqu'aux manœuvres de pilotage les plus élémentaires, qui conduisent à la perte de contrôle puis à l'accident. Selon BAE Systems, ce nouveau dispositif actuellement en développement est destiné à équiper le futur avion de chasse Eurofighter Tempest, qui vise à remplacer l'Eurofighter Typhoon dès 2025. Il s'agit d'un avion développé par le consortium Eurofighter GmbH (Royaume-Uni, Italie, Allemagne et Espagne). Sources : New Atlas – Futura Sciences https://sciencepost.fr/2018/10/voici-le-tableau-de-bord-portable-et-virtuel-qui-equipera-un-avion-de-chasse-nouvelle-generation/

All news