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February 3, 2021 | International, Aerospace

La NASA et le Pentagone unissent leurs forces

Les responsables du gouvernement américain et de l'industrie aérospatiale sont en train de faire tomber les barrières vieilles de plusieurs décennies entre les projets spatiaux civils et militaires, en réponse à l'intensification des menaces étrangères au-dessus de l'atmosphère. Le Pentagone et la NASA unissent leurs forces pour se lancer dans des projets tels que l'exploration de la périphérie de la Lune et la prolongation de la durée de vie des satellites. Ce rapprochement est motivé par les activités menées par Moscou et Pékin visant à mettre à mal les intérêts américains dans l'espace, via leurs armes antisatellites, leurs dispositifs de brouillage et d'autres technologies potentiellement hostiles. Le général John Raymond, chef d'état-major de la Space Force (Force spatiale américaine), a récemment dévoilé un partenariat de recherche avec la NASA visant à protéger les satellites des lasers et des cyberattaques. A terme, selon des responsables gouvernementaux et des dirigeants du secteur, la coopération entre civils et militaires devrait s'étendre à la défense des bases que la NASA a prévu d'installer sur le sol lunaire, ainsi qu'à la protection des opérations commerciales américaines censées y extraire de l'eau ou des minerais.

L'Opinion du 2 février 2021 - The Wall Street Journal du 1er février 2021

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    March 17, 2020 | International, Land

    Can The Army Convince Congress It’s Learned From FCS?

    The reboot of the Bradley replacement reminded many on the Hill of past procurement disasters like the Future Combat System. Can the Army exorcise the specter of FCS? By SYDNEY J. FREEDBERG JR. CAPITOL HILL: “This is the Army's third attempt at replacing the Bradley,” the grim-faced chairman of defense appropriations, Rep. Pete Visclosky, warned Army officials last week. “We've been told, time and again, that this time it is different.... but the first large acquisition program that has come out of the Army Futures Command has fallen flat. You do need to convince this committee today that our continued support of modernization will eventually be a good investment.” At three hearings in the last two weeks, members of the House bombarded Army leaders with questions about the Optionally Manned Fighting Vehicle, the semi-robotic replacement for the Reagan-era M2 Bradley. The Army cancelled its original competition after every vendor either dropped out or failed to meet requirements, then rebooted OMFV on a new, less rushed schedule that began with humbly seeking industry's input on what was actually possible. “We learned early on this program [that] there was confusion over the requirements,” the Army Chief of Staff, Gen. James McConville, told appropriators. With the new approach of listening assiduously to industry, he said, “we think we can save time up front and get the vehicle we need...and have requirements that we know industry can meet.” That was met with some skepticism. “That sounds great, general, but I wonder why we didn't start this process, you know, a long time ago,” replied the panel's ranking Republican, Rep. Ken Calvert. “What happened?” “I think what happened, Congressman, is we have learned,” said McConville, not quite answering the question. “We are learning with industry. We're learning with our acquisition folks who are used to doing it the old way, where we spent [10-14 years] developing requirements [and] a system, and then investing a lot of money in it, and finding out at the end we didn't get what we wanted. So, we are stopping early and we are redefining the way we do the process to encourage innovation.” So what's the new schedule? That's the question Rep. Paul Mitchell asked, without getting a clear answer, in two different House Armed Services Committee hearings, on March 3rd and March 5th. https://breakingdefense.com/2020/03/can-the-army-convince-congress-its-learned-from-fcs

  • Gripen E/F le dernier appareil suédois ?

    December 2, 2019 | International, Aerospace

    Gripen E/F le dernier appareil suédois ?

    Yannick Smaldore Il y a douze ans, Saab annonçait la production du Gripen Demo, un démonstrateur technologique représentatif d'une nouvelle génération de chasseurs légers Gripen que le constructeur suédois entendait lancer tant sur le marché domestique qu'à l'exportation. Après un parcours parfois mouvementé, la dernière mouture de l'avion, le Gripen E/F, s'apprête à être livrée à ses deux clients. L'occasion pour DSI de revenir sur l'unique programme de chasseur de nouvelle génération actuellement en développement en Europe. En avril 2008, sur le site de Linköping, en Suède, Saab dévoile le Gripen Demo, adapté d'une cellule de Gripen D et première étape vers la prochaine génération de chasseurs légers de l'avionneur suédois. Si l'avion se rapproche extérieurement d'un Gripen biplace standard, un œil averti distingue rapidement des différences loin d'être anodines. Gripen NG, un nouvel ancien avion Le train d'atterrissage principal, qui se rétracte habituellement sous le fuselage, a été déplacé dans des logements conformes sous la voilure, permettant d'installer trois points d'emport ventraux au lieu d'un, mais aussi de combler les anciens logements de roues par des réservoirs internes supplémentaires. Les entrées d'air sont également agrandies afin d'alimenter un unique moteur F414 de General Electric, évolution 20 % plus puissante du F404 produit sous licence par Volvo pour le Gripen de base. Pour sa prochaine itération du Gripen, l'avionneur suédois propose d'intégrer dans cette cellule élargie ce qui se fait de mieux en matière de capteurs et de systèmes de combat. Le tout en respectant une enveloppe budgétaire extrêmement réduite (1) et un calendrier très serré, et en gardant comme ambition de redéfinir complètement la gestion des programmes aéronautiques militaires, rien de moins. Et une décennie plus tard, malgré quelques revers, Saab pourrait bien être en passe de tenir (presque) toutes ses promesses avec son Gripen NG (2). En 2011, la Suisse annonce son intention de commander 22 Gripen NG, ouvrant la voie à une commande de 60 exemplaires de la part de la Flygvapnet suédoise, et aux crédits de développement associés. En 2014, c'est au tour du Brésil de passer une commande ferme pour 36 appareils. Mais le programme connaît un premier coup dur, une votation populaire conduisant la Suisse à annuler sa commande d'avions de combat, ce qui force Saab à ralentir sensiblement son calendrier de développement. Avec plus d'un an de retard, en mai 2016, le premier Gripen E de présérie est dévoilé à la presse et montre immédiatement le paradoxe de ce nouvel appareil : à part une cellule plus longue de 50 cm et quelques différences extérieures, le futur de l'aviation de combat tel qu'annoncé par Saab ressemble à s'y méprendre au Gripen originel. Et pourtant, les évolutions techniques, numériques, conceptuelles et managériales sont bien là, discrètes, mais indispensables à la réussite du programme. Le Gripen E/F sur le plan technique Conserver une cellule pratiquement inchangée découle d'un choix stratégique de la part de Saab qui ne dispose pas des ressources pour développer une toute nouvelle plate-forme, et qui estime que les avancées en matière de capteurs et de travail collaboratif intra-patrouille rendent caduque la furtivité passive des avions dits de cinquième génération. Son Gripen étant déjà relativement discret et bien né, il est décidé d'en conserver l'aérodynamisme autant que possible. Avec une masse maximale passée de 14 t à 16,5 t, un emport en carburant interne augmenté de 40 % et la capacité d'emporter de nouveaux réservoirs externes plus volumineux, le Gripen NG ambitionne toutefois de s'extraire de la catégorie des chasseurs de défense légers pour marcher sur les plates-bandes des biréacteurs médians. Par rapport au Gripen C/D, les Gripen E/F voient l'intégralité de leurs systèmes évoluer vers des équipements de dernière génération. En matière de capteurs, Saab a principalement fait appel à Selex‑ES, depuis intégré à Leonardo. Ce dernier fournit le radar Raven ES‑05, variante du Vixen 1000E. Équipé d'une antenne AESA combinée à un repositionneur mécanique, le Raven possède une ouverture de 200°, contre 140° habituellement pour les radars AESA à antenne fixe. Une telle configuration permet théoriquement de continuer à illuminer une cible alors que le Gripen se trouve sur un vecteur d'éloignement, une capacité qui pourrait donc être exploitée en combat aérien à longue portée. L'IFF Mode 5 intégré au bloc radar est doté d'antennes latérales, afin de garantir une identification de la cible sur l'ensemble du champ d'action du radar, et une optronique infrarouge Skyward‑G est implantée au-dessus du radar. Cet IRST constituerait alors le principal outil de détection contre des cibles furtives. Radar, IRST et IFF sont enfin conçus pour travailler de manière collaborative, chaque équipement contribuant à construire une situation tactique unique que le pilote consulte sur son très large affichage principal, composé d'un unique écran tactile WAD (Wild Aera Display). Comme souvent avec les productions suédoises, le Gripen E/F devrait aussi se démarquer du marché par son équipement de communication et de guerre électronique. En plus des radios tactiques numériques et d'une antenne SATCOM, qui s'imposent de manière standard sur les nouveaux avions de combat, Saab propose plusieurs solutions de liaisons de données, notamment la L‑16 compatible OTAN, mais aussi son Link-TAU à grande bande passante. Fonctionnant en bande UHF, il permet aux Gripen d'une même patrouille d'échanger des données à longue distance et, dans un avenir proche, de fusionner les données issues de leurs capteurs respectifs pour affiner la qualification des pistes et la situation tactique. Pour la guerre électronique, Saab propose son système à large bande MFS-EW, dernière évolution de sa gamme AREXIS. Typique de l'état de l'art en la matière, ce système multifonction est basé sur des antennes AESA en nitrure de gallium (GaN) réparties sur la dérive et au niveau des rails lance-missiles. AREXIS s'appuie largement sur l'usage de systèmes de brouillage à mémoire de fréquence radio numérique, ou DRFM, qui analysent le signal radar adverse et émettent une onde retour modifiée. De quoi tromper l'ennemi sur sa position, sa nature ou sa vitesse, voire de disparaître complètement de certains écrans radars, en théorie. Si de tels systèmes se rencontrent déjà aujourd'hui, notamment sur le Rafale ou sur l'EA‑18G Growler, le Gripen NG innoverait par la capacité de traitement de signal offerte de ses calculateurs, sa capacité d'attaque électronique intégrée, mais aussi par la présence du système BriteCloud de Leonardo, un petit brouilleur DRFM éjecté par les lance-leurres de l'avion et spécifiquement conçu pour tromper les missiles assaillants. https://www.areion24.news/2019/11/29/gripen-e-f-le-dernier-appareil-suedois%E2%80%89/

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