October 5, 2021 | International, Aerospace, Naval, Land, C4ISR, Security
Pour le chef d’état-major des armées, la France doit pouvoir « gagner la guerre avant la guerre »
DÉFENSE Pour le chef d'état-major des armées, la France doit pouvoir « gagner la guerre avant la guerre » Le général Thierry Burkhard, nouveau chef d'état-major des armées (CEMA), doit présenter, mercredi 6 octobre, sa vision stratégique pour les années à venir devant les députés de la Commission de la défense de l'Assemblée nationale. Après l'avoir fait valider au sommet de l'Etat, il en a dévoilé des éléments à la presse. Il estime que la France doit être capable de « gagner la guerre avant la guerre », en avançant sur des domaines tels que l'influence et la lutte informationnelle (lutte informatique d'influence, ou LII). « Avant, les conflits s'inscrivaient dans un schéma « paix-crise-guerre ». Désormais, c'est plutôt un triptyque « compétition-contestation-affrontement », a détaillé le général. « La compétition est devenue l'état normal, que ce soit dans le champ économique, militaire, culturel ou politique et les conflits dits périphériques appartiennent à cette compétition. On a vécu vingt ans durant lesquels la logique était l'engagement sur le terrain, mais aujourd'hui ce n'est plus l'unique solution », a-t-il insisté. La France doit être en mesure de conduire des guerres « hybrides », comme ses adversaires. « Le terme hybride a une connotation négative, mais c'est ce que nous faisons déjà en combinant des actions de nature différente », explique le général. L'enjeu de l'hybridité est « de freiner voire d'empêcher l'autre de décider en faisant planer sur lui une incertitude », a-t-il résumé. Le Monde et Le Figaro du 5 octobre