22 juillet 2019 | International, Naval

Londres lance une force ‘européenne’ de protection maritime dans le Golfe. Les Français répondent présent

Une montée en puissance lente

La présence va être renforcée peu à peu. Aux côtés du HMS Montrose (F-236), une frégate de type 23 déjà sur place, la Royal Navy a envoyé sur place le HMS Duncan (D-37), un destroyer de Type 45 destroyer), qui devrait sur zone dans quelques jours, d'ici « le 29 juillet ». Ce sera la « première étape dans ce processus de montée en puissance ». Objectif : protéger les navires battant pavillon britannique (tankers pétroliers, transporteurs de gaz liquéfié, cargos...) naviguant dans le détroit d'Ormuz. Jérémy Hunt a tenu à cependant à avertir que cet effort n'était pas militaire. « Nous faisons cela, non pas accroitre la tension, mais parce que nous estimons que la liberté de navigation est importante. Ce que nous recherchons est la désescalade. »

Une force européenne, la France répondra présent

« La coalition proposée sera placée sous le leadership européen » a précisé Jérémy Hunt. Plusieurs pays ont été contactés pour participer à cette force, dont le format n'est pas précisé exactement. La France et l'Allemagne notamment a précisé le ministre britannique, ayant indiqué avoir parlé avec ses homologues Jean-Yves Le Drian et Heiko Maas. Les Pays-Bas et la Norvège — deux pays avec une industrie pétrolière — auraient aussi été contactés selon nos informations. La France répondra présent. La ministre de la Défense française Florence Parly l'a assuré ce lundi après-midi après un entretien téléphonique avec son homologue britannique Penny Mordaunt. Il y a une « pleine solidarité » entre la France et le Royaume-Uni « alors qu'un pétrolier britannique est toujours retenu par l'Iran ». « La liberté de navigation dans le Golfe est un enjeu majeur de sécurité pour les Européens » a-t-elle indiqué. « Nous souhaitons travailler ensemble à la garantir. »

Une force bien distincte de l'effort américain

Cette force agira en coordination avec les autres forces, notamment américaines présentes dans la zone. « On ne peut pas exclure les Américains. Nous agirons en coordination avec eux ils ont des moyens de ravitaillement en mer ou d'information » qui sont utiles à l'opération. Mais cette force sera bien distincte. Le chef de la diplomatie britannique a tenu cependant à le préciser devant la Chambre des communes, il ne s'agit pas pour les Britanniques de s'associer aux efforts américains en cours visant à briser l'Iran. « Cela ne fait pas partie de l'effort maximum des Américains sur l'Iran, car nous sommes engagés dans l'accord sur le nucléaire iranien. »

Des règles d'engagement élaborées

Les règles d'engagement sont en cours d'élaboration, mais le ministre n'a pas tenu devant la chambre à en donner tous les détails. Les navires marchands devront aussi faire un effort pour accroitre leur sécurité. « On pourra pas assurer un risque zéro, mais on pourra le réduire. » Tous les navires battant pavillon britannique transitant par le détroit d'Ormuz devront ainsi communiquer la date de leur passage pour « nous permettre d'offrir la meilleure protection possible ». D'autres mesures pourraient aussi être nécessaires.

Un élément doublement stratégique

Ce lancement est intéressant. On avait connu des Britanniques beaucoup plus atlantiques et moins européennes. Aussi quand Jérémy Hunt, un ministre tory bon teint, annonce une « European-led maritime force », menée en « coalition » (1) on se pince presque pour se dire qu'on ne rêve pas. Même le plus audacieux Européen n'aurait jamais imaginé une situation où Londres réclame une opération ‘européenne'.

C'est assez ironique qu'il fallait le Brexit (et Donald Trump) pour que les Britanniques se souviennent qu'avoir une force européenne peut avoir autant d'intérêt qu'une force euro-atlantique. Mais c'est une affaire de haute politique. Il s'agit pour les Britanniques de bien se distinguer des efforts américains en cours contre l'Iran. Le chef du Foreign Office l'a répété à plusieurs reprises, interrogé par les députés de la Chambre des communes : cette force sera bien distincte de l'effort américain.

Un geste de puissance douce

Et placer cette force sous commandement de l'OTAN serait un signe immédiat d'hostilité. Le placer sous commandement européen est un geste de ‘puissance douce'. L'Europe peut afficher qu'elle ne vise que la protection des navires, comme elle l'a fait dans l'Océan indien, contre les pirates somaliens, de concert d'ailleurs avec des navires iraniens. Et parmi les députés britanniques, cette force européenne de lutte contre la piraterie (commandée par les Britanniques depuis Northwood) est un « véritable succès ». Les députés britanniques l'ont rappelé lors du débat à la chambre.

Une campagne en cours

N'oublions pas cependant un élément principal : Jérémy Hunt est en campagne actuellement pour briguer le poste de chef du parti conservateur et dans le même temps celui de Premier ministre. Il a intérêt à la fois à durcir le ton, mais aussi à affirmer sa différence avec Boris Johnson sur un point essentiel : la coopération avec l'Europe. En défendant la mise en place d'une force européenne dans le détroit d'Ormuz, il affirme sa détermination. En la plaçant sous l'emblème de l'Europe, il affiche la nécessité d'avoir une approche plus mesurée qu'un hard deal. Car, dès aujourd'hui, les Britanniques peuvent et auront besoin des Européens.

Un besoin d'Europe

Soyons clairs. Même dynamique, la flotte britannique ne suffira pas à assurer la protection des navires soit battant pavillon britannique, soit propriété ou armé par une compagnie britannique. Il faut une coalition d'Européens. Au passage, cela permet à la marine britannique de retrouver un rôle et une mission de premier plan, depuis qu'elle ne participe plus ni à la force anti-piraterie de l'UE déployée dans l'Océan indien, ni dans les opérations en Méditerranée. Le QG d'opération de Northwood va pouvoir ainsi retrouver une vocation maritime qu'il avait perdue avec le départ de l'opération EUNAVFOR Atalanta pour un QG espagnol (pour cause de Brexit).

(Nicolas Gros-Verheyde)https://www.bruxelles2.eu/2019/07/22/londres-lance-une-force-europeenne-de-protection-maritime-dans-le-golfe-les-francais-repondent-present/

Sur le même sujet

  • "Nous visons les entreprises qui ont un potentiel dual, à la fois civil et militaire", annonce Emmanuel Chiva, le patron de l'Agence de l'innovation de Défense

    3 décembre 2020 | International, Aérospatial, Naval, Terrestre, C4ISR, Sécurité

    "Nous visons les entreprises qui ont un potentiel dual, à la fois civil et militaire", annonce Emmanuel Chiva, le patron de l'Agence de l'innovation de Défense

    Pour le directeur de l'Agence de l'innovation de défense, Emmanuel Chiva, il faut détecter plus vite les technologies capables d'arriver sur le champ de bataille pour imaginer les parades et les évaluer à des fins militaires. L'Usine Nouvelle. - Quel est l'objectif du ministère des Armées avec cette deuxième édition digitale du Forum innovation défense, du 2 au 4 décembre ? Emmanuel Chiva. - Nous souhaitons montrer à un large public la diversité de l'innovation de défense en termes de recherche, de projets et de préparation des futures capacités militaires. Nous voulons attirer des sociétés industrielles et des porteurs de projets innovants en les informant du soutien dont ils peuvent bénéficier. C'est également un moyen de susciter des vocations chez les ingénieurs et les chercheurs. Cet événement sera l'occasion de lancer notre fonds d'investissement dédié à l'innovation de défense et doté de 200 millions d'euros. Quel est le profil des entreprises ciblées ? Nous visons les entreprises qui ont un potentiel dual, à la fois civil et militaire dans des technologies qui sont importantes pour les armées : les technologies quantiques, l'intelligence artificielle, l'énergie, les matériaux... Ce qui nous intéresse, c'est de « capter » des technologies développées par des sociétés déjà établies sur leur marché primaire, mais qui présentent un intérêt pour la défense. Pourtant certaines sociétés innovantes nous disent qu'il n'est pas toujours simple de travailler avec le ministère. Comme le fabricant de drones Parrot... Je suis surpris. Des acteurs comme Parrot sont reçus à l'Agence et nous regardons comment nous pourrions intégrer leurs technologies... C'est typiquement le type d'innovation qui nous intéresse. De la même manière, nous travaillons avec Franky Zapata [l'inventeur du Flyboard, un engin à sustentation hydropropulsé, ndlr]. Nous réfléchissons à l'utilisation de sa technologie pour envisager un « robot-mule volant » à des fins d'évacuation sanitaire, de transport de munitions... Nous finançons ses travaux pour optimiser ses moteurs en termes d'autonomie et de discrétion acoustique, en partenariat avec l'Office national d'études et de recherches aérospatiales (Onera) et la société Poly-Shape, spécialiste de la fabrication additive à partir de métal. Auparavant, les grands programmes militaires dans le spatial, la dissuasion nucléaire, tiraient l'innovation civile... Aujourd'hui, l'inverse se produit. Pourquoi ? Ce qui a changé, c'est le rythme de l'innovation civile. On assiste à un raccourcissement des cycles entre l'idée, sa réalisation et son emploi sur un marché. La puissance des Gafam et de leurs équivalents chinois, les BATX, change aussi les équilibres. Ils investissent des sommes considérables dans les applications à base d'intelligence artificielle, d'où l'accélération et la démocratisation de l'accès à cette technologie. C'est une source d'opportunités pour les armées. Le secteur civil est mieux placé que nous pour développer certaines technologies car nous n'irons pas plus vite. C'est le cas des processeurs graphiques, tirés par l'industrie du jeu vidéo, ou de la propulsion électrique, tirée par l'industrie automobile. Néanmoins, ces technologies civiles vont nécessiter une adaptation. Une voiture électrique sur une autoroute européenne n'est pas soumise aux mêmes conditions d'emploi qu'un véhicule d'infanterie dans le nord du Mali, où les routes sont sommaires et les stations de recharge inexistantes ! Cette démocratisation des technologies ne représente-elle pas une menace ? Ce qui nous empêche de dormir, ce serait de rater les prochaines évolutions à très court cycle et que nos adversaires s'en emparent alors avant nous. Regardez les groupes terroristes : ils utilisent les drones, l'impression 3D pour fabriquer des armes... Plus vite nous détectons l'innovation, plus vite nous pouvons imaginer les parades pour nous en protéger et les évaluer pour un usage militaire. Nous sommes engagés dans une course. Comment l'agence s'organise-t-elle pour capter cette innovation tous azimuts ? La loi de programmation militaire 2019-2025 prévoit d'augmenter de 25 % les crédits annuels consacrés à l'innovation pour atteindre 1 milliard d'euros en 2022. Avec ses 100 salariés, l'Agence agit avant tout comme un chef d'orchestre de l'innovation. Et dans un orchestre, le chef ne joue pas tous les instruments ! Nous nous appuyons sur un réseau national qui comprend les laboratoires d'innovation des armées et les centres d'expertise technique et d'essais de la Direction générale de l'armement. Nous avons par ailleurs créé une cellule de détection et de captation, une petite équipe chargée de faire en quelque sorte « la chasse et la pêche » à l'innovation. Il s'agit de correspondants qui se rendent dans les incubateurs, les salons, les communautés d'innovations... Ces derniers ont permis à l'Agence de travailler avec la société SEAir, qui fabrique des foils rétractables pour les bateaux à coque semi-rigide. Demain, une embarcation des forces spéciales intégrera cette innovation. Nos équipes n'hésitent pas non plus à se rendre là où on ne les attend pas. Les salons de cosmétique par exemple ! Les géants du domaine réalisent des développements pour le traitement de la peau qui pourraient avoir un intérêt dans le soin aux grands brûlés. Dans certains domaines technologiques, par exemple les missiles hypervéloces, la France ne risque-t-elle pas de se faire déclasser ? Les États-Unis, la Russie et la Chine sont les plus actifs sur ce sujet. Si la France est plus discrète, elle n'a pas forcément de retard du fait des exigences technologiques dans le domaine des véhicules spatiaux liés au programme de dissuasion. Nous avons une expertise reconnue en matière de technologies spatiales, de propulsion, de guidage et de science des matériaux. Nous menons un programme structurant dans le domaine de l'hypervélocité qui s'incarne, par exemple, dans le développement par l'Agence d'un démonstrateur dédié à la montée en maturité des technologies d'un planeur hypersonique. Quelles sont vos priorités en matière de technologies quantiques ? À notre sens, l'ordinateur quantique n'est pas un sujet militaire en soi. La recherche d'un tel ordinateur est faite par l'industrie, au niveau mondial. En revanche, le ministère des Armées finance les travaux qui sont spécifiquement liés à une utilisation militaire possible des technologies quantiques. Les technologies de cryptographie post-quantique nous intéressent au premier plan. Nous suivons également de près l'évolution des capteurs quantiques. En particulier les travaux de l'Onera sur les gravimètres quantiques à atomes froids, qui peuvent avoir des applications dans la navigation sans GPS. Vous aviez en prévision la création d'une Red Team au sein du ministère des Armées, qui s'appuierait sur des auteurs de science-fiction. De quoi s'agit-il ? Nous profiterons du Digital forum innovation défense pour faire découvrir les auteurs qui ont intégré cette Red Team et pour rendre publics ses premiers travaux. Son but est d'identifier les menaces auxquelles nous pourrions être confrontés à l'horizon 2060 et la manière de les anticiper d'un point de vue technologique, organisationnel et sociétal... Pour illustrer la démarche, citons l'équipe de Los Alamos du programme nucléaire américain à la veille de la Seconde Guerre mondiale, qui a reconnu s'être inspirée des ouvrages de Robert Heinlein, un auteur de science-fiction, pour mettre au point le concept de la dissuasion nucléaire. Isaac Asimov, auteur de la série « Fondation », a également travaillé pour le gouvernement américain. Nous avons d'abord été surpris par le succès de notre appel à candidatures auprès des personnes travaillant dans le domaine de la science-fiction : auteurs, écrivains, dessinateurs... Plus de 600 candidatures ont été déposées alors que nous nous attentions à en recevoir une vingtaine ! https://www.usinenouvelle.com/editorial/nous-visons-les-entreprises-qui-ont-un-potentiel-dual-a-la-fois-civil-et-militaire-annonce-emmanuel-chiva-le-patron-de-l-agence-de-l-innovation-de-defense.N1034509

  • Contract Awards by US Department of Defense - September 5, 2019

    6 septembre 2019 | International, Aérospatial, Naval, Terrestre, C4ISR, Sécurité

    Contract Awards by US Department of Defense - September 5, 2019

    ARMY Ensign-Bickford Aerospace & Defense Co., Simsbury, Connecticut (W52P1J-19-D-0065); and Chemring Ordnance Inc., Perry, Florida (W52P1J-19-D-0066), will compete for each order of the $320,000,000 firm-fixed-price contract for the Anti-Personnel Obstacle Breaching System. Bids were solicited via the internet with two received. Work locations and funding will be determined with each order, with an estimated completion date of Sept. 4, 2024. U.S. Army Contracting Command, Rock Island Arsenal, Illinois, is the contracting activity. Honeywell International Inc., Clearwater, Florida, was awarded a $37,851,458 firm-fixed-price contract for procurement of the commercial Tactical Advanced Land Inertial Navigator 5000 Inertial Navigation Unit. Bids were solicited via the internet with one received. Work locations and funding will be determined with each order, with an estimated completion date of Sept. 8, 2023. U.S. Army Contracting Command, Warren, Michigan, is the contracting activity (W56HZV-19-D-0082). MW Builders, Pflugerville, Texas, was awarded a $30,477,000 firm-fixed-price contract to construct a completed fully functional Tactical Equipment Maintenance Facility. Bids were solicited via the internet with five received. Work will be performed in Fort Hood, Texas, with an estimated completion date of June 4, 2021. Fiscal 2018 military construction funds in the amount of $30,477,000 were obligated at the time of the award. U.S. Army Corps of Engineers, Fort Worth, Texas, is the contracting activity (W9126G-19-C-0119). General Atomics Aeronautical Systems Inc., Poway, California, was awarded a $29,316,074 modification (P00016) to contract W58RGZ-19-C-0027 for performance based logistics support services for the MQ-1C Gray Eagle unmanned aircraft system. Work will be performed in Poway, California, with an estimated completion date of Sept. 4, 2020. Fiscal 2019 operations and maintenance, Army funds in the amount of $6,469,479 were obligated at the time of the award. U.S. Army Contracting Command, Redstone Arsenal, Alabama, is the contracting activity. Ace Precision Machining Corp., Oconomowoc, Wisconsin, was awarded a $25,000,000 firm-fixed-price Foreign Military Sales (Kuwait and Saudi Arabia) contract for hot section parts for the Advanced Gas Turbine-1500 tank engine. Bids were solicited via the internet with one received. Work locations and funding will be determined with each order, with an estimated completion date of Sept. 4, 2024. U.S. Property and Fiscal Officer, Kansas, is the contracting activity (W912JC-19-D-5712). Nakasato Contracting LLC,* Honolulu, Hawaii, was awarded a $14,200,000 firm-fixed-price contract for the construction of an Operational Readiness Training Complex (Barracks) at Pohakuloa Training Area, Hawaii. Bids were solicited via the internet with six received. Work will be performed in Pohakuloa Training Area, Hawaii, with an estimated completion date of Dec. 1, 2021. Fiscal 2018 military construction funds in the amount of $14,200,000 were obligated at the time of the award. U.S. Army Corps of Engineers, Honolulu, Hawaii, is the contracting activity (W9128A-19-C-0006). GP Strategies Corp., Columbia, Maryland, was awarded a $12,693,583 cost-plus-fixed-fee contract for Life Cycle Logistics Support and Chemical Demilitarization Training Facility operations and maintenance in support of the U.S. Army Chemical Materials Activity, Recovered Chemical Materiel Directorate. Bids were solicited via the internet with one received. Work locations and funding will be determined with each order, with an estimated completion date of Sept. 23, 2020. U.S. Army Contracting Command, Rock Island Arsenal, Illinois, is the contracting activity (W52P1J-15-D-0087). General Dynamics Information Technology, Fairfax, Virginia, was awarded a $7,237,568 modification (P00017) to contract W81XWH-17-F-0078 for support services for the U.S. Army Medical Materiel Development Activity. Work will be performed in Fort Detrick, Maryland, with an estimated completion date of Sept. 30, 2022. Fiscal 2019 research, development, test and evaluation funds in the amount of $7,237,568 were obligated at the time of the award. U.S. Army Medical Materiel Development Activity, Fort Detrick, Maryland, is the contracting activity. NAVY Hexagon U.S. Federal Inc., Huntsville, Alabama, is being awarded a $107,067,910 firm-fixed-price, cost-plus-fixed-fee, and cost-only indefinite-delivery/indefinite-quantity (IDIQ) contract for surface ship Situational Awareness, Boundary Enforcement and Response (SABER) qualification testing and non-recurring engineering, computing hardware production, land-based site equipment, spare parts and engineering services. This IDIQ will support multiple program executive offices and ship programs. Work under this IDIQ contract will be performed in Huntsville, Alabama, and is expected to be completed by September 2023. No funding will be obligated with this IDIQ award; funds will be obligated with each order. This contract was competitively procured via the Federal Business Opportunities website using full-and-open competition procedures, with two offers received. This competition was conducted under the authority 10 U.S. Code 2304, which states that contracting officers shall promote and provide for full and open competition. Support under this IDIQ is for SABER systems to be installed on various surface ships. This procurement includes shipsets and test site sets, technical data, associated engineering services and spares. The Naval Sea Systems Command, Washington, District of Columbia, is the contracting activity (N00024-19-D-4114). DynCorp International LLC, Fort Worth, Texas, is being awarded an $88,730,512 modification (P00052) to a previously awarded, firm-fixed-price, indefinite-delivery/indefinite-quantity contract (N00019-15-D-0003). This modification provides organizational, intermediate, and depot-level maintenance and logistics support for 16 T-34, 54 T-44, and 287 T-6 aircraft. Work will be performed at the Naval Air Station (NAS) Corpus Christi, Texas (47%); Whiting Field, Florida (42%); NAS Pensacola, Florida (9%); and various locations through the continental U.S. (2%), and is expected to be completed in March 2020. No funds will be obligated at time of award, funds will be obligated on individual orders as they are issued. The Naval Air Systems Command, Patuxent River, Maryland, is the contracting activity. General Electric Aviation Systems, Vandalia, Ohio, is being awarded a $56,594,358 modification (P00006) to a previously awarded firm-fixed-price contract (N00019-18-C-0004). This modification procures 320 Generator Conversion Unit (GCU) G3 to G4 conversion retrofit kits; 547 GCU G4 units; wiring harnesses; and associated technical, financial and administrative data in support of F/A-18E/F and E/A-18G aircraft. Work will be performed Vandalia, Ohio, and is expected to be completed in January 2022. Fiscal 2019 aircraft procurement (Navy) funds in the amount of $56,594,358 will be obligated at time of award, none of which will expire at the end of the current fiscal year. The Naval Air Systems Command, Patuxent River, Maryland, is the contracting activity. PAE Applied Technologies LLC, Arlington, Virginia, is being awarded a $52,268,318 modification to previously awarded contract N66604-05-C-1277 to reinstate 6 month periods of performance and increase target cost for Atlantic Undersea Test and Evaluation Center. Atlantic Undersea Test and Evaluation Center (AUTEC) is the Navy's large-area, deep-water, undersea test and evaluation range. Underwater research, testing, and evaluation of anti-submarine weapons, sonar tracking and communications are the predominant activities conducted at AUTEC. The contractor performs services required to perform AUTEC range operations and maintenance of facilities and range systems. In addition, the contractor is responsible for operating a self-sufficient one square mile Navy outpost. This modification increases the value of the basic contract by $52,268,318. The new total value is $853,017,162. Work will be performed in Andros Island, Commonwealth of the Bahamas (80%); and West Palm Beach, Florida (20%), and is expected to be complete by March 2020. No funding will be obligated at time of this modification award. The Naval Undersea Warfare Center, Newport Division, Newport, Rhode Island, is the contracting activity. Pacific Shipyards International, Honolulu, Hawaii, is being awarded a $32,110,694 firm-fixed-price contract for the execution of USS Michael Murphy (DDG 112) fiscal 2020 selected restricted availability. This is a Chief of Naval Operations scheduled selected restricted availability. This availability will include a combination of maintenance, modernization and repair of USS Michael Murphy. The purpose is to maintain, modernize, and repair the USS Michael Murphy. This is a “short-term,” non-docking availability restricted to the vessel's homeport. Pacific Shipyards International will provide the facilities and human resources capable of completing, coordinating and integrating multiple areas of ship maintenance, repair, and modernization for USS Michael Murphy. Work will be performed in Pearl Harbor, Hawaii, and is expected to be complete by April 2020. This contract includes options which, if exercised, would bring the cumulative value to $36,916,612, and be complete by April 2020. Fiscal 2019 operations and maintenance (Navy) funding in the amount of $32,110,694 will be obligated at time of award and expire at the end of the current fiscal year. This contract was competitively solicited via the Federal Business Opportunities website with one offer received in response to solicitation number N00024-19-R-4404. The Naval Sea Systems Command, Washington, District of Columbia, is the contracting activity (N00024-19-C-4404). Utah State University Research Foundation - Space Dynamics Laboratory, North Logan, Utah, is being awarded a $24,999,998 cost-plus-fixed-fee contract for electro-optical research and development. The contract provides research and development efforts in the areas of exploitation software and advanced sensor and processing technologies including digital cameras, processing, compression, command and control, analog systems, power, communications, telemetry, radio frequency/optical sensor payloads and electromechanical systems/support. The maximum total value for this 24 month contract, with no options, is $24,999,998. Work will be performed in North Logan, Utah, and is expected to be complete by Sept. 5, 2021. Fiscal 2019 working capital funds (Navy) in the amount of $5,793,000 will be obligated at time of award and will not expire at the end of the current fiscal year. In accordance with 10 U.S. Code 2304(c)(3)(B), as stated in Federal Acquisition Regulation 6.302-3, this contract was not competitively procured. Only one responsible source and no other supplies or services will satisfy agency requirements. The U.S. Naval Research Laboratory, Washington, District of Columbia, is the contracting activity (N00173-19-C-2013). PrimeTech International Inc.,* North Kansas City, Missouri, is being awarded a $12,457,597 firm-fixed-price, time-and-materials six-month bridge contract for logistics services to manage, support, and operate the Marine Corps Consolidated Storage Program warehouse network. Work will be performed in Barstow, California (23%); Camp Lejeune, North Carolina (18%); Camp Pendleton, California (13%); Okinawa, Japan (10%); Miramar, California (9%); Camp Geiger, North Carolina (7%); Twenty-nine Palms, California (4%); Cherry Point, North Carolina (4%); Kaneohe Bay, Hawaii (3%); Yuma, Arizona (2%); Beaufort, South Carolina (2%); Iwakuni, Japan (2%); New River, North Carolina (2%); and Bridgeport, California (1%). Work is expected to be completed March 2020. Fiscal 2019 operation and maintenance funds (Marine Corps) in the amount of $12,457,597 will be obligated at the time of award and will expire at the end of the current fiscal year. This contract was not competitively procured in accordance with 10 U.S. Code 2304(c) (1) - only one responsible source and no other supplies or services will satisfy agency requirements. Marine Corps Logistics Command, Albany, Georgia, is the contracting activity (M67004-19-P-2010). Oceanit Laboratories Inc.,* Honolulu, Hawaii, is being awarded a $9,500,000 cost-plus-fixed-fee delivery order (N68335-19-F-0393) against a previously awarded basic ordering agreement (N68335-16-G-0028) in support of the deputy assistant secretary of defense for emerging capability and prototype technology. This order is for a Small Business Innovation Research Phase III effort for the continued development of a Prototype Test Unit (PTU) sensor for integration, test and demonstration with a non-kinetic system. The PTU sensor will incorporate the necessary hardware and software subsystems to demonstrate the viability of a novel defensive capability in an at-sea-demonstration aboard a Navy ship. Work will be performed in Honolulu, Hawaii, and is expected to be completed in September 2021. Fiscal 2018 and 2019 research, development, test and evaluation (Navy) funds in the amount of $9,500,000 will be obligated at time of award, $7,500,000 of which will expire at the end of the current fiscal year. The Naval Air Warfare Center, Aircraft Division, Patuxent River, Maryland, is the contracting activity. DEFENSE LOGISTICS AGENCY UPDATE: Maryland Industrial Trucks, Linthicum Heights, Maryland (SPE8EC-19-D-0043), has been added as an awardee to the multiple award contract for commercial trucks and trailers, issued against solicitation SPE8EC-17-R-0008, announced April 20, 2017. DEFENSE INFORMATION SYSTEMS AGENCY Booz Allen Hamilton, McLean, Virginia, was awarded a firm-fixed-price, single-award, indefinite-delivery/indefinite-quantity (ID/IQ) contract, HC1047-19-D-5001, in support of the Defense Information Systems Agency's (DISA) Defense Collaboration Services (DCS) program. The primary place of performance will be at DISA, Fort Meade, Maryland. The ID/IQ ceiling value is $49,500,000, with the minimum guarantee of $5,000 funded by fiscal 2019 operations and maintenance funds. Proposals were solicited via FedBizOpps (FBO.gov), and one proposal was received. The ordering period is Sept. 8, 2019, through Sept. 7, 2024. The Defense Information Technology Contracting Organization, National Capital Region, is the contracting activity (HC1047-19-D-5001). *Small Business https://www.defense.gov/Newsroom/Contracts/Contract/Article/1953308/source/GovDelivery/

  • Project Convergence exercise has new gateway to test emerging tech

    10 octobre 2022 | International, C4ISR

    Project Convergence exercise has new gateway to test emerging tech

    Project Convergence this year will grow in scope and scale to examine more deeply how the joint force and international partners can conduct fully connected combined operations. Another new element to the U.S. Army's annual experimentation event is a “gateway” where industry can test emerging technology in a operational environment.

Toutes les nouvelles