23 juillet 2024 | International, Sécurité
26 février 2020 | International, Aérospatial
Projets européens avortés, achats de matériels américains, retards multiples : les armées peinent à s'équiper de systèmes aériens téléopérés. Par Guerric Poncet
Dès 1964, les armées françaises ont expérimenté de premiers modèles de drones. Mais plus d'un demi-siècle après, force est de constater que la France est à la traîne, et pas qu'un peu. Si on la compare avec des États de même rang militaire, comme le Royaume-Uni par exemple, le constat est sans appel : Paris aligne cinq drones Reaper (armés depuis fin 2019) et quelques dizaines de drones tactiques et légers, là où Londres dispose de dix drones Reaper (armés depuis 2007), d'une cinquantaine de drones tactiques et de plusieurs centaines de drones légers. Dans son rapport public 2020, la Cour des comptes pointe cette défaillance majeure, expliquant que « la France a tardé à tirer les conséquences de l'intérêt des drones dans les opérations militaires modernes ».
Pour les sages, « l'effet conjugué des mésententes entre industriels, du manque de vision prospective des armées et des changements de pied des pouvoirs publics ont eu pour conséquences, dommageables et coûteuses, de prolonger la durée de vie de matériels vieillissants ». Ils ont aussi « conduit à l'acquisition de matériels américains aux conditions d'utilisation contraignantes et restrictives ». Ainsi, les premiers drones Reaper acquis en 2013 par la France pour répondre à l'urgence opérationnelle dans la bande sahélo-saharienne ont été prélevés sur des lignes d'assemblage destinées aux forces américaines. Ils ont donc fait l'objet de restrictions d'utilisation drastiques qui ont beaucoup compliqué leur début de vie opérationnelle. Par exemple, leur déploiement hors d'Afrique subsaharienne étant verrouillé, « pour rapatrier un vecteur aérien de Niamey à Cognac (où se situe l'escadron de drones 1/33 Belfort, qui opère les Reaper), un accord américain préalable, attendu de longs mois, a été nécessaire », racontent les sages.
« Les investissements liés aux programmes d'acquisition se sont accélérés ces dernières années, surtout depuis 2015, mais restent encore limités (...) en termes d'efficacité et de coûts », soulignent les sages, en référence notamment aux longues négociations entre les industriels européens et le ministère des Armées, qui juge les programmes excessivement coûteux et répète qu'il ne signera pas tant que les tarifs n'auront pas été revus nettement à la baisse. Mais l'appétit des industriels n'est pas le seul problème : « rapportés aux investissements annuels du ministère des Armées dans les programmes d'armement sur la période récente, les montants totaux dédiés aux drones n'ont jamais représenté plus de 2 % de l'effort global », explique aussi le rapport.
Pour ne pas être éjecté des grandes puissances aériennes mondiales, il va donc falloir changer de braquet sur les drones. « L'important investissement, de l'ordre de 800 millions d'euros, réalisé pour acheter des drones américains, n'est que la première étape d'efforts financiers conséquents à venir », prévient le texte, qui pointe en particulier le retard pris par la Marine nationale dans le domaine des drones aériens, en raison des arbitrages effectués par le ministère notamment. « Les besoins (de la marine, NDLR) sont portés par la surveillance maritime de la deuxième plus vaste zone économique exclusive (ZEE) au monde, après celle des États-Unis », rappelle la Cour, qui espère l'aboutissement rapide d'un « système de drones tactiques à décollage et atterrissage vertical ». Les marins devraient être équipés d'un drone par navire d'ici 2030, mais en l'absence d'un programme suffisamment avancé à dix ans de cette échéance, la promesse semble difficile à tenir... sauf à acheter, de nouveau, hors d'Europe.
Le rapport relève aussi les nombreux échecs de projets européens de drones MALE (moyenne altitude, longue endurance) comme EuroMALE, Advanced UAV/Talarion ou Telemos, et les « difficultés qui s'amoncellent » pour le nouveau programme MALE en cours de développement. Pour les quatre pays partenaires (Allemagne, Espagne, France et Italie), ce dernier projet « présente des enjeux stratégiques qui vont largement au-delà de l'acquisition des matériels », car son succès ouvrira ou fermera les vannes de la coopération — et donc de la souveraineté – européenne dans le domaine. Pour le ministère des Armées français, les négociations doivent être bouclées début 2020, pour une notification du contrat mi-2020, car la situation est critique. « Il serait difficilement compréhensible qu'en 2028, les armées françaises ne soient pas dotées d'équipements aussi performants que ceux d'ores et déjà disponibles sur le marché », martèle le ministère dans sa réponse, publiée en annexe du rapport de la Cour des comptes.
Enfin, les sages pointent des problèmes qui ne sont pas directement liés aux programmes d'armement, dont « des résistances d'ordre culturel, en particulier au sein de l'armée de l'air, dans la mesure où les drones bousculent les équilibres actuels qui placent le pilote au cœur du dispositif aérien ». Avec les restrictions budgétaires, les heures de vol d'entraînement se font rares, et les missions opérationnelles sont méticuleusement réparties entre les pilotes au sein de l'armée de l'air comme de l'aéronavale : ils craignent logiquement que l'arrivée massive de drones n'empiète sur leurs platebandes.
23 juillet 2024 | International, Sécurité
14 mai 2024 | International, Sécurité
25 juin 2019 | International, Aérospatial
Source: Airspace Systems Inc. Airspace Systems today introduced Airspace GalaxyTM, the first family of fully-automated, always-on airspace security solutions that accelerate the integration of drones into cities and protects people and property -- on the ground and in the air -- from clueless, careless or criminal drone operators. The new Airspace Galaxy security platform combines input from multiple sensors to detect drone activity at long-ranges, instantly identifies authorized and unauthorized flights, assesses risk, and if necessary and permitted, deploys an autonomous mitigation system to safely capture and remove an unauthorized or malicious drone. “We created Airspace to accelerate the integration of lifesaving drone technologies while giving communities the ability to ensure safe and secure skies,” said Jaz Banga, Airspace co-founder and CEO. “Galaxy is the first crucial step toward creating the trusted environment required to unlock the full potential of drones.” The airspace security company also today announced that cybersecurity veteran David DeWalt has invested in Airspace through the NightDragon Fund, and joined the Airspace board of directors as Vice Chairman. Additionally, Airspace announced that former Federal Aviation Administration Administrator Michael Huerta has joined the company's board of advisors. Airspace developed the Galaxy security platform for business, public venues, government, law enforcement, and the military to protect people, property, and IP from harm. Galaxy was recently deployed to detect and identify drone activity behind the scenes for Major League Baseball during the 2018 World Series games in Boston and Los Angeles, for the San Francisco Police Department in support of the U.S. Navy to protect its annual San Francisco Fleet Week, and in Sacramento for the 36th annual California International Marathon. And in the fall, during the Chairman of the Joint Chiefs of Staff's BLACK DART live-fire exercise, Galaxy was the only airspace security solution to deliver a fully autonomous drone mitigation capability – from takeoff to landing – capturing both stationary and moving targets. “Airspace security is a prerequisite to realize the full potential of the drone economy,” said Huerta. “We are on the verge of many great things that drones can do for us, but without the kind of safety and security Airspace Galaxy offers, we are just one terrible event away from stalling what could be a thriving, multi-billion dollar industry.” We believe in the good that drones can do Drones have already proven critical in disaster response. Firefighters have used them to monitor ongoing fires to focus their efforts, keep themselves safe, and help them save lives. Emergency teams have used drones to survey damage after natural disasters, deliver supplies, and find missing people. But as drones get smaller and cheaper, the potential physical and cyber threats grow exponentially. And regardless of whether a damaging drone event is caused by the naïve or nefarious, the results will be the same: progress derailed, and benefits denied. Airspace developed the Galaxy software platform to protect people, property, and IP by stopping drone threats before they happen. Galaxy: Mobile, Modular, Simple to Operate The critical first step in airspace security is accurate long-range detection of drone activity. As a modular system, Galaxy options include the ability to configure detection based on a customer's site- and mission-specific requirements and includes identification of all types of drones, both signal and non-signal emitting. The Airspace sensors detect anomalies operating from ground level to 400-feet and beyond in the sky, and cover up to a 25-mile radius. Detection comprises three primary functions: radio frequency (RF) sensors that use drone-to-operator communication links to legally identify a drone's unique identifier and launch location, a camera array to minimize false alarms and improve localization, and communication alerts to the Galaxy operator. Galaxy then fuses data from multiple sensors into a single, easy-to-use graphical user interface that is coupled with artificial intelligence (AI) and machine learning to create actionable intelligence for the system to handle automatically or with human override. Users can log in from a browser on their desktop or mobile device to see all pertinent information. Finally, if necessary and permitted by law, the Airspace mitigation option dispatches the Airspace Interceptor drone with a single click. Using advanced guidance systems and powered by AI, the Interceptor autonomously locks onto identified rogue drones and heads them off at high speed without human guidance. Trusted and deployed by the U.S. Department of Defense, the Airspace Interceptor fires a Kevlar net to neutralize and capture unauthorized or malicious drones, and then delivers them to a safe place, preventing damage to either people or property. “Thinking about security in two dimensions is antiquated -- it's just not good enough to keep the bad guys out today,” said DeWalt, who has led two of the biggest companies in cybersecurity – McAfee and FireEye – and is now Delta Air Lines chairman of Safety & Security. “Today you have to protect in three dimensions – basically create an airspace security dome over everything -- events, your company – your entire city.” Among many other positions, DeWalt is the founder of cybersecurity platform NightDragon Security and the managing director of early-stage investor AllegisCyber. He sits on the boards of several cybersecurity firms, including Optiv, Callsign, and Claroty, and he has served on the Department of Homeland Security's National Security Telecommunications Advisory Committee since 2011. DeWalt was president and CEO of McAfee between 2005 and 2012 and was CEO of FireEye between 2012 and 2016. “David's and Michael's experience across the cybersecurity and aviation industries is incredibly relevant to our mission to create autonomous airspace security and our vision of a world of safe and secure skies open for business and social good,” said Banga. “They are both equally strategic assets for Airspace.” Airspace began producing Galaxy solutions that are now ready to deploy in three configurations after raising a $20-million Series A round led by Singtel Innov8 Ventures in March 2017. The company was founded in 2015 by a team from Apple, Google, and Cisco Systems, and backed by SterlingVC – the venture capital arm of the New York Mets – as well as Shasta Ventures, Granite Hill Capital Partner, Singtel Innov8, and S28 Capital. http://www.asdnews.com/news/aerospace/2018/12/20/airspace-launches-galaxy-drone-security-solution