October 25, 2019 | International, Aerospace

Pourquoi pas un porte-avions franco-européen ?

OPINION. Le porte-avions offre une capacité militaire majeure à une marine. Son déploiement, lors d'une crise, représente un signal politique fort. L'apparition d'un porte-avions aux couleurs de l'Europe serait certes « hautement symbolique », mais le symbole ne suffit pas dans les questions de défense. Par un groupe de travail au sein de l'association EuroDéfense-France(*).

« Le Charles-de-Gaulle aura besoin d'un successeur », souligna Florence Parly, la ministre des Armées, au salon Euronaval en octobre 2018, en lançant une phase d'études pour la construction d'un nouveau porte-avions, qui pourrait entrer en service vers 2030-2035. Ce successeur sera-t-il isolé ? Ou en couple, comme le furent naguère le Clemenceau et le Foch ? Cette solution serait militairement préférable, permettant à la France de toujours disposer d'un b'timent opérationnel, tandis que l'autre serait en période d'entretien ou en refonte. Elle aurait toutefois un coût élevé, celui d'un seul navire étant estimé à 4,5 milliards d'euros.

Le porte-avions offre une capacité militaire majeure à une marine. Son déploiement, lors d'une crise, représente un signal politique fort. Dans sa mission Clemenceau, entre mars et juillet derniers, le groupe aéronaval, constitué par le Charles de Gaulle avec ses b'timents d'accompagnement, a participé à l'opération Chammal contre Daech au Moyen-Orient, puis a rejoint la région indo-pacifique pour une série d'exercices avec les marines de l'Inde, des États-Unis, de l'Australie, de la Malaisie et du Japon, et celle de l'Egypte au retour. Combat contre le terrorisme et coopération avec nos alliés ont ainsi conjugué guerre et diplomatie.

Dans sa réponse aux propositions d'Emmanuel Macron en vue d'une réforme de l'Union européenne, Annegret Kramp-Karrenbauer, alors successeure d'Angela Merkel à la présidence de l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne et désormais ministre fédérale de la Défense, a écrit en mars de cette année :

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« Dès à présent, l'Allemagne et la France travaillent ensemble au projet d'un futur avion de combat européen... La prochaine étape pourrait consister en un projet hautement symbolique, la construction d'un porte-avions européen commun, pour souligner le rôle de l'Union européenne dans le monde en tant que puissance garante de sécurité et de paix. »

Macron et Merkel ont plusieurs fois exprimé l'ambition d'une « armée européenne. » Si l'Europe veut tenir sa place dans le concert mondial, tel qu'il se dessine avec des puissances-continent comme les États-Unis, la Chine, la Russie ou l'Inde, elle doit se doter d'une capacité militaire d'action. Des progrès indéniables sont intervenus depuis 2017, notamment gr'ce à la coopération structurée permanente, le fonds européen de défense, l'initiative européenne d'intervention, mais l'Union européenne reste loin de disposer d'une véritable armée.

Un porte-avions aux couleurs de l'Europe ?

L'apparition d'un porte-avions aux couleurs de l'Europe serait certes « hautement symbolique », comme l'écrit la responsable allemande, et ce navire pourrait montrer le drapeau de l'Union sur les mers du globe et aux approches des continents. Cependant, le symbole ne suffit pas dans les questions de défense. Un porte-avions est un navire de guerre et, s'il peut remplir des missions diplomatiques de présence, il faut, pour que celles-ci soient crédibles, qu'il soit aussi capable d'intervenir militairement, qu'il sache effectivement combattre.

À cet égard, la réalisation d'un porte-avions peut paraître prématurée à ce stade de l'intégration européenne. Florence Parly a, en effet répondu, sur les ondes de RMC en mai dernier qu'on « n'en est pas encore tout à fait là », en évoquant les conditions d'emploi d'un tel navire. Il ne suffit pas de construire un porte-avions, encore faut-il être capable de l'employer, certes pour des missions de présence, mais également, si besoin, pour un engagement armé dans une crise ou un conflit. Or, l'on n'en est pas encore là. La brigade franco-allemande est déployée au Sahel, mais seules ses composantes françaises se battent contre les djihadistes, la partie allemande intervenant dans le cadre d'un mandat de l'Union européenne pour la formation de l'armée malienne ou dans celui de la force onusienne Minusma.

Conjuguer les besoins de la France et ceux de l'Europe ?

Faut-il alors abandonner l'idée d'un porte-avions européen ? Ne pourrait-on conjuguer les besoins de la France et ceux de l'Europe ? Un second porte-avions serait utile à la marine française. Un porte-avions européen signifierait une étape considérable dans l'affirmation militaire de l'Union, qui est en chemin. Pourquoi la France ne partagerait-elle pas un porte-avions ? Pourquoi ne pas engager la construction de deux porte-avions, le premier français, le second franco-européen. Celui-ci naviguerait sous le pavillon national, celui-là naviguerait généralement sous le pavillon européen et arborerait le pavillon français, quand l'autre serait indisponible. Le premier serait financé uniquement par la France, le second le serait à parité par la France et l'Union européenne.

Budgétairement, l'opération serait rentable : la France disposerait toujours d'un porte-avions opérationnel pour un coût probablement inférieur à celui d'un b'timent et demi, une série de deux s'avérant à l'unité moins couteuse que la construction d'un seul ; l'Union européenne acquérait, de même, un porte-avions pour un budget inférieur sans doute à la moitié du coût d'un navire isolé.

Mettre en œuvre un groupe aérien de qualité

Des questions sensibles seraient à résoudre, l'une des premières concernant le groupe aérien. En effet, la puissance d'un porte-avions réside dans sa capacité mettre en œuvre un groupe aérien de qualité. La France est le seul pays européen à utiliser, comme les Etats-Unis, des catapultes. La Grande-Bretagne, l'Espagne et l'Italie déploient des porte-aéronefs avec des avions à décollage court ou vertical, aux capacités moindres. Le groupe aérien, qui réunirait des appareils capables d'apponter sur les nouveaux porte-avions, serait logiquement composé du futur avion de combat européen, dont le projet a été lancé par la France et l'Allemagne, rejointes par l'Espagne. Des évolutions devraient intervenir chez nos amis, soit, comme en Allemagne, pour reconstituer une aviation embarquée, soit, comme en Italie, pour choisir un avion européen. Des décisions significatives seraient nécessaires, mais ces pays, voire d'autres, pourraient vouloir développer une composante aéronavale moderne, dès lors que le coût budgétaire, né de la coopération européenne, serait raisonnable. Rien, techniquement, n'interdirait de créer des flottilles européennes d'avions pouvant apponter sur ces porte-avions.

Un autre sujet délicat est celui de l'équipage. Celui-ci rend opérationnel le porte-avions, qui accueille des flottilles d'avions et l'état-major du groupe aéronaval. Il doit être en phase avec son navire. Quand le b'timent franco-européen naviguerait sous pavillon français, son équipage devrait, au besoin, pouvoir être engagé au combat, y compris avec ses membres non français.

Développer la participation, étendre le périmètre de discussion

S'agissant du groupe aéronaval, d'ores et déjà l'habitude est prise que des navires européens intègrent celui du Charles-de-Gaulle, y compris dans des missions d'engagement armé. Ainsi, chaque fois que ce b'timent a été déployé pour frapper Daech, il a été accompagné par de tels navires (allemand, belge, britannique et italien). L'existence d'un porte-avions européen développerait la participation des marines européennes, en contribuant à leur excellence.

L'accord devrait intervenir également sur le système de propulsion, nucléaire ou non, et sur le partage des t'ches entre les industries navales, la France étant la seule, à ce jour, à disposer des compétences pour construire des porte-avions dotés de catapultes. D'autres sujets seraient à traiter, comme le port d'attache, la formation et l'entrainement, la chaîne de commandement...

La résolution de certaines questions serait indéniablement délicate, mais possible en présence d'une vraie volonté politique. Cette volonté témoignerait d'un pas nouveau et significatif de l'Europe pour sa défense et de son rayonnement dans le monde.

https://www.latribune.fr/opinions/tribunes/pourquoi-pas-un-porte-avions-franco-europeen-831590.html

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January 17, 2019 | International, Aerospace

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By: Kelsey D. Atherton Eventually, the Shadow will come to pass. The Army is looking for replacements to the venerable drone, first flown in 1991, through its Future Tactical UAS program. In the nearly three decades since, every aspect of drone technology has seen some improvement, including materials used, sensors to communication hardware and software, and even the batteries that power those computers and sensors. The Army has also seen the limitations of what it can and cannot do with a drone that has to either operate from a runway or be launched from a rail and caught on a hook. Into this mix of requirements and new possibility flies the Resolute Eagle, made by PAE ISR, complete with an ad hoc network system from Persistent Systems. The Army is looking at a range of drones for possible Shadow replacement, and the Resolute Eagle will have to compete with designs as varied as Insitu's ScanEagle and Integrator, Martin UAV's V-Bat, Endeavor Robotics' Firstlook and SUGV, QinetiQ's Talon and Dragon Runner. This is a somewhat crowded field, and to compete in it Resolute Eagle has a VTOL model, which essentially grafts booms with rotors to the drone's wings, allowing it to take off and land like a quadcopter. The VTOL configuration is listed as having 12 hours of endurance, compared to 18 hours for the purely fixed-wing version, and the booms are detachable, giving some flexibility when forward deployed. “Our reconfigurable platform (from fixed wing to VTOL), large payload capacity, and reduced ground support equipment requirements offers significant mission flexibility, both as a Shadow replacement for BCT expeditionary forces and as a complement to the existing platforms currently in use for military and civilian uses,” said Beth Beach, vice president of business development at PAE ISR. Besides military customers, PAE ISR is targeting the Resolute Eagle at a broad range of law enforcement, the Department of Homeland Security, humanitarian and commercial missions, according to Beach. Its ISR abilities could be used for pipeline and railway inspection, as well as evaluating the area after a natural disaster and looking for people in search and rescue. Key to this is an ability to operate beyond line of sight through satellite communications. Relying on satellites is a safe bet for civilian applications going forward, but across the Pentagon people are looking for other ways to retain or set up communications networks on the battlefield in the event that the satellite communication becomes untenable. One way to ensure communication via drones is equipping the drones with tools for an ad hoc network. For the Resolute Eagle, that comes in the form of Persistent Systems' MPU5 Wave Relay mobile ad hoc networking (MANET). “The beauty of the MANET is that it can be setup and deployed with ease,” said Robert Regan, sales engineer at Persistent Systems. “Users can leave and enter the network seamlessly due to its self-healing and self-forming nature. When dealing with RF it is important to remember that every use case is different. So when dealing with distances there are lots of variables that can affect distance: RF environment, terrain, frequency band selected and antenna selection, just to name a few. With our auto-tracking antenna system we have reached out to UAV's at 130 miles.” This MANET is platform agnostic, and could operate not just from Resolute Eagle drones, but from multiple drones, ground robots, and in systems carried by people on foot. To keep the communication secure, MPU5 radio operates with AES 256-bit Suite B encryption, ensuring that only those with the right decryption tools (or the proper key) can access it. As the Army looks for its Shadow replacement, the capabilities on offer are what's most compelling, since they suggest the full range of possibility for a new mid-sized tactical drone. Crossing over from offering to contract is a not insignificant task, and in November 2018 US Naval Air System Command awarded PAE ISR a $173 billion contract for ISR services by Resolute Eagle. https://www.c4isrnet.com/unmanned/2019/01/16/resolute-eagle-brings-ad-hoc-networks-to-the-shadow-fight
May 12, 2021 | International, Aerospace

Space Development Agency (SDA), HQ085021S0001
The DoD Small Business and Technology Partnerships Office announces the opening of the following Broad Agency Announcement (BAA) topics: Space Development Agency (SDA), HQ085021S0001 SBIR Topic HQ085021S0001-09: “Compact Passive Polarimetric Microwave Radiometer and Sounder (CP2MRS),” published at: https://beta.sam.gov/opp/278bdbd122a14e82836352ede2fcbffa/view STTR Topic HQ085021S0001-10: “Compact Passive Polarimetric Microwave Radiometer and Sounder (CP2MRS),” published at: https://beta.sam.gov/opp/24591528cf5f4671a64b4ebac23b2bb5/view IMPORTANT DATES: May 12, 2021: Topic Q&A opens; BAA opens, begin submitting proposals in DSIP June 1, 2021: Topic Q&A closes to new questions at 12:00 p.m. ET June 15, 2021: BAA closes, full proposals must be submitted in DSIP no later than 12:00 p.m. ET Full topics and instructions are available at the links provided above. Topic Q&A Topic Q&A is available for proposers to submit technical questions at https://www.dodsbirsttr.mil/submissions/login beginning today, May 12, 2021. All questions and answers are posted electronically for general viewing. Topic Q&A will close to new questions on June 1, 2021 at 12:00 p.m. ET but will remain active to view questions and answers related to the topics until the BAA close. Proposers are advised to monitor Topic Q&A during the BAA period for questions and answers, and frequently monitor the beta.SAM.gov link above for updates and amendments to the topic. Learning & Support Visit the Learning & Support section for Job Aids and Help Videos to guide you through submitting and viewing questions and answers in the Topic Q&A, preparing and submitting your proposal in DSIP, and more: https://www.dodsbirsttr.mil/submissions/learning-support/training-materials DSIP Help Desk Contact Info Email: DoDSBIRSupport@reisystems.com Hours: Monday – Friday, 9:00 a.m. – 5:00 p.m. ET Thank you for your interest in the DoD SBIR/STTR Program. DoD SBIR/STTR Support Team To sign up and receive upcoming emails, please follow this link: https://secure.campaigner.com/CSB/Public/Form.aspx?fid=667492&ac=g9gk
August 24, 2018 | International, Aerospace

Two French defense heavyweights scoop up Dolphin chip designer
By: Pierre Tran PARIS — European missile company MBDA and microchip maker Soitec said Aug. 21 they are acquiring Dolphin Integration, a design firm for low-power chips which has fallen into receivership. The two companies will buy through a joint venture the chip maker, which filed for insolvency July 24. Dolphin Integration has designed chips which are “indispensable” for certain highly classified sectors, including the French nuclear deterrent, a defense source said. MBDA will acquire 40 percent, while Soitec will own 60 percent. MBDA and Soitec will pay a total of some €6 million (U.S. $7 million) to acquire most assets of Dolphin Integration, pay some of the liabilities and inject a significant amount of cash to meet working capital requirements, the companies said. Further details of how the acquisition amount will be shared were not immediately available. All the business and staff will be kept on, but the sale price will not cover all amounts owed to creditors, Dolphin Integration said in an Aug. 21 statement. MBDA is a strategic customer of Dolphin Integration for defense applications since 2004, the missile company said. The acquisition will strengthen its industrial collaboration and long-term commercial pipeline for application specific integrated circuit and system-on-chip products, the company added. “With the support of MBDA, Dolphin Integration will be able to advance its positions in aerospace and defense design,” the missile company said. Other key clients include Airbus Defence & Space, Safran and Thales, besides MBDA, the defense source said. Soitec specializes in chips drawing on fully depleted silicon-on-insulator (FD-SOI) technology, running on low power and at high speed. The acquisition can be seen as an “offensive” move by securing a market upstream for FD-SOI, while MBDA takes a "defensive " step by protecting a strategic supplier, the defense source said. Soitec played an active role in an industry group which lobbied the Elysée president's office to support a European Project of Common Interest, the source said. Such projects are backed by the European Commission for cross-border work on infrastructure and energy. Soitec will seek to strengthen Dolphin Integration in the semiconductor market, to develop and promote products and services in strategic sectors such as mobile devices and infrastructure, data centers, and space and industrial applications, the chip specialist said. Dolphin Integration had annual sales of €17 million for the year to March 31, 2018 and employs 155 staff, of which 130 are design engineers. The company is based in Grenoble. MBDA's interest in semiconductors has sharpened since the U.S. blocked the sale of American chips for the Scalp cruise missile sought by Egypt to arm its fleet of Rafale fighter jets. https://www.defensenews.com/global/europe/2018/08/23/two-french-defense-heavyweights-scoop-up-dophin-chip-maker

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