Back to news

May 22, 2019 | International, Aerospace, Naval, Land, C4ISR, Security, Other Defence

Pourquoi les Européens n’arrivent pas à convaincre lors de l’achat d’équipements militaires

(B2) Mois après mois, les résultats tombent. Quand ils ont le choix, certains Européens préfèrent acheter américain plutôt qu'européen. Pourquoi ?

Un achat de défense n'est pas uniquement un achat

En matière de défense, un pays n'achète pas seulement un matériel, il répond à une histoire — tradition maritime, terrestre, etc. —, une géopolitique intérieure — neutralité, non aligné, aligné, autonome —, une affirmation de soi — volonté de prouver au peuple, à ses voisins sa puissance —, un contexte géopolitique — proximité ou non d'adversaires ressentis ou réelle —. La volonté d'avoir une autonomie d'équipements, ou non, découle de tous ces facteurs.

La meilleure défense face à un adversaire ...

Face à la Russie, nombre de pays européens estiment que la meilleure défense reste les États-Unis. Il ne s'agit donc pas de desserrer les liens qui existent avec les USA, mais de les resserrer. Et le meilleur moyen reste alors les achats d'équipement, qui solidifient de façon claire ce lien euro-atlantique.

La duplicité de l'appel à dépenser plus

C'est toute la duplicité de l'appel à dépenser davantage pour la défense. Appel largement soutenu par les Américains. Au-delà de l'objectif, justifié, de partage du fardeau entre Européens et Américains, la pression a un objectif purement économique : favoriser l'industrie américaine qui est la seule à répondre à la fois aux objectifs industriel (les matériels), opérationnel (l'interopérabilité), économique (le moins disant) et politique.

La panoplie complète des Américains

La fourniture des équipements militaires s'accompagne de la logistique, des armements et de la formation. Un ‘package' ordinaire pour ce type d'armements. Mais les Américains ont une panoplie beaucoup plus complète, qui va de l'outil de financement à crédit au soutien logistique dans les opérations extérieures, en passant par la présence de troupes ou de matériels dans les pays concernés, destinés à les rassurer face à des voisins inquiétants, un forcing permanent de leurs politiques, sans oublier l'accueil de jeunes ou moins jeunes officiers ou sous-officiers stagiaires dans leurs écoles.

Un effort notable américain de formation

Rien que pour la Roumanie, par exemple, pays qui préside actuellement aux destinées de l'Union européenne, ce sont 700 officiers qui franchissent le seuil d'une des écoles militaires US, des écoles de guerre réputées aux simples écoles de gardes nationaux. Cela forge des réflexes, une culture commune, des camaraderies, une solidarité... et l'habitude d'utiliser certains matériels. Peu étonnant ensuite que chacun soit convaincu dans l'armée roumaine qu'il faille acheter ces équipements.

Une réflexion à engager

Si les Européens veulent un tant soit peu défendre leurs équipements, il va falloir réfléchir sérieusement à se doter de ces cinq outils : les échanges et l'accueil dans les écoles européennes — l'Erasmus militaire prôné dans la fin des années 2000 est un peu tombé dans l'oubli (1) —, le financement croisé, la présence dans les pays (qui ne soit pas dispersée).

(Nicolas Gros-Verheyde)

https://www.bruxelles2.eu/2019/05/17/pourquoi-les-europeens-narrivent-pas-a-convaincre-lors-de-lachat-dequipements-militaires/

On the same subject

  • Saab receives order for airborne early warning aircraft from Poland

    July 28, 2023 | International, Aerospace

    Saab receives order for airborne early warning aircraft from Poland

    These early warning systems comprise the Saab 340 aircraft equipped with Saab’s advanced Erieye radar

  • Army Wants Extended Training for Armor, Engineers, Other Combat Jobs

    September 6, 2018 | International, Land

    Army Wants Extended Training for Armor, Engineers, Other Combat Jobs

    By Matthew Cox The commander of the U.S. Army's Maneuver Center of Excellence said Wednesday that basic training programs for combat arms specialties such as armor and engineers will soon start a pilot program similar to the one that is extending Infantry one station unit training to 22 weeks. About 400 recruits are now in their seventh week of the pilot at Fort Benning, Georgia that is adding eight weeks to the traditional 14-week infantry OSUT. Once that pilot program is complete, Army officials will begin extending other combat arms OSUT programs, Maj. Gen. Gary Brito, the commander of MCOE at Benning, told an audience at the Association of the United States Army's Sept. 5 Aviation Hot Topic event. "It started with infantry; now we will begin a pilot with armor one station unit training at the beginning of next calendar year," Brito said. "We also have some guidance from [Training and Doctrine Command] to do the same thing with the engineers at Fort Leonard Wood [Missouri]. "This could expand, and it most likely will, to some of the other combat MOSs over the next couple of years, to transform out to 22 weeks for all." Recruits in infantry OSUT traditionally go through nine weeks of Basic Combat Training and about four-and-a-half weeks of infantry advanced individual training. The pilot adds eight weeks of training time to hone marksmanship, land navigation and other key combat skills. "The guidance to the team is ... you have 22 weeks now to build and do the best land navigation you can do; you have 22 weeks now to have the best marksmanship training that you can do," Brito said. Full article: https://www.military.com/daily-news/2018/09/05/army-wants-extended-training-armor-engineers-other-combat-jobs.html

  • Navy awards Lockheed Martin $1.2B contract for hypersonic missiles

    February 20, 2023 | International, Naval

    Navy awards Lockheed Martin $1.2B contract for hypersonic missiles

    The Navy awarded Lockheed Martin $1.2 billion to produce hypersonic missiles and finalize integration between the weapon and Zumwalt-class destroyers.

All news