Back to news

December 3, 2020 | International, Aerospace, Naval, Land, C4ISR, Security

"Nous visons les entreprises qui ont un potentiel dual, à la fois civil et militaire", annonce Emmanuel Chiva, le patron de l'Agence de l'innovation de Défense

Pour le directeur de l'Agence de l'innovation de défense, Emmanuel Chiva, il faut détecter plus vite les technologies capables d'arriver sur le champ de bataille pour imaginer les parades et les évaluer à des fins militaires.

L'Usine Nouvelle. - Quel est l'objectif du ministère des Armées avec cette deuxième édition digitale du Forum innovation défense, du 2 au 4 décembre ?

Emmanuel Chiva. - Nous souhaitons montrer à un large public la diversité de l'innovation de défense en termes de recherche, de projets et de préparation des futures capacités militaires. Nous voulons attirer des sociétés industrielles et des porteurs de projets innovants en les informant du soutien dont ils peuvent bénéficier. C'est également un moyen de susciter des vocations chez les ingénieurs et les chercheurs. Cet événement sera l'occasion de lancer notre fonds d'investissement dédié à l'innovation de défense et doté de 200 millions d'euros.

Quel est le profil des entreprises ciblées ?

Nous visons les entreprises qui ont un potentiel dual, à la fois civil et militaire dans des technologies qui sont importantes pour les armées : les technologies quantiques, l'intelligence artificielle, l'énergie, les matériaux... Ce qui nous intéresse, c'est de « capter » des technologies développées par des sociétés déjà établies sur leur marché primaire, mais qui présentent un intérêt pour la défense.

Pourtant certaines sociétés innovantes nous disent qu'il n'est pas toujours simple de travailler avec le ministère. Comme le fabricant de drones Parrot...

Je suis surpris. Des acteurs comme Parrot sont reçus à l'Agence et nous regardons comment nous pourrions intégrer leurs technologies... C'est typiquement le type d'innovation qui nous intéresse. De la même manière, nous travaillons avec Franky Zapata [l'inventeur du Flyboard, un engin à sustentation hydropropulsé, ndlr]. Nous réfléchissons à l'utilisation de sa technologie pour envisager un « robot-mule volant » à des fins d'évacuation sanitaire, de transport de munitions... Nous finançons ses travaux pour optimiser ses moteurs en termes d'autonomie et de discrétion acoustique, en partenariat avec l'Office national d'études et de recherches aérospatiales (Onera) et la société Poly-Shape, spécialiste de la fabrication additive à partir de métal.

Auparavant, les grands programmes militaires dans le spatial, la dissuasion nucléaire, tiraient l'innovation civile... Aujourd'hui, l'inverse se produit. Pourquoi ?

Ce qui a changé, c'est le rythme de l'innovation civile. On assiste à un raccourcissement des cycles entre l'idée, sa réalisation et son emploi sur un marché. La puissance des Gafam et de leurs équivalents chinois, les BATX, change aussi les équilibres. Ils investissent des sommes considérables dans les applications à base d'intelligence artificielle, d'où l'accélération et la démocratisation de l'accès à cette technologie. C'est une source d'opportunités pour les armées. Le secteur civil est mieux placé que nous pour développer certaines technologies car nous n'irons pas plus vite. C'est le cas des processeurs graphiques, tirés par l'industrie du jeu vidéo, ou de la propulsion électrique, tirée par l'industrie automobile. Néanmoins, ces technologies civiles vont nécessiter une adaptation. Une voiture électrique sur une autoroute européenne n'est pas soumise aux mêmes conditions d'emploi qu'un véhicule d'infanterie dans le nord du Mali, où les routes sont sommaires et les stations de recharge inexistantes !

Cette démocratisation des technologies ne représente-elle pas une menace ?

Ce qui nous empêche de dormir, ce serait de rater les prochaines évolutions à très court cycle et que nos adversaires s'en emparent alors avant nous. Regardez les groupes terroristes : ils utilisent les drones, l'impression 3D pour fabriquer des armes... Plus vite nous détectons l'innovation, plus vite nous pouvons imaginer les parades pour nous en protéger et les évaluer pour un usage militaire. Nous sommes engagés dans une course.

Comment l'agence s'organise-t-elle pour capter cette innovation tous azimuts ?

La loi de programmation militaire 2019-2025 prévoit d'augmenter de 25 % les crédits annuels consacrés à l'innovation pour atteindre 1 milliard d'euros en 2022. Avec ses 100 salariés, l'Agence agit avant tout comme un chef d'orchestre de l'innovation. Et dans un orchestre, le chef ne joue pas tous les instruments ! Nous nous appuyons sur un réseau national qui comprend les laboratoires d'innovation des armées et les centres d'expertise technique et d'essais de la Direction générale de l'armement. Nous avons par ailleurs créé une cellule de détection et de captation, une petite équipe chargée de faire en quelque sorte « la chasse et la pêche » à l'innovation. Il s'agit de correspondants qui se rendent dans les incubateurs, les salons, les communautés d'innovations... Ces derniers ont permis à l'Agence de travailler avec la société SEAir, qui fabrique des foils rétractables pour les bateaux à coque semi-rigide. Demain, une embarcation des forces spéciales intégrera cette innovation. Nos équipes n'hésitent pas non plus à se rendre là où on ne les attend pas. Les salons de cosmétique par exemple ! Les géants du domaine réalisent des développements pour le traitement de la peau qui pourraient avoir un intérêt dans le soin aux grands brûlés.

Dans certains domaines technologiques, par exemple les missiles hypervéloces, la France ne risque-t-elle pas de se faire déclasser ?

Les États-Unis, la Russie et la Chine sont les plus actifs sur ce sujet. Si la France est plus discrète, elle n'a pas forcément de retard du fait des exigences technologiques dans le domaine des véhicules spatiaux liés au programme de dissuasion. Nous avons une expertise reconnue en matière de technologies spatiales, de propulsion, de guidage et de science des matériaux. Nous menons un programme structurant dans le domaine de l'hypervélocité qui s'incarne, par exemple, dans le développement par l'Agence d'un démonstrateur dédié à la montée en maturité des technologies d'un planeur hypersonique.

Quelles sont vos priorités en matière de technologies quantiques ?

À notre sens, l'ordinateur quantique n'est pas un sujet militaire en soi. La recherche d'un tel ordinateur est faite par l'industrie, au niveau mondial. En revanche, le ministère des Armées finance les travaux qui sont spécifiquement liés à une utilisation militaire possible des technologies quantiques. Les technologies de cryptographie post-quantique nous intéressent au premier plan. Nous suivons également de près l'évolution des capteurs quantiques. En particulier les travaux de l'Onera sur les gravimètres quantiques à atomes froids, qui peuvent avoir des applications dans la navigation sans GPS.

Vous aviez en prévision la création d'une Red Team au sein du ministère des Armées, qui s'appuierait sur des auteurs de science-fiction. De quoi s'agit-il ?

Nous profiterons du Digital forum innovation défense pour faire découvrir les auteurs qui ont intégré cette Red Team et pour rendre publics ses premiers travaux. Son but est d'identifier les menaces auxquelles nous pourrions être confrontés à l'horizon 2060 et la manière de les anticiper d'un point de vue technologique, organisationnel et sociétal... Pour illustrer la démarche, citons l'équipe de Los Alamos du programme nucléaire américain à la veille de la Seconde Guerre mondiale, qui a reconnu s'être inspirée des ouvrages de Robert Heinlein, un auteur de science-fiction, pour mettre au point le concept de la dissuasion nucléaire. Isaac Asimov, auteur de la série « Fondation », a également travaillé pour le gouvernement américain. Nous avons d'abord été surpris par le succès de notre appel à candidatures auprès des personnes travaillant dans le domaine de la science-fiction : auteurs, écrivains, dessinateurs... Plus de 600 candidatures ont été déposées alors que nous nous attentions à en recevoir une vingtaine !

https://www.usinenouvelle.com/editorial/nous-visons-les-entreprises-qui-ont-un-potentiel-dual-a-la-fois-civil-et-militaire-annonce-emmanuel-chiva-le-patron-de-l-agence-de-l-innovation-de-defense.N1034509

On the same subject

  • L'Inde commence l'assemblage du prototype de l'AMCA, son avion de combat multi rôle de 5ème génération

    March 18, 2022 | International, Aerospace

    L'Inde commence l'assemblage du prototype de l'AMCA, son avion de combat multi rôle de 5ème génération

    L'entreprise d'état indienne HAL (Hindustan Aeronautics Ltd) a annoncé la fabrication du premier bord d'attaque du prototype de l'avion de combat multi rôle indien 5ème génération AMCA (Advanced Medium Combat Aircraft). Le premier vol est prévu « pour 2024-2025 avec une mise en production début 2030 », selon Air & Cosmos. L'AMCA, d'une masse de 25 tonnes, aura une charge utile interne de 1.5 tonne et une charge utile externe de 5.5 tonnes en addition de 6.5 tonnes de carburant. Il sera disponible en version furtive et non furtive. Concernant ses deux moteurs, ses variantes connaîtront deux étapes : une version MK1 équipée des moteurs GE414 qui équipent le LCA Tejas (génération précédente d'avions de combats indiens), puis une version MK2 équipée d'une motorisation plus puissante (110kN, légèrement en dessous du NGF). « Un accord de collaboration devrait être signé prochainement avec Safran ou Rolls-Royce pour le développement de ce moteur », souligne Air & Cosmos, qui rappelle que Safran a déjà travaillé avec HAL sur le développement du moteur Shakti de son hélicoptère ALH. Air & Cosmos du 18 mars

  • Contract Awards by US Department of Defense - November 10, 2020

    November 11, 2020 | International, Aerospace, Naval, Land, C4ISR, Security

    Contract Awards by US Department of Defense - November 10, 2020

    AIR FORCE The Boeing Co., Defense, Space & Security, St. Louis, Missouri, has been awarded a $9,800,000,000 indefinite-delivery/indefinite-quantity contract for F-15 support for Saudi Arabia. This contract provides for modernization and sustainment of the F-15 Saudi fleet to include such efforts as hardware, software, and interface design, development, integration, test, subsystem and structural component production and installation of future modifications and enhancements to the F-15 Saudi weapon system as well as product support. Work will be performed in St. Louis and as separately specified in individual task and delivery orders and is expected to be completed by November 2025. The ordering period for this contract is five years from the date of contract award plus an option for an additional five year ordering period. This contract involves Foreign Military Sales (FMS) to the Kingdom of Saudi Arabia and is the result of a sole-source acquisition. Initial delivery order FA8634-21-F-0015 will be awarded concurrently in the amount of $1,032,649 using FMS modification and development type 4F funds. The F‐15 Division Contracts Branch, Wright Patterson Air Force Base, Ohio, is the contracting activity (FA8634‐21‐D‐2703). The 3M Co., St. Paul, Minnesota, has been awarded a $37,460,947 firm-fixed-price modification (P00003) to contract FA8638-20-C-0046 for the production capacity expansion for N95 respirators undefinitized contract action (UCA). This modification definitizes the UCA. Work will be performed in Aberdeen, South Dakota, and is expected to be completed April 30, 2021. This award is the result of a sole-source acquisition. Fiscal 2020 other procurement funds in the full amount are being obligated at the time of award. This modification brings the total cumulative face value of the contract to $125,460,947. Air Force Life Cycle Management Center, Wright-Patterson Air Force Base, Ohio, is the contracting activity. Leidos Inc., Reston, Virginia, has been awarded a $10,319,026 cost-plus-fixed-fee contract for Pulsed and Continuous Wave Innovation for Integration and Effects Research (PACIFIER). This contract provides for enhanced experimental and predicative capabilities to address existing and emerging laser systems and to quantify the effects of high power continuous-wave lasers interacting with a variety of materials and targets. Work will be performed at Kirtland Air Force Base, New Mexico, and is expected to be completed Sept. 30, 2025. This award is the result of a competitive acquisition and three offers were received. Fiscal 2020 research, development, test and evaluation funds in the amount of $1,800,233 are being obligated at the time of award. Air Force Research Laboratory, Kirtland Air Force Base, New Mexico, is the contracting activity (FA9451-20-C-0026). (Awarded Sept. 29, 2020) KIDDE Technologies Inc., Wilson, North Carolina, has been awarded a $7,800,000 firm-fixed-price, indefinite-delivery/indefinite-quantity contract for the manufacture of fire cartridge extinguishers. This contract provides for supply of fire cartridge extinguishers for F-35, E-8, E-3, and KC-10 aircraft. Work will be performed in Wilson, North Carolina, and is expected to be completed Dec. 31, 2026. This contract involves sales to Joint Partner Nations and Foreign Military Sales countries and is the result of a sole-source acquisition. Fiscal 2021 Joint Strike Fighter funds in the amount of $97,986 are being obligated at the time of award. Air Force Life Cycle Management Center, Hill Air Force Base, Utah, is the contracting activity (FA8213-21-D-0001). NAVY RAMSys GmbH, Ottobrunn, Germany, was awarded a €35,324,329 and $35,634,345 firm-fixed-price modification to a previously awarded contract (N00024-18-C-5403) for fiscal 2021 German Navy requirements for Rolling Airframe Missile (RAM) MK 49 Guided Missile Launching Systems (GMLS), and associated shipboard hardware and spares. The RAM Guided Missile Weapon System is co-developed and co-produced under an International Cooperative Program between the U.S. and Federal Republic of Germany's governments. RAM is a missile system designed to provide anti-ship missile defense for multiple ship platforms. This contract is to procure material, fabricate parts, assemble, test, and deliver RAM MK 49 GMLSs and spares. Work will be performed in Tucson, Arizona (33%); Ulm, Germany (26%); Roethenbach, Germany (16%); Louisville, Kentucky (12%); Ottobrunn, Germany (10%); and Schrobenhausen, Germany (3%), and is expected to be completed by June 2028. German cooperative funds in the amount of €35,324,329 and $35,634,345 will be obligated at time of award and will not expire at the end of the current fiscal year. This contract was not competitively procured under the exception 10 U.S. Code 2304(c) (4), International Agreement. The Naval Sea Systems Command, Washington, D.C., is the contracting activity. (Awarded Nov. 5, 2020) KBR Diego Garcia LLC, Houston, Texas, is awarded a $61,307,522 modification for the exercise of Option Three under an indefinite-delivery/indefinite-quantity contract for base operating support services at U.S. Navy Support Facility, Diego Garcia. After award of this option, the total cumulative contract value will be $240,038,950. The work to be performed provides for general management and administration services; command and staff (information technology services, information technology support and management, telephone services, telecommunication services, antenna maintenance); public safety (fire protection and emergency services); air operations (ground electronics, airfield facilities, and passenger terminal and cargo handling); port operations; supply (supply services and petroleum, oil and lubricant management and operations, and ship's store service activities); morale, welfare and recreation support; galley; bachelor quarters; facilities support (facility management, facility investment sustainment, restoration and modernization, custodial, pest control, integrated solid waste management, grounds maintenance, and pavement clearance); utilities (electrical, compressed gases, wastewater, steam, hot water and demineralized water and potable water); base support vehicles and equipment; and environmental to provide integrated base operating services. Work will be performed in Diego Garcia, British Indian Ocean Territory, and is expected to be completed by November 2021. No funds will be obligated at time of award. Fiscal 2021 operation and maintenance (Navy and Air Force); and fiscal 2021 non-appropriated funds in the amount of $42,801,266 for recurring work will be obligated on individual task orders issued during the option period, of which $42,801,266 will expire at the end of the current fiscal year. The Naval Facilities Engineering Systems Command, Far East, Yokosuka, Japan, is the contracting activity (N62742-17-D-3600). Northrop Grumman Systems Corp., Linthicum, Maryland, is awarded a $33,921,325 cost-plus-fixed-fee job order with a two-year period of performance, to procure supplies, services, and repairs for the AN/ALQ-218 and AN/ALQ-240 systems and their variants. Work will be performed at the Baltimore, Maryland facility and will be completed by November 2022. Contract funds in the amount of $40,000 will be obligated at the time of contract award. Obligated funding is fiscal 2020 aircraft procurement, Navy. In accordance with 10 U.S. Code 2304(c)(1), this contract was not competitively procured; only one responsible source and no other sources will satisfy agency requirements. The contracting agency is Naval Surface Warfare Center, Crane Division, Crane, Indiana (N0016421GWS42). Hornbeck Offshore Operators LLC, Covington, Louisiana, is awarded a $9,176,100 firm-fixed-price contract for the Undersea Rescue Command support vessel HOS Dominator in the Eastern Pacific vicinity of San Diego, but may be employed worldwide. This vessel shall function as offshore support vessel primarily for the U.S. West Coast. The vessel's primary mission shall be to support Navy submarine rescue utilizing the Navy Submarine Rescue Chamber Flyaway System, Assessment Underwater Work System, and the Navy Submarine Rescue Diving and Recompression System, including training. The vessel may also serve as escort for submarine sea trials, as well as a diving platform utilizing existing and developing portable diving systems, and other missions as required by the Navy and permitted by the vessel's certifications and classifications. The contract also contains four unexercised options which, if exercised, would increase cumulative contract value to $44,245,122. Work is expected to be completed by November 2025. Fiscal 2021 working capital funds (Navy) in the amount of $6,787,800 are obligated on this award and will expire at the end of the current fiscal year. This contract was competitively procured via the beta.SAM.gov website, with four proposals received. The Navy's Military Sealift Command Norfolk, Virginia, is the contracting activity (N32205-21-C-4115). ARMY Turner Construction Co., New York, New York, was awarded a $34,050,240 firm-fixed-price contract for construction of a new aircraft hangar facility at Redstone Arsenal. Bids were solicited via the internet with three received. Work will be performed at Redstone Arsenal, Alabama, with an estimated completion date of Dec. 31, 2022. Fiscal 2020 military construction, Army funds in the amount of $34,050,240 were obligated at the time of the award. U.S. Army Corps of Engineers, Mobile, Alabama, is the contracting activity (W91278-21-C-0006). *Small business https://www.defense.gov/Newsroom/Contracts/Contract/article/2411921/source/govdelivery/

  • Boeing Gets Contract to Upgrade Navy's Blue Angels to Super Hornets

    August 22, 2018 | International, Aerospace

    Boeing Gets Contract to Upgrade Navy's Blue Angels to Super Hornets

    By Oriana Pawlyk The U.S. Navy Blue Angels are poised to receive new, retrofitted F/A-18 Super Hornet fighter aircraft in the next few years. The Navy on Monday awarded Boeing Co., the F/A-18's manufacturer, a $17 million firm-fixed price contract to configure nine F/A-18E and two F/A-18F aircraft to the standard Blue Angels' aircraft structure. The squadron, which typically maintains 11 aircraft, currently flies the F/A-18C/D models. While an upgrade, the new aircraft would not house the common nose cannon system used for strike operations. Like the Air Force Thunderbirds, the demonstration team uses "clean jets," aircraft without missiles or bombs. However, the Blue Angels' F/A-18s are "capable of being returned to combat duty aboard an aircraft carrier within 72 hours," if necessary, according to the team's fact sheet. Full article: https://www.military.com/dodbuzz/2018/08/15/boeing-gets-contract-upgrade-navys-blue-angels-super-hornets.html

All news