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April 2, 2019 | International, Aerospace

Le dernier contrat militaire marocain suscite la vigilance en Espagne

Le développement militaire que connaît le Maroc semble inquiéter les milieux espagnols concernés. Le journal El Confidencial lui consacre un long article. Médias24 fait une lecture critique de cette analyse espagnole.

“Il n'y a plus de doute: le réarmement du Maroc est important, progressif et, même s'il est encore loin des effectifs de l'armée espagnole, il s'en rapproche de plus en plus. Le dernier achat d'armes du pays voisin confirme cette tendance: 25 nouveaux chasseurs F-16 et la modernisation de 23 autres“. C'est ainsi que commence l'article espagnol. Le ton est vite donné.

La tendance générale de l'article consiste à attirer l'attention sur l'armement marocain et sa modernisation, tout en minimisant certains aspects.

Par exemple, le Maroc aura 384 chars Abrams et non pas 200 comme indiqué. Le premier lot étant un A1 version SA à la marocaine. On peut considérer que ce premier lot est au même niveau que les derniers chars Leopard E de l'armée espagnole, avec des capacités technologiques, un blindage et des munitions dernier cri.

Le deuxième lot Abrams sera constitué des A2. Les changements demandés par les FAR le situent au-dessus de son standard habituel ! Le Maroc surpassera avec ce lot, les capacités des blindés espagnols.

Pour ce qui concerne les chars que l'auteur de l'article qualifie d'"obsolètes" en parlant des M60A3, T72 et MBT2000/VT1, il s'agit des chars de soutien qui peuvent faire mal aux blindés et transporteurs de troupes espagnols. Le Maroc dispose de plusieurs unités dites "Bataillons de Soutien Matériels", rodées pour le soutien logistique des troupes et matériels, réglant le problème de la maintenance et des pièces de rechange.

Pour ce qui concerne l'aviation : En optant pour les F-16 avec AESA, le Maroc surpasse largement les capacités de l'aviation de chasse espagnole. L'auteur de l'article affirme que les capacités des Eurofighters/Typhoon dépassent celles des F16 avec l'argument que la plateforme des F-16 est ancienne et que les pilotes marocains ne sont pas bien formés !

En réalité, la plateforme de base des F-16 a évolué pour leur donner des capacités aérodynamiques plus agiles, et une signature radar dite RCS plus réduite, la petite taille de l'avion étant toujours en sa faveur. Par ailleurs, les pilotes marocains ont toujours eu une formation de très haut niveau, et sont réputés être de bons chasseurs. Exemple : Lors du dernier exercice Atlas 2018, les chasseurs espagnols ont utilisé leur fleuron, l'Eurofighter ! Ils ont pris une sacré défaite avec un score 5-1 en faveur des F-16 marocains, tout en faisant match nul 3-3 contre les Mirage F1 marocains.

Dans les années 80, lors des manœuvres gigantesques organisées par les USA au Maroc, appelées Majestic Eagle, les avions Mirage marocains ont pu dépasser les défenses et la chasse américaine à deux reprises et toucher le porte-avion américain à la surprise totale des officiers américains qui découvraient pour la premier fois la plateforme Mirage.

Autre erreur : l'auteur avance que les réservoirs supplémentaires dits CFT qui équipent les F16 des FRA, impactent leur agilité. En réalité, ceci a été démenti preuves à l'appui, par l'ensemble des pays utilisateurs notamment les pays de l'OTAN.

Pour tout le reste, l'analyse est correcte. Le Maroc a effectivement par rapport à l'Espagne, un très grand retard en termes de marine de combat.

https://www.medias24.com/le-dernier-contrat-militaire-marocain-suscite-la-vigilance-en-espagne-1261.html

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  • Air Force to dole out nearly $1 billion for ABMS development

    June 3, 2020 | International, Aerospace, Security

    Air Force to dole out nearly $1 billion for ABMS development

    Nathan Strout The Air Force will dole out up to $950 million over the next five years to develop and enable its Joint All Domain Command and Control concept, according to a May 29 contract announcement. JADC2 is a new data architecture being pushed primarily by the Air Force for multidomain operations across the service branches. Under JADC2, the Department of Defense wants to connect any sensor to any shooters, regardless of domain. For instance, one aspect of JADC2 is ensuring that data collected by space-based sensors can be processed, transferred to a command-and-control node where it can be fused with other sensor data, and distributed to the appropriate shooter in near-real time. The Air Force has pursued this JADC2 vision by investing in the Advanced Battle Management System family of systems. ABMS seeks to bring the internet of things to the battlefield with an open architecture. The Air Force began testing ABMS last year and is set to conduct its next test in August or September. The Air Force contracts, with a ceiling of $950 million total, will provide maturation, demonstration and proliferation of JADC2-related capabilities across platforms and domains. Contractors will be expected to leverage open-system designs, modern software and algorithm developments to enable the JADC2 vision. Twenty-eight companies will compete for task orders under the new indefinite delivery, indefinite quantity contracts. Several of the vendors selected are not traditional DoD contractors, highlighting the Air Force's desire to include novel commercial approaches to ABMS. “We want a wide variety of companies, and we definitely want fresh blood in the ABMS competition, so there is a lot that can be contributed from companies that are commercially focused, that know a lot about data, that know a lot about machine learning and [artificial intelligence] and know a lot about analytics. Those are going to be the most important parts of the Advanced Battle Management System,” Assistant Secretary of the Air Force for Acquisition, Technology and Logistics Will Roper told reporters May 14. While the announcement didn't delineate what each of the vendors would bring to the table, multiple vendors on the contract have provided technologies that fit into the JADC2 concept as well. For example, Persistent Systems supports the Wave Relay Tactical Assault Kit program, which provides multidomain communications and situational awareness to Air Force convoys. In a news release, Silvus Technologies announced it would supply its StreamCaster Mobile Ad hoc Networking radio systems for ABMS under the contract. Silvus says its technology can provide a high-bandwidth, tactical-edge network that connects assets across domains. That technology fits into meshONE, a part of ABMS focused on battlefield networks. MeshONE was used in the December 2019 ABMS test, and the new contract will provide more equipment for future tests. No funds were issued at the time of the award. Work is expected to be completed May 26, 2025. https://www.c4isrnet.com/battlefield-tech/it-networks/2020/06/02/air-force-to-dole-out-nearly-1-billion-for-abms-development/

  • Les premiers entretiens de l’Europe de la défense à Panthéon Sorbonne

    September 10, 2018 | International, Aerospace, Naval, Land, C4ISR

    Les premiers entretiens de l’Europe de la défense à Panthéon Sorbonne

    B2) Alors que la rentrée va se faire sous l'angle de la défense — que ce soit au niveau européen avec les propositions de Emmanuel Macron ou le discours de l'état de l'Union de Jean-Claude Juncker — et avant les universités d'été de la défense, nous publions une série de papiers issus des Premiers Entretiens de la défense européenne à la Sorbonne que nous avons organisé en juin avec nos amis universitaires et chercheurs. Une panoplie d'acteurs industriels, de chercheurs et d'acteurs institutionnels, réunis autour d'un sujet majeur : dans quelle direction s'oriente l'Europe de la défense, en particulier l'industrie européenne de défense qui a fait l'objet de toutes les attentions des politiques ces derniers mois. Du côté industriel se dégage un certain consensus pour estimer que les dernières nouvelles venues de Bruxelles, avec la création du Fonds européen de défense, sont positives. Pour autant, elles ne peuvent pas solutionner certaines faiblesses notables. Pour Carole Ferrand, de la direction générale de l'armement DGA, créer une base industrielle et technique de défense européenne (BITDE) suppose une autonomie industrielle, c'est-à-dire sans pays tiers. Oui, mais elle doit être composée de champions forts à l'export, et pas seulement sur le marché européen, qui est trop petit pour avoir exister et innover, précise Olivier Martin de MBDA. Attention à bien définir les modalités du Fonds, relate Stéphane Abrial, de SAFRAN. Les acteurs institutionnels, eux, s'accordent sur un point en particulier : c'est à l'industrie de faire un pas en avant et lancer des projets rapidement, au moyen du Fonds européen de défense, comme l'ont martelé Pierre Delsaux, directeur général adjoint, et Anne Fort, chef d'unité adjoint, à la DG GROW à la Commission européenne, ainsi que Jean-Youri Martin, directeur adjoint de l'Agence européenne de défense. Quel chemin parcouru, a précisé Françoise Grossetête, eurodéputée, qui nous a fait part de son expérience de rapporteure du programme de développement industriel de défense, détaillant les circonstances, finalement favorables, qui a amené une majorité assez large, plutôt inédite quand on parle d'intégration européenne, des conservateurs aux sociaux-démocrates, pour approuver ce nouveau programme. Enfin nous avons pu avoir un portrait sans concession de la future coopération structurée permanente (PESCO) par F. Mauro ou de la situation des budgets européens de défense avec F. Coulomb. A noter sur vos agendas : Les seconds entretiens de la défense européenne auront lieu au printemps 2019, juste avant les élections européennes. Nous vous tiendrons informés sur ce site, comme sur celui des Entretiens. (Nicolas Gros-Verheyde avec Aurélie Pugnet, st.) https://www.bruxelles2.eu/2018/09/09/les-premiers-entretiens-de-leurope-de-la-defense-a-pantheon-sorbonne/

  • BAE Systems equips its CV90 fighting vehicle with Spike antitank missiles

    January 9, 2020 | International, Land

    BAE Systems equips its CV90 fighting vehicle with Spike antitank missiles

    By: Sebastian Sprenger COLOGNE, Germany – BAE Systems has outfitted its CV90 infantry fighting vehicle to fire the Israeli-designed Spike guided antitank missile, according to a company statement. Test shots with a launcher mounted on the vehicle resulted in a target being “defeated” over a distance of 2,000 meters by the LR variant of the weapon, which stands for “long range,” the company said. It is the first time that the CV90, made by the Swedish BAE Systems Hägglunds outfit, boasts an integrated antitank missile capability. According to BAE, the testing took place in northern Sweden last month in below-freezing temperatures during heavy snowfall and limited visibility, though the company declined to say exactly at which test range. “This integrated anti-tank capability confirms that the CV90 is a true benchmark when it comes to expanding a family of multi-mission armored fighting vehicles,” Dan Lindell, CV90 platform director at BAE Systems Hägglunds, is quoted as saying in the statement. The BAE vehicle is in the running for a multibillion-dollar Czech acquisition of new infantry fighting vehicles. The requirements for that vehicle include the ability to launch tank-breaking missiles, a feature that is becoming standard across many NATO land forces. Also competing for the Czech tender, worth upwards of $2 billion, are General Dynamics European Land Systems with the Ascod vehicle, and Rheinmetall's Lynx. The CV90 vehicle is used by the armed forces of Denmark, Estonia, Finland, Norway, Sweden, Switzerland and the Netherlands, with more than 1,200 copies built, according to BAE. The Spike missile is used by several European nations, with integration possible on ground vehicles, helicopters and fixed-wing aircraft, as well as ships, according to manufacturer Rafael. https://www.defensenews.com/global/europe/2020/01/08/bae-systems-equips-its-cv90-fighting-vehicle-with-spike-antitank-missiles/

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