9 juillet 2021 | International, Aérospatial
Les Armées face au défi des drones
Faisant suite aux deux rapports parlementaires à l'Assemblée nationale et au Sénat, Le Figaro consacre une double page aux drones militaires. Pour la ministre des Armées, la menace des drones « s'accroît et s'accélère », a-t-elle déclaré en assistant, à Biscarrosse, à un premier tir antidrone par laser. « C'est un véritable enjeu technologique, car il s'agit de faire face à une menace qui ne peut pas toujours être prise en compte par notre défense aérienne classique : elle est trop petite, trop lente, trop basse et avec une signature radar trop faible » poursuit la ministre. Pour y répondre, les systèmes Milad ou Bassalt conçus avec le groupe ADP ont déjà été utilisés à l'occasion de la fête nationale ou du sommet du G7 à Biarritz. En outre, le système Arlad est capable de détecter un objet volant entre 700 mètres et 1 kilomètre et d'orienter un tir de destruction automatique. Toutefois, la « chaîne détection-identification-neutralisation n'est pas encore consolidée » reconnaissent les armées. Les régiments vont donc aussi s'équiper de fusils brouilleurs Nerod. Dans le domaine offensif, la France cherche à rattraper son retard. « Nous allons multiplier le nombre d'aéronefs au sein de l'armée de terre par plus de 10 pour passer de 250 en 2017 à 3 000 en 2023 », explique le lieutenant-colonel Pierre-Yves. Par ailleurs, s'agissant des munitions rôdeuses, le général François Lecointre, chef d'état-major des armées, s'est montré clair : « l'emploi de munitions rôdeuses n'est pas acceptable d'un point de vue éthique. Les drones que nous utilisons permettent de contrôler la munition tirée sur la cible qui est identifiée précisément jusqu'au moment du déclenchement du tir ».