16 novembre 2017 | Local, Aérospatial

Mise à jour et nouveau nom du projet de système interarmées de surveillance et d’acquisition d’objectifs au moyen de véhicules aériens sans pilote

Article de nouvelles / Le 14 novembre 2017

Aviation royale canadienne

Le projet de système interarmées de surveillance et d'acquisition d'objectifs au moyen de véhicules aériens sans pilote (JUSTAS) de l'Aviation royale canadienne a été mis sur pied en vue de l'achat d'un système d'aéronef sans pilote (UAS) pour les Forces armées canadiennes (FAC). Le projet en est actuellement au stade de l'analyse des options.

Cet automne, le nom du projet a été changé pour celui de système d'aéronef télépiloté (SATP). Ce changement correspond aux modifications apportées aux lexiques et aux systèmes de classification de nos alliés et reflète plus précisément le mode d'utilisation des systèmes.

Comme le précise la politique de défense Protection, Sécurité, Engagement, publiée en juin 2017, les systèmes d'aéronefs télépilotés (SATP) font maintenant partie intégrante des opérations militaires modernes. Des aéronefs télépilotés (ATP), comme le CU-170 Heron de l'ARC et d'autres aéronefs sans pilote, ont été déployés au cours d'opérations militaires canadiennes et offrent plusieurs avantages, notamment la capacité de rester en vol beaucoup plus longtemps que les véhicules de surveillance stratégique actuels. L'utilisation d'aéronefs télépilotés réduit aussi les risques courus par les militaires des FAC qui font fonctionner l'appareil à distance et à partir d'un endroit moins dangereux, et permet de déterminer les menaces potentielles qui pourraient peser sur les militaires des FAC qui se trouvent dans la zone des opérations.

Les aéronefs télépilotés seront munis d'une large gamme de charges utiles et de capteurs qui détecteront les sujets d'intérêt au cours d'opérations tous temps, y compris dans l'Arctique canadien, et qui pourront apporter leur concours à une large gamme de missions, de la surveillance continue aux missions de combat en passant par le soutien aux missions de recherche et de sauvetage. Les responsables du projet SATP prévoient que les aéronefs télépilotés peuvent, en fait, être employés dans le cadre des huit missions essentielles décrites dans la politique de défense Protection, Sécurité, Engagement, au pays et à l'étranger. Le projet SATP appuie directement les initiatives 91 et 92, qui indiquent que le gouvernement « investira dans divers systèmes télépilotés » et « fera de la recherche et du développement pour les capacités terrestres, maritimes et aériennes télépilotées ».

Le projet SATP

Bien que le nom ait changé, l'objectif du projet SATP reste d'offrir une capacité de renseignement, de surveillance, d'acquisition d'objectifs et de reconnaissance persistante à long rayon d'action. Le projet fera partie d'un réseau de systèmes de systèmes et pourra fournir des renseignements en temps quasi réel aux commandants tactiques, opérationnels et stratégiques, en soutien aux opérations au pays et aux opérations de déploiement. Au besoin, il pourra aussi fournir une capacité de frappe de précision en soutien aux opérations. Le projet vient compléter les capacités existantes des FAC, comme l'aéronef de patrouille à long rayon d'action CP-140 Aurora. Le projet SATP ne vise pas à remplacer des véhicules.

Phases du projet

Le projet SATP en est actuellement au stade de l'analyse des options :

L'analyse des options permet à la haute direction du ministère de prendre une décision éclairée quant à la meilleure façon de mettre en œuvre un projet afin de tenter d'atteindre la capacité indiquée d'une façon acceptable aux yeux du gouvernement. Au cours de cette phase, les options sont formulées, les coûts et les avantages sont évalués et une analyse de rentabilité est développée pour chacune des options.

La phase de définition d'un projet marque la transition entre la détermination de ce qui devrait être fait pour combler une insuffisance de capacité et la détermination de la façon dont l'option privilégiée sera mise en œuvre.

C'est au cours de cette phase que le projet est planifié. Les activités incluent notamment : l'exécution d'un examen détaillé des exigences du projet et d'une évaluation des risques, l'établissement des coûts et la planification de la phase de mise en œuvre et le choix de la stratégie d'approvisionnement privilégiée.

Les projets qui se trouvent en phase de mise en œuvre ont reçu les approbations nécessaires pour la conclusion de contrats et l'engagement des fonds et des ressources nécessaires pour que le projet soit mené à terme.

La capacité opérationnelle initiale, le moment où la capacité d'emploi de la ressource est d'abord atteinte, est prévue pour l'année financière 2025-2026, selon la directive présentée dans la politique de défense Protection, Sécurité, Engagement.

Coûts du projet

Les coûts sont évalués dans le cadre de la phase d'analyse des options et se préciseront au cours de la phase de définition. Le coût estimatif dépendra de la stratégie d'approvisionnement approuvée, de l'infrastructure et du type de véhicule choisi. Les coûts comprendront les capteurs, les éléments au sol et l'infrastructure connexes.

Nombre d'appareils

Aucune décision n'a été prise relativement au nombre d'appareils. Le nombre de SATP sera suffisant pour répondre simultanément à trois lignes de missions et pourrait être touché par la stratégie d'approvisionnement, l'infrastructure, et les véhicules précis choisis.

Retombées économiques

La politique relative aux retombées industrielles et technologiques, proposition de valeur comprise, s'appliquera à la présente activité d'approvisionnement, et exige que l'entrepreneur principal du projet investisse 100 % de la valeur du contrat dans l'économie canadienne.

La proposition de valeur est l'engagement économique que le soumissionnaire prend initialement envers le Canada au moment de la soumission, et est un facteur noté et pondéré lors du choix de l'adjudicataire. Elle devient un engagement contractuel pour l'adjudicataire. Les exigences de la proposition de valeur sont adaptées à chaque approvisionnement afin de permettre au gouvernement de canaliser les investissements et de profiter des occasions économiques uniques offertes par chaque projet.

Utilisations des SATP

Au pays, les SATP renforceront la capacité de surveillance des approches maritimes et nordiques du Canada et appuieront les opérations de recherche et de sauvetage. Les SATP permettront aux FAC d'aider d'autres ministères gouvernementaux en offrant du soutien à la sécurité lors d'événements spéciaux, comme les sommets internationaux, en apportant de l'aide aux autorités civiles, comme lors des incendies de forêt ou d'inondations, ainsi qu'en offrant du soutien aux opérations des autorités policières.

À l'étranger, les SATP pourront détecter, reconnaître, identifier et poursuivre des cibles d'intérêt dans des milieux complexes et s'intégrer aux systèmes nécessaires pour traiter et fusionner les informations recueillies en renseignement donnant un droit d'action.

Capacité de frappe de précision des SATP

La politique de défense Protection, Sécurité, Engagement indique que les SATP auront une capacité de frappe de précision – ils pourront être armés. La capacité de cibler et d'exécuter des frappes de précision assure que si une menace est détectée, elle pourra aussi être neutralisée à ce moment.

Comme lors de l'utilisation de tout autre système d'armes, les aéronefs télépilotés seront utilisés par les FAC conformément aux lois nationales et internationales. Les opérations seront exécutées dans le strict respect des contrôles, procédures et règles d'engagement qui régissent l'utilisation de la force ou de toute autre arme. Tous ces systèmes seraient télépilotés par des militaires des FAC participant directement au processus de prise de décision de l'exécution d'une frappe. Cependant, les SATP ne seront armés que si cela est nécessaire pour la t'che attribuée.

Milieux opérationnels

Le SATP pourra être utilisé partout dans le monde, dans toutes les conditions météorologiques, à tout moment de la journée, et aura le rayon d'action et l'autonomie pour atteindre tout endroit dans l'espace aérien du Canada à partir de tout emplacement d'opérations adéquat. Le système devra aussi pouvoir fonctionner dans des milieux de faible à moyen risque, dans des contextes de collaboration avec d'autres ministères gouvernementaux et dans le cadre d'une coalition avec nos alliés.

L'ARC assure la souveraineté du Canada au moyen de sa capacité de répondre rapidement à toute menace. L'investissement dans le projet SATP, comme il est indiqué dans la politique de défense Protection, Sécurité, Engagement, permet d'augmenter la capacité de l'ARC de continuer à fournir une puissance aérienne de façon agile et intégrée tout en disposant de la portée nécessaire pour répondre à toute demande formulée par le gouvernement du Canada.

Tout fournisseur intéressé devrait adresser toute question liée à ce projet au Responsable de l'approvisionnement de Services publics et Approvisionnement Canada (SPAC).

Article: http://www.rcaf-arc.forces.gc.ca/fr/nouvelles-modele-standard.page?doc=mise-a-jour-et-nouveau-nom-du-projet-de-systeme-interarmees-de-surveillance-et-d-acquisition-d-objectifs-au-moyen-de-vehicules-aeriens-sans-pilote/j9u7rzyf

Sur le même sujet

  • La Défense nationale effectuera des expériences de formation en environnement urbain au centre-ville de Montréal

    5 septembre 2018 | Local, Terrestre

    La Défense nationale effectuera des expériences de formation en environnement urbain au centre-ville de Montréal

    Le 4 septembre 2018 – Ottawa – Défense nationale/Forces armées canadiennes Du 10 au 21 septembre 2018, des scientifiques canadiens de la défense et des membres des Forces armées canadiennes effectueront une série d'expériences de recherche en technologie dans la ville de Montréal aux côtés de pays partenaires, soit l'Australie, les États-Unis, la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni. Les activités de recherche comprendront la mise à l'essai et l'évaluation de nouvelles technologies dans divers environnements et paysages urbains. L'expérience en environnement urbain contesté (EUC 18) se déroulera dans les environs du Manège militaire Côte-des-Neiges, autour de belvédère Kondiaronk, le long de la rue de la Montagne et près du Silo no 5 dans le secteur du Vieux-Port. La plupart des activités se dérouleront au cours de la journée, et quelques périodes d'essai auront lieu pendant la nuit. Tout le personnel militaire participant à l'expérience EUC 18 ne sera pas armé. Cette expérience est réalisée dans le but d'appuyer l'avancement de la recherche sur la meilleure façon de mener des opérations militaires dans des environnements urbains. Des mesures sont prises afin de minimiser les inconvénients pour les personnes se trouvant dans le secteur. Le public est toutefois avisé que certaines zones peuvent être inaccessibles pendant la durée de l'expérience EUC 18. Les questions concernant les sujets locaux, comme les perturbations de la circulation, les fermetures de routes, etc., doivent être adressées à la ville de Montréal. Les questions du public concernant l'expérience peuvent être adressées à l'organisation responsable des sciences et de la technologie du ministère de la Défense nationale, Recherche et développement pour la défense Canada, par courriel à CUE18_EUC18@forces.gc.ca. Les questions des médias peuvent être adressées au Bureau de relations avec les médias du ministère de la Défense nationale par courriel à mlo-blm@forces.gc.ca.

  • Federal auditor general to dive into contentious fighter-jet 'capability gap'

    2 août 2018 | Local, Aérospatial

    Federal auditor general to dive into contentious fighter-jet 'capability gap'

    Study will also look at how Canada will meet its 'obligations as it transitions to a new fighter fleet' Lee Berthiaume Canada's auditor general has started to dig into one of the Trudeau government's most contentious claims, upon which rests the fate of hundreds of millions of taxpayer dollars: that the country is facing an urgent shortage of fighter jets. The claim was first made in November 2016 when the Liberals announced that Canada didn't have enough fighter jets to defend North America and simultaneously meet the country's NATO commitments, and that a stopgap was urgently needed until the entire CF-18 fleet could be replaced. The government originally planned to buy 18 interim Super Hornets from Boeing for $6.4 billion before the deal was scuttled late last year in favour of buying 25 used jets from Australia for $500 million. But critics, including opposition parties and former air force commanders, accuse the government of fabricating an urgent "capability gap" — as the shortfall is known — by changing the military's requirements to avoid having to buy the F-35 stealth fighter. Auditor general Michael Ferguson is now scrutinizing this "capability gap" as part of an overall fighter-jet review, according to an internal memo written by officials at the federal procurement department and obtained by The Canadian Press through access to information legislation. The memo to Public Services and Procurement Canada deputy minister Marie Lemay references a meeting with Ferguson's staff in December in which they laid out the objectives of their audit. Full article: http://www.cbc.ca/news/politics/auditor-general-fighter-jets-1.4763444

  • Government approves Boeing's participation in upcoming fighter competition

    22 février 2018 | Local, Aérospatial

    Government approves Boeing's participation in upcoming fighter competition

    OTTAWA — The federal government says Boeing has been approved to participate in an upcoming competition to replace Canada's CF-18s, though the U.S. aerospace giant says it still hasn't decided whether it will actually bid. Public Services and Procurement Canada says Boeing, which makes the Super Hornet jet, is one of five companies approved as potential bidders in the multibillion-dollar competition to deliver 88 new aircraft. Boeing had remained on the fence when asked whether it would throw its hat in the ring, saying it was waiting to see how the government would run the competition, which will formally kick off next year. The comments appeared to be in response to the government's plan to change future competitions for military equipment, including fighter jets, to penalize companies deemed to be hurting Canada's economic interests. The proposed change is believed to be a direct response to Boeing's complaints against Bombardier over the latter's C Series passenger jet, which were largely thrown out last month by the U.S. International Trade Commission. OTTAWA — The federal government says Boeing has been approved to participate in an upcoming competition to replace Canada's CF-18s, though the U.S. aerospace giant says it still hasn't decided whether it will actually bid. Public Services and Procurement Canada says Boeing, which makes the Super Hornet jet, is one of five companies approved as potential bidders in the multibillion-dollar competition to deliver 88 new aircraft. Boeing had remained on the fence when asked whether it would throw its hat in the ring, saying it was waiting to see how the government would run the competition, which will formally kick off next year. The comments appeared to be in response to the government's plan to change future competitions for military equipment, including fighter jets, to penalize companies deemed to be hurting Canada's economic interests. The proposed change is believed to be a direct response to Boeing's complaints against Bombardier over the latter's C Series passenger jet, which were largely thrown out last month by the U.S. International Trade Commission. http://ottawacitizen.com/pmn/news-pmn/canada-news-pmn/government-approves-boeings-participation-in-upcoming-fighter-competition/wcm/37f57463-1987-47c3-9e9d-ddb2c2dbf338

Toutes les nouvelles