9 juillet 2022 | International, Aérospatial, Naval, Terrestre

Les industriels de la Défense s’organisent pour produire plus vite

L'Etat, par la voix du Président de la République, ou celle du ministre des Armées, intimant aux acteurs industriels de la Défense d'accélérer leurs cadences de production, ceux-ci s'organisent pour apporter une réponse adéquate. Un exemple de ces délais jugés trop long, la production d'un radar militaire standard, une fois la commande passée, les pièces des sous-traitants réceptionnées, dure entre 24 et 36 mois, hors pénurie de matières. Au sein de la filière, donneurs d'ordre et sous-traitants planchent en toute discrétion pour proposer au ministre des Armées, Sébastien Lecornu, des leviers d'action applicables à court terme, en s'inspirant des méthodes de l'aéronautique civile. Une réflexion a lieu pour avoir des doubles sources sur certains composants, la norme dans le civil mais pas dans le militaire, et pour passer d'une logique de production à la commande, comme c'est le cas aujourd'hui, à une stratégie de flux. C'est une stratégie qui a aussi ses limites, le stockage de pièces ayant un coût significatif. Ainsi, une partie de la réponse se trouve du côté de l'industrie, mais l'autre est au niveau du ministère des Armées et de la Direction Générale de l'Armement (DGA). Les clients eux-mêmes vont sans doute devoir accepter de revoir les règles actuelles. Les tests pouvant durer 6 mois sur certains équipements, si les délais étaient revus à la baisse, il faudrait accepter un niveau de dysfonctionnements supérieur à la normale.

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